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Les électeurs pourront voter blanc dès les européennes

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Le Parlement français a définitivement adopté, mercredi 12 février, une mesure permettant de séparer les bulletins nuls et blancs lors des différentes élections. Cette dernière entrera en vigueur après les municipales de mars prochain.

Le vote blanc va (enfin) être pris en compte. Le Parlement a en effet définitivement adopté mercredi une proposition de loi centriste en ce sens, une mesure qui entrera en vigueur après les municipales.

Les sénateurs ont voté conforme le texte déjà adopté en deuxième lecture par l'Assemblée nationale. Son adoption est donc définitive.

Cette proposition de loi prévoit qu'à partir du 1er avril 2014, les bulletins nuls seront décomptés séparément des bulletins blancs. Les électeurs pourront donc se saisir de cette possibilité dès le prochain scrutin européen en juin.

Chaque électeur pourra donc voter "blanc", soit en introduisant dans l'enveloppe un bulletin blanc, soit en laissant cette enveloppe vide.

"Mieux vaut voter blanc que bleu marine" 
Cette adoption constitue "une avancée dans la transparence de la vie démocratique répond aux attentes de nombreux Français depuis de nombreuses années", a fait valoir le rapporteur, François Zocchetto (UDI-UC). "L'absence de reconnaissance de la voix de l'électeur qui se déplace pour accomplir son devoir civique était choquante en démocratie", a-t-il ajouté.

Pour Philippe Kaltenbach (PS), "si l'abstention peut généralement être comprise comme une marque de désintérêt pour la vie politique, le vote blanc doit être vu comme une attente non satisfaite qui peut traduire une forme d'espérance. C'est un choix tout aussi respectable que les autres".

"Mieux vaut voter blanc que bleu marine", a lancé de son côté l'écologiste Hélène Lipietz.

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Notre Dame des Landes : les précipitations actuelles remettent en cause le projet d’aéroport

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Les inondations résultent de l’accroissement des précipitations conjugué à l’imperméabilisation des sols. Le changement climatique devrait augmenter les précipitations violentes, comme celles que subit l’ouest de la France. Prévenir les inondations à l’avenir implique donc de réduire l’artificialisation des terres. 

Pluie, marées, tempêtes, crues : voilà ce qui constitue le quotidien de plusieurs départements bretons et d’autres en France depuis quelques semaines.


Regardons plus attentivement les départements désignés, en rouge, comme ceux pour lesquels, selon Météo France, une "vigilance absolue s’impose", parce que "des phénomènes dangereux d’intensité exceptionnelle sont prévus" :


Il s’agit des départements d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan, et de Loire-Atlantique. 
Ah, la Loire-Atlantique.

Un département où se situe le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Précisément situé, ce projet et les 1650 hectares qu’il veut artificialiser, sur deux têtes de bassin versant : c’est un plateau d’où s’écoule un chevelu de petits rus et ruisseaux qui, au nord se jettent dans l’Isac (en partie canalisé), affluent de la Vilaine (bassin de la Vilaine), et au sud, le Gesvres et l’Hocmard, qui rejoignent l’Erdre (bassin de l’Erdre), puis la Loire.

Un bassin versant est une aire délimitée par des lignes de partage des eaux, à l’intérieur de laquelle toutes les eaux tombées alimentent un même exutoire : cours d’eau, lac, mer, océan, etc. (dixit Wikipedia).

Une raison majeure des crues et inondations vient des fortes pluies qui tombent sur les bassins versants, d’où le ruissellement vient augmenter les débits des cours d’eau qu’ils alimentent. Que se passe-t-il quand les bassins versants sont artificialisés par des constructions et revêtements de bitume ou de goudron ? Les terres des bassins versants absorbent moins d’eau et celle-ci ruisselle en plus grande quantité vers l’aval, où elle augmente les risques d’inondation. Autrement dit, les sols sont "imperméabilisés" et cela accroit le ruissellement, comme l’explique ce schéma :


En fait, les climatologues du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) estiment qu’avec le changement climatique, il va se produire de plus en plus d’événements extrêmes tels que les inondations.
Une des mesures principales pour atténuer l’effet de ces précipitations et inondations abondantes et prévisibles consiste à réduire l’imperméabilisation des sols et particulièrement des bassins versants.

Les intempéries actuelles devraient ainsi faire réfléchir sur la pertinence de construire un aéroport sur des bassins versants pour l’instant préservés.

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Permanence Dextra vendredi 14 février !

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Nous vous attendons nombreux, avec de la bière et de la bonne humeur, ce vendredi 14 février - à partir de 19 h-  pour une permanence Dextra au El Siete, 283 rue Saint Jacques, Paris V, afin de faire la transition avec les vacances de février.

N.B. : le cercle de conférences reprendra à partir du vendredi 7 mars

Les riches toujours plus riches... et les pauvres, toujours plus pauvres

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Les inégalités ne cessent de se creuser en France, comme le constate l'Observatoire des inégalités s'appuyant sur les données de l'Insee. 

Nous ne sommes pas tous égaux face à la crise. Jusque-là, rien de nouveau. Sauf que les inégalités de revenus s’aggravent, et dans des proportions inquiétantes. D’un côté, les plus riches voient leurs revenus augmenter… Et pendant ce temps, les plus pauvres s’appauvrissent. «Quant aux classes moyennes, elles décrochent, c’est très net», note Louis Maurin, le directeur de l’Observatoire des inégalités. Il a dépiauté les données de l’Insee, qui vient de mettre en ligne la version détaillée de son étude annuelle sur les niveaux de vie, publiée chaque année en septembre. L’étude porte sur la période 2008-2011, il y a toujours deux ans de décalage, le temps de traiter statistiquement les données fiscales de l’année écoulée. Les résultats ont le mérite d’être clairs, et ne laissent pas la place à plusieurs interprétations. 

LES RICHES, TOUJOURS PLUS RICHES… 
Entre 2008 et 2011, le niveau de vie des 10% les plus riches a augmenté de 7%, passant de 55 850 à 59 775 euros par an. On parle là du niveau de vie par personne seule, c’est-à-dire le revenu disponible après le paiement des impôts et le versement des prestations sociales. 

Si on additionne tous les revenus des plus fortunés, il apparaît que «les 10 % les plus riches ont gagné presque 24 milliards d’euros entre 2008 et 2011, la masse de leurs revenus ayant augmenté de 336 à 360 milliards d’euros.» Ce qui veut dire qu’à eux seuls, ces 10% les plus riches «ont reçu 70 % de l’ensemble de la croissance de l’ensemble des revenus (24 milliards, rapportés aux 34,3 milliards de l’ensemble)», pointe l’étude. 

Mettons de côté les 10% les plus riches. Les deux tranches juste au dessous ont aussi vu leur revenu disponible augmenter. Dans des proportions moindres quand même. Ainsi, une personne qui vivait en 2008 avec 32170 euros, dispose aujourd'hui de 228 euros de plus. Au total, un tiers des Français dispose d'un revenu disponible plus important qu'il y a trois ans.

LES CLASSES MOYENNES DÉCROCHENT 
Que les riches s’enrichissent année après année, ce n’est pas nouveau. «Les inégalités augmentent depuis la fin des années 1990, jusqu’à présent uniquement tirées par l’envolée des hauts revenus», rappelle l’Observatoire. Désormais, les inégalités se creusent aussi par le bas. Les 10% les plus pauvres ont vu leur niveau de vie baisser de 4,8 % entre 2008 et 2011, passant de 8 380 à 7 980 euros par an. Soit une perte de 400 euros. 

Pour son étude, l’Insee a découpé la population en 10 tranches - des plus pauvres aux plus aisés. Les deux tiers de la population (c’est-à-dire les personnes qui disposaient en 2008 de moins de 23250 euros par an), disposent de moins d’argent pour vivre aujourd’hui qu’en 2008. Les plus touchés sont les personnes dans la tranche des 20 à 30%, qui ont perdu 510 euros de niveau de vie en trois ans.

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Billy Talent - Tears Into Wine

Mêlée !

Travesti dans une école : des parents très choqués

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Après avoir évoqué sa vie sexuelle très dense dans une récente interview, le poète David Dumortier est intervenu en classe de CM1. 

Il était venu «faire des tours de magie» avec les mots. Mais «a-t-il joué avec l'innocence de nos enfants?», se demandent aujourd'hui les parents. Depuis l'intervention, le 3 février, du poète David Dumortier devant une classe de CM1 de l'école Marcel-Lafitan de Versailles, l'établissement est «sens dessus dessous», confie une maman.

Au début de l'année, rapporte-t-elle, «la maîtresse nous a prévenus qu'elle ferait travailler ses élèves sur la poésie». Un intervenant a été envoyé par la Maison de la poésie, sans que son nom soit dévoilé aux parents. «Je suis auteur jeunesse depuis quinze ans, précise David Dumortier. J'interviens régulièrement dans les écoles. Mes textes ont été sélectionnés par le ministère de l'Éducation nationale depuis des années.» Ce lundi-là, le poète lit aux enfants son ouvrage Mehdi met du rouge à lèvres. «Si Mehdi met du rouge à lèvres, c'est “pour que les bises restent plus longtemps sur toi”, explique l'auteur, reprenant des passages de son livre. Est-ce du prosélytisme homosexuel? Les enfants ont adoré. Ensuite j'ai demandé aux garçons s'ils s'étaient déjà déguisés en filles. Plusieurs m'ont lancé: “C'est arrivé à mon papa aussi!”»

Sauf que le soir même, un petit garçon raconte chez lui l'histoire de Mehdi… En quelques clics, les parents découvrent la bibliographie du poète. «David Dumortier va bien au-delà du thème de l'homosexualité, commente ainsi le SNUipp, le principal syndicat d'enseignants du primaire, sur son site Internet. Il rend sensibles, avec tendresse, pudeur, justesse de ton, ces heureux moments de l'enfance où les identités sexuelles ne sont pas encore figées, où se mêlent encore masculin et féminin, où l'ambivalence est une richesse.»

«Le travesti on le commande sur internet» 
Son dernier livre est intitulé Travesti. «David Dumortier est poète, mystique et travesti, peut-on lire dans la présentation de l'ouvrage, édité par Le Dilettante. Lyrique en diable et salope au lit Une interview de l'auteur, accordée en octobre 2013 à France Inter, sidère les parents. «Il y déclare : “Je m'habille en femme chez moi pour recevoir des hommes, et des hommes, j'en ai accueilli des wagons”, s'étrangle un papa. Le travesti on le commande sur internet: 14 garçons en 36 heures… Il précise aussi que sa “double vie n'est pas si nettement scindée”, qu'il “aime le mensonge”…» David Dumortier, lui, ne voit pas le problème: «Je n'ai pas lu Travesti en classe, se récrie-t-il. C'est comme Apollinaire ; il a écrit à la fois des poèmes pour enfants et Les Onze Mille Verges…»

Alors que trois parents, très choqués, ont été «convoqués» mercredi par l'inspectrice d'académie, les autres hésitent à se plaindre. «On ne veut pas être traités d'homophobes», confie une maman. Mais du côté du collectif VigiGender, on monte au front: «Qui a donné l'accréditation Éducation nationale à cette personne? interroge Marie Pierson, référente VigiGender dans les Yvelines. On ne veut pas juger sa vie privée. Mais est-il normal qu'une personne qui parle aussi ouvertement de sa perversion puisse côtoyer des enfants?»À l'inspection d'académie, on attend d'avoir «tous les éléments pour communiquer». Quant à David Dumortier, il affirme avoir reçu l'assurance que «le projet va continuer».

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L.A. Guns - Over the edge


Une politique de civilisation, consiste d’abord à se respecter soi-même dans l’exercice de sa pensée et de l’expression de celle-ci

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Une politique de civilisation, consiste d’abord à se respecter soi-même dans l’exercice de sa pensée et de l’expression de celle-ci. La langue est le premier constituant des sociétés humaines. On tend à l’oublier lorsqu’on se laisse persuader qu’il ne s’agirait plus aujourd’hui que d’un simple instrument de communication. 

Philippe de Saint Robert

BARRY LYNDON - Bande annonce

Simple Man - Lynyrd Skynyrd

A lire : Une histoire du mal par Guillaume de Tanoüarn

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Tenter de faire une histoire du mal, c’est chercher à savoir d’où provient son étrange puissance. Qu’est-ce que l’homme a fait pour mériter la lente auto-destruction de toutes ses valeurs ? Le Livre de la Genèse, qui est le Premier Livre de la Bible, aborde, au cours des onze premiers chapitres, cette histoire du mal, sous ses différents aspects. Pourquoi le mal est-il plus facile que le bien ? Pourquoi la mésentente séculaire entre les deux sexes ? Pourquoi la violence ? Pourquoi le déluge et les apocalypses à répétition au cours de l’histoire ? Pourquoi ces différences entre les cultures, génératrices de conflits ? L’humanité peut-elle s’autodétruire ? Les hommes ont leurs petites réponses toutes prêtes à ces questions. Chaque culture humaine offre ses solutions au drame de la Puissance du mal. Mais, nous dit le Livre de Job, la réponse de Dieu est différente. À chaque époque, le Dragon semble avoir de beaux jours devant lui. À chaque époque, le mal paraît l’emporter. Et pourtant, comme le dit le poète allemand Hölderlin, « lorsque croît le péril croît aussi ce qui sauve ». C’est sous le signe de la Femme que le Livre de la Genèse et le Livre de l’Apocalypse envisagent l’avenir d’un monde délivré.

Dextra sur Nouvel Arbitre : Réveil d’une conscience politique mais où se former ?

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Sur le site, il y est défini comme »une organisation politique apparue en 2009 qui s’est fixé pour objectif de reforger une droite authentique qui soit fidèle aux leçons de la philosophie classique afin de définir les principes et les axes d’une action politique au service de la France et des Français. ».

La clé de voûte de la formation à Dextra est l’enracinement – un enracinement dans et pour la France, un véritable patriotisme et nationalisme qui constitue le socle de leur réflexion et la base de leur regroupement. 

Le mode de procédé est assez simple : Dextra propose des conférences d’hommes et de femmes politiques, de juristes, de philosophes pouvant nous éclairer sur certains points de lois, sur un parti, sur des questions de société …. Les conférences se déroulent tous les vendredi à Paris et une fois par mois environ à Versailles. Par ailleurs, il existe une université d’été où ils se retrouvent pour passer une semaine à se former.

L’organisation a été fondée bien avant les manifs pour tous, ils sont déjà bien ancrés dans la réalité politique et militante, la formation par conférences et échanges permet à la fois d’apprendre et à la fois d’exercer l’art de la discussion. Ces points – et il y en a d’autres – sont des avantages non négligeables pour qui voudrait commencer à s’engager en acceptant d’avoir encore beaucoup à apprendre. Le politiquement correct et la condescendance ne sont pas de mise.

Voilà un bon moyen de devenir citoyen en aimant son pays, sa patrie.

Pour les personnes désireuses d’apprendre et de se former une bière à la main, dans une bonne ambiance ; pour ceux qui se cherchent encore entre les différents partis et différentes idées défendues à droite ; enfin, pour la qualité des conférences, nous vous conseillons de faire un tour sur leur site et d’aller à une ou plusieurs conférences.


Dextra

Addendum : Dextra organise toute l'année (hors vacances) des conférences tous les vendredi soirs. De Paris à Versailles, Dextra a reçu Dominique Venner, Aymeric Chauprade, Jean Robin, Philippe Champion, Antoine Assaf, Jacques Bompard, Aude de Kerros, Jean-Claude Martinez, François-Marin Fleutot, Pierre-Louis Mériguet, Henry de Lesquen, Laurent Wetzel, Philippe Arino, Béatrice Bourges etc., et vous réserve encore plein de surprises !

Jour de colère saison II : Régions en colère : le 5 avril !

Belle et rebelle


WEB: LA POLICE A DÉSORMAIS ACCÈS À TOUTES VOS DONNÉES PERSONNELLES

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Un décret oblige désormais les FAI à mettre à disposition de la police ou du fisc l'ensemble des données personnelles des internautes, qui seront conservées pendant un an.
La publication du décret au Journal Officiel a immédiatement provoqué une levée de boucliers des défenseurs de la liberté sur le web.
Sites de commerce en ligne, fournisseurs d'accès à Internet, gestionnaires de comptes e-mail ou plateformes de vidéo (YouTube, Dailymotion...) doivent désormais conserver pendant un an l'intégralité des informations renseignées par l'internaute sur les sites concernés.

Les données en question sont notamment: les nom, prénom et raison sociale; adresses postales; pseudonymes utilisés et mots de passe; adresses électroniques et mot de passe associé; numéros de téléphone; adresses IP; heures et dates précises de connexion et de déconnexion. 
En clair, l'ensemble des informations personnelles des internautes, y compris les plus confidentielles, sont désormais mises à disposition des autorités. Un gestionnaire de boîtes e-mails (Yahoo, Hotmail, Gmail par exemple) est dorénavant dans l'obligation de conserver la totalité des informations données par l'internaute lors de son inscription, y compris son mot de passe, ainsi que « les données permettant de le vérifier ou de le modifier ». Autrement dit la fameuse "question"à laquelle une réponse a été attribuée.
Sont également concernés par ce pistage les commentaires postés sur des forums de discussion, les billets publiés sur des blogs ou encore les vidéos ou photos mis en ligne sur les grands sites spécialisés.

Cet ensemble de données devra être rendu disponible, pour les besoins d'enquêtes diverses, à tout un ensemble de services. Et officiellement pour des besoins précis. La police et la gendarmerie en tout premier lieu. Mais également les services du fisc, lorsqu'ils mènent des investigations sur les contribuables. Ceux de l'URSSAF, en cas notamment de suspicion de fraude. Ceux de la répression des fraudes également, concernant essentiellement les ventes sur Internet. Ou encore les agents des douanes.
Le décret élargit ainsi le champ d'application de la loi du 21 juin 2004 qui ne préconisait l'utilisation de ces données que par la police et la gendarmerie et « afin de prévenir les actes terroristes ».

Sa publication provoque déjà une levée de boucliers de la part d'associations d'usagers d'Internet, mais aussi des opérateurs concernés par cette obligation. Nombreux soulignent les risques d'atteinte à la vie privée.
Pour Jérôme Thorel, président de l'ONG Privacy France, « cela va à l'encontre des principes fondamentaux d'une démocratie. C'est disproportionné, c'est sans commune mesure avec le Big Brother qu'avait pu imaginer George Orwell ».
Pour sa part, l'Association française des Services Internet communautaires (ASIC, regroupant notamment les branches françaises de Google, Facebook, PriceMinister, Dailymotion ou encore Ebay) envisage de saisir le Conseil d'Etat pour faire annuler le décret. Selon l'ASIC, « stocker certains mots de passe ou contenus est interdit par la loi».

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Jean Monnet et le mythe du « père de l’Europe » : L’influence extérieure

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Ainsi dans sa biographie convenue, l’histoire personnelle de Jean Monnet fait généralement peu apparaître l’avantage considérable (« le cercle magique ») que va représenter pour lui l’entremêlement de ses contacts privés et publics d’outre-atlantique dans une période de forte américanisation du monde libre. 

Jean Monnet aura su tirer bénéfice de la synergie entre sa culture et son mode de vie essentiellement anglo-saxons, de son métier de banquier et financier international à partir de la City de Londres et de Wall Street de New York, des liens étroits existant aux Etats-Unis entre le monde des affaires et le monde politique. La volonté de Washington de voir se créer une fédération européenne, bloc plus facilement influençable stratégiquement dans la perspective de la guerre froide, politiquement pour empêcher des alliances intereuropéennes que ne contrôleraient pas les Etats-Unis et économiquement pour permettre le flux des produits américains dans un marché commun voire unique débarrassé des droits et des contingentements douaniers. 
Les nombreuses relations chez les lawyers, les financiers à Wall Street, et les hommes politiques américains consacrent chez lui ce mélange des sphères publiques et professionnelles que l’on retrouvera tout au long de sa vie. De plus l’entremêlement des contacts et des intérêts se fait très rapidement au plus haut niveau avec, exemple parmi tant d’autres, sa présence dans différentes firmes d’investissement américaines notamment avec J.-F. Dulles (futur secrétaire d’Etat américain) ou George W. Ball (futur secrétaire d’Etat adjoint). 

Le « service de ses intérêts » comprend, évidemment, une réciprocité des engagements. Cette réciprocité amena certains observateurs à formuler des critiques sur sa proximité avec les intérêts américains ou le général de Gaulle à le surnommer « l’inspirateur ». Pierre Mélandri (Paris-Sorbonne) affirme : « La genèse du plan Schuman est aujourd’hui suffisamment connue pour que l’on puisse parler de ses « origines américaines » sans risquer de provoquer un faux débat. [...] Dans la plupart des récits, une allusion est toujours faite à la diplomatie des Etats-Unis. Mais elle rappelle presque toujours combien les amis américains de Monnet furent étonnés par l’audace de son projet. C’est là quelque peu négliger l’influence de leur pays dans la genèse de ce dernier. » Monnet fut par exemple envoyé officiellement en mission à Alger auprès du général Giraud par Harry Hopkins, conseiller spécial du président Roosevelt, pour l’imposer face au général de Gaulle, bête noire de l’administration américaine de l’époque. 

Ainsi, à partir de ce moment, Monnet va fidèlement refléter les vues stratégiques américaines, son rôle primordial dans les accords Blum-Byrnes comme plus tard l’atlantisme du traité CED, devenu consubstantiel à la politique communautaire (l’adhésion à l’OTAN précède celle à l’Union européenne), son soutien à l’action américaine en faveur de la décolonisation des Empires européens, le combat contre le plan Fouchet et la réorientation du traité franco-allemand de l’Elysée, l’Euratom contre l’indépendance nucléaire française, etc. Mais, principalement, et dès 1943, Monnet a déjà intégré dans ses projets les exigences américaines de suppression des droits de douane et des contingentements, ainsi que d’élargissement des marchés, en une « unité économique commune » de l’Europe ; ceci pour pouvoir rationaliser, comme il le fera au Commissariat au Plan, la répartition des aides américaines, puis la pénétration des investissements, capitaux et produits d’outre-Atlantique dans une Europe à marché unique prônée par les organismes européens institués par les Américains au sortir de la guerre, tels l’OECE. 

Dans le cadre du traité CECA réalisant les objectifs de la déclaration Schuman, Jean Monnet fera intervenir G. Ball lequel selon Irwin Wall, « allait contribuer à la création des institutions de la communauté qui devait beaucoup à l’habileté et à l’expérience américaines » et « l’idée-même de ‘haute autorité’ – ainsi nommée parce qu’elle n’avait pas d’équivalent en Europe – devait beaucoup à l’exemple des agences fédérales américaines comme la Federal Tarde Commission sur laquelle Ball remit un rapport à Monnet pendant qu’il élaborait le cadre institutionnel de la CECA ». D’autres proches interviendront comme R. Bowie (directeur du Policy Planning Staff au département d’Etat, conseiller de McCloy, alors Haut commissaire américain en Allemagne) son collègue de Yale A. M. Bickel, W. Tomlison pour intervenir directement dans la rédaction des articles établissant les institutions de la CECA quasiment calquées par celles de la CED. Raymond Poidevin et Dirk Spierenburg évoquent l’idée d’un « réseau » : « C’est surtout au cours des différentes phases de négociations de Paris que l’influence des Américains se fait sentir »

Christophe Réveillard, Mythes et polémiques de l’histoire

L’empire du bien ou le degré zéro de la vie sociale

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Tocqueville observait que, « dans les siècles démocratiques, les hommes se dévouent rarement les uns pour les autres », mais qu’ils « montrent une compassion générale pour tous les membres de l’espèce humaine » (De la démocratie en Amérique). L’observation est fort juste, mais il n’est pas sûr que cette tendance soit à porter au compte de la démocratie, ni même au processus « d’égalisation des conditions » que Tocqueville faisait aller de pair avec elle. Mieux vaudrait invoquer ici le rôle de la bourgeoisie, dont l’avènement a simultanément marginalisé les valeurs aristocratiques et les valeurs populaires, en les remplaçant par ce que Tocqueville, toujours lui, appelait les passions « débilitantes » : montée du calcul égoïste, souci du bien-être, désir de sécurité
     Le fait est qu’au cours des dernières décennies, les passions « débilitantes » n’ont pas cessé d’enfler, et que la vogue grandissante de l’idéologie des droits de l’homme y a puissamment contribué. L’égoïsme n’est pas moins présent, mais il se drape désormais dans des atours « humanitaires », s’enrobant dans un discours dont la niaiserie est le trait dominant. Une théorie de la niaiserie, une théorie du gnan-gnan, est encore à écrire. Michel Maffesoli, dans l’un de ses derniers livres, évoque avec bonheur cette « dictature des Bons Sentiments » qui, « tel un niagara d’eau tiède, se déversent quotidiennement sur les masses ». Constatant que l’idéologie des droits de l’homme se décline désormais dans tous les registres de la dévotion, qu’avec une ferveur toujours renouvelée ou regonfle des ectoplasmes sous les mêmes mots ronflants, qu’une nouvelle bien-pensance s’épanouit sur ce terreau, il pose la question : « Aurons-nous le courage de dire que c’est ce moralisme qui est à l’origine de la bêtification contemporaine ? » 
     Cette « bêtification contemporaine » a de multiples sources, l’une d’entre elles étant une inculture elle aussi grandissante, qui se déploie à tous les niveaux et dans tous les milieux. La pulsion de mort est toujours à l’œuvre dans la raison marchande capitaliste, mais ici c’est de mort de l’esprit qu’il faudrait parler. Si les enfants de Mai 68 étaient en moyenne plus cultivés que leurs parents, c’est aujourd’hui l’inverse. La crise de l’institution scolaire est suffisamment connue pour qu’il soit inutile d’y revenir : l’école a depuis longtemps cessé d’éduquer, elle a de plus en plus de mal à instruire. Dès lors que l’idée se répand qu’il est au fond inutile d’apprendre autre chose que ce dont on peut faire un usage pratique immédiat, la soif de connaître s’éteint aussitôt. Plus de curiosité, plus d’intérêt pour ce qui se passait « quand je n’étais pas encore né ». A quoi bon savoir, d’ailleurs, puisque tout est maintenant sur Internet ? Pareille attitude n’est pas l’apanage des « jeunes ». De Gaulle utilisait environ 4 000 mots dans ses discours. Le vocabulaire de Nicolas Sarkozy ne dépassait pas les 400 mots

Alain de Benoist, Les démons du bien

Celtic Women - My Lagan Love

La guerre c'est la paix / La liberté c'est l'esclavage / L'ignorance est une force

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