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Channel: ORAGES D'ACIER
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Des reliques de Saint Martin de Tours découvertes dans la statue de la basilique

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La statue, qui menaçait de s'effondrer, a été déposée à terre, lundi. Une caisse en bois a été découverte dans le bras de la statue. Elle contenait un fragment d'os qui pourrait appartenir à Saint Martin.

Les spectaculaires opérations ont duré toute la journée, lundi 17 février. La statue de Saint Martin, haute de plus de quatre mètres et qui pèse 2,4 tonnes, menaçait de tomber du dôme de la basilique qui lui est consacrée à Tours (Indre-et-Loire). Elle a été déposée de son socle. Et des reliques du premier évêque de la ville ont été retrouvées dans le bras de la statue.

Le mauvais état du socle de la statue, laquelle était placée au sommet du dôme de la basilique, à une quarantaine de mètres de hauteur, donnait des sueurs froides aux services de la ville. Ceux-ci craignaient qu'elle ne résiste pas aux vents violents qui ont soufflé depuis deux semaines sur la ville, au passage des tempêtes qui ont balayé l'ouest de la France. 

Des restes de Saint Martin et d'autres reliques 
La statue a donc été descendue à terre. Et c'est là qu'une boîte en bois a été découverte dans le bras droit de la statue, celui qui bénissait les Tourangeaux. Elle en renfermait une autre, probablement en plomb et scellée à la cire rouge. A l'intérieur, un fragment d'os, selon France Info. La présence de ces reliques n'était connue que par tradition orale, selon une religieuse de la communauté carmélitaine de la basilique.

Les restes présumés de Saint Martin, ancien légionnaire romain et évangélisateur de la Gaule du IVe siècle après J.-C., étaient accompagnés d'un bouquet de fleurs fanées ainsi que de reliquaires de trois autres évêques de Tours : Saint Grégoire, Saint Brice et Saint Perpète.

Après restauration du dôme et du socle, la statue de bronze sur structure d'acier devrait reprendre sa place en 2016, l'année de jubilé du saint pour le 1 700 e anniversaire de sa naissance en Hongrie, espèrent les religieuses et la ville.

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La Bourgogne

Aie foi en Dieu et garde ta poudre au sec !

Belle en vespa

The Boys of Kilmichael

Cristeros arrive en salle en mai !

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Cristeros, connu entre autres titres sous les noms de Cristiada et For Greater Glory, sortira finalement en salle le 14 mai 2014. Plutôt étrange pour un film offert au grand public en 2011. Le film, probablement censuré par un pouvoir qui ne souhaite jamais vider les cadavres de son placard, était pourtant déjà disponible sur Internet et en français. 

Nous invitons tous nos lecteurs à se rendre dans le cinéma qui leur est le plus proche le 14 mai 2014, accompagnés du plus de personnes possibles.

Synopsis 
En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique suite aux lois du président Callès, qui interdisent toutes pratiques religieuses dans l’ensemble du pays. Des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions menées par le gouvernement. Une des pages les plus sombres de l’Histoire du Mexique.

Le rouge et le noir

Mystère près de Perpignan : une statue du Christ se consume toute seule au Boulou

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Les sapeurs-pompiers sont intervenus lundi 17 février à l’église Sainte-Marie, au Boulou (Pyrénées-Orientales) entièrement envahie par d’épaisses fumées provenant d’un gisant. Un incident sans explication. 

"Personne n’arrive à savoir vraiment comment c’est possible". Au Boulou, dans les Pyrénées-Orientales, on s’interroge. Et l’histoire de la commune vient peut-être de s’enrichir d’une nouvelle légende. Ou d’un de ses plus grands mystères.

L’ensemble de l’édifice était envahi par une fumée opaque
C’est un employé municipal, préposé à l’ouverture des portes de l’église Sainte-Marie, qui a donné l’alerte lundi 17 février, au matin. Quand il a voulu entrer, l’ensemble de l’édifice était envahi par une fumée opaque. Impossible, dans ces conditions, de déceler l’origine de ce qui apparaissait comme un incendie.

Sans aucune raison logique, ni apparente 
Les sapeurs-pompiers ont ainsi été immédiatement appelés en renfort. À leur arrivée, ils ont rapidement pu déterminer que les émanations provenaient en fait d’une statue du Christ, un gisant composé de bois et de plâtre, installé à l’entrée, et faisant également office de monument aux morts. Or, la sculpture se consumait d’elle-même. Le feu serait parti au niveau du reposoir pour ronger lentement la représentation et la réduire en partie en cendres. Sans flamme. Sans aucune raison logique, ni apparente.

Les pompiers se sont affairés toute la matinée et en début d’après-midi encore
Le feu a été rapidement stoppé mais une opération de longue durée débutait pour les secours afin de ventiler ce monument classé, sans fenêtre, entièrement plongé dans un épais brouillard sous plus d’une dizaine de mètres de plafond. Les pompiers se sont ainsi affairés toute la matinée et en début d’après-midi encore, aidés de gros aérateurs.

Le temps de terminer l’opération et afin de prévenir tout risque pour les enfants, le cours de catéchisme, fixé à 16 heures, a été délocalisé dans une salle municipale à proximité. En fin d’après-midi, la situation était revenue à la normale et les obsèques pourront être célébrées ce mardi 18 février au matin comme prévu.

Une enquête a été ouverte
En parallèle, au vu du caractère suspect de la situation, les services de gendarmerie ont été avisés et se sont rendus aussitôt sur place pour procéder aux constatations d’usage. Une enquête a en effet été ouverte, confiée à la brigade du Boulou, pour faire toute la lumière sur cette affaire qui suscite de nombreuses questions. Et pas l’ombre d’une réponse. 

La piste accidentelle serait la plus plausible
L’hypothèse criminelle, ou du moins intentionnelle, serait écartée sous réserve des résultats des expertises. La piste accidentelle serait la plus plausible. Et pourtant… Aucune trace d’effraction n’a été relevée. Aucun autre dommage n’est à déplorer, même à proximité immédiate de la statue du Christ, où un drapeau français et un ancien corbillard recouvert de tissus, n’ont pas été touchés par le feu. Est-ce la chaleur des cierges qui aurait pu provoquer un tel phénomène ? Sachant qu’un autre employé municipal a fermé les portes dimanche 16 février, au soir, sans rien remarquer d’anormal.

Les investigations se poursuivent
"On ne comprend pas, confiait le maire Christian Olive. Elle ne peut pas s’être allumée comme ça. A priori, elle se consumait depuis la veille. Depuis des heures. Ça paraît douteux. Heureusement, il n’y a aucune conséquence grave. Mais, si cela avait enflammé autre chose, ça aurait pu dégénérer en un incendie d’ampleur".

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Plus le contenu de la pensée est faible, plus le penseur prend d’importance

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Gilles Deleuze, dénonçant en son temps la « nullité » des « nouveaux philosophes », avait remarqué que de nos jours, « plus le contenu de la pensée est faible, plus le penseur prend d’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides ». Au passage, il critiquait aussi les leçons de dressage que les intervieweurs font subir aux auteurs, les contraignant au « marketing intellectuel » : « Les journalistes deviennent les nouveaux auteurs, et les écrivains qui souhaitent encore être des auteurs doivent passer par les journalistes, ou devenir leurs propres journalistes. » Dans La littérature sans estomac (2002), puis dans Petit déjeuner chez tyrannie (2003), écrit en collaboration avec Eric Naulleau, Pierre Jourde a lui aussi ridiculisé un certain nombre de ces faiseurs de la plume (Christine Angot, Marie Darrieussecq, Frédéric Beigbeder, etc.), soulignant la façon dont, par leur médiocrité et leur vacuité, ils font glisser la littérature vers la presse à scandale ou la variété télévisée. « Il y a en France, déclare-t-il, une bonne vieille tradition de la terreur intellectuelle. Elle ne repose plus sur aucun soubassement idéologique sérieux, mais elle sert de caution et d’alibi à une caste jalouse de ses privilèges. Donc, surtout pas d’attaque contre certains artistes ou certains intellectuels, sinon vous êtes fasciste. On en est là. » 

La situation ne cesse de s’aggraver. Tandis que la grande presse est passée pour partie entre les mains du complexe militaro-industriel (Lagardère, Dassault), pour partie entre celles des banques, l’écrivain est plus que jamais tenu, s’il veut que ses ouvrages se vendent, de se donner en spectacle. Contagion des esprits par le « people ». Publicité omniprésente. Littérature tombée au plus bas, qui ne se promeut que par l’échange complaisant des critiques, l’autopromotion en boucle. Livres accueillis par les brigades de ceux qui se congratulent en rond, chevaliers du vide et plumassiers du concept, semi-incultes qui ont entendu parler de tout mais ne connaissent rien. « Les livres d’édification, les articles larmoyants, les discours bien-pensants qu’ils sécrètent, sont encensés, à longueur de pages, dans les bulletins paroissiaux », observe encore Maffesoli. Les intellectuels deviennent, sous les feux des projecteurs, autant de bonimenteurs qui s’efforcent de retenir l’attention entre deux messages publicitaires. Dans L’Opprobre (Gallimard, 2008), bel essai très politiquement incorrect, Richard Millet rapporte cette parole de Marais à Louis XIII, citée par Tallemant des Réaux : « Il y a deux choses dans votre métier dont je ne pourrais m’accommoder : [...] de manger seul et de chier en compagnie. » On pourrait y voir une préfiguration métaphorique de l’écrivain contemporain : il se vide volontiers en compagnie, mais reste seul dans la manducation de sa misère

Alain de Benoist, Les démons du bien

Alimentation: méfiants, les Français misent sur les produits locaux

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Après les récentes crises sanitaires, un Français sur deux a l’impression «de ne plus trop savoir ce qu’il mange» et voit dans les aliments produits localement un moyen de se rassurer, selon une étude Ipsos publiée mercredi.
Selon cette étude, réalisée pour le réseau de vente agricole directe Bienvenue à la ferme du 22 au 27 janvier sur un échantillon représentatif de 1.008 personnes, les Français perdent confiance dans l’origine des aliments qu’ils consomment.

50% des personnes interrogées ont «souvent» le sentiment de ne plus trop savoir de quoi se composent leurs aliments et 47% estiment qu’il est difficile de se procurer des produits sur lesquels ils se sentent entièrement rassurés.

Si la tendance était latente depuis quelques années, le scandale des lasagnes à la viande de cheval en 2013 a fortement accentué l’inquiétude des consommateurs.
«L’affaire Spanghero a généré de nouvelles attentes, avec des questions sur l’origine du produit», note Etienne Mercier d’Ipsos, l’un des auteurs de l’étude.

En conséquence, «près de 8 Français sur 10 disent chercher plus qu’il y a cinq ans à connaître l’origine d’un produit alimentaire avant de l’acheter», souligne Ipsos. 81% des sondés affirment privilégier les aliments fabriqués en France. «Ce qui rassure le plus, c’est le fait que le produit soit vendu directement par le producteur», critère cité en premier par 23% des sondés, souligne M. Mercier.

Autres facteurs qui inspirent confiance: les labels et appellations officiels (16%) et l’origine du produit (15%). En revanche, la marque ne rassure que 5% des sondés.

Selon Ipsos, non seulement «la consommation de produits locaux est rentrée dans les habitudes», car quatre Français sur dix en achètent «souvent», mais ces habitudes «semblent s’être davantage ancrées dans leur quotidien» depuis deux ans. Près de 70% des acheteurs de produits locaux disent en acheter plus depuis deux ans.

Les consommateurs sont aussi sensibles à l’impact économique de leurs achats: 97% estiment qu’ils «permettent de faire marcher l’économie locale». «Aujourd’hui, acheter durable c’est aider le petit agriculteur qui est à côté de chez moi. C’est une tendance qui n’est pas nouvelle mais qui se renforce avec le temps», souligne M. Mercier.

Parmi les principaux freins à l’achat de produits locaux, les sondés citent le prix (62%), le manque de points de vente (40%) et la visibilité sur l’étiquette (34%).

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Foals - Olympic Airways

Les fascistes de demain se feront appeler eux-mêmes anti-fascistes

Belle et rebelle

Les perles du match France-Italie

Le Monde Selon Monsanto

Le chômage augmente, tout comme le chiffre d'affaires de la publicité...

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Evolution du marché publicitaire français en 2010, 2011 et 2012

ANNEE      TAUX DE CROISSANCE       INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES
2012     +0,9%      27,9 milliards €
2011     +5,1%      27,6 milliards €
2010     +10,2%      26,2 milliards €        Chiffres Kantar Media.

Bénéfices des groupes publicitaires en France

RANG    GROUPE    BÉNÉFICES 2012    CHIFFRE D’AFFAIRES    ÉVOLUTION DU CA
1.    Publicis Groupe    764 millions €    6,61 milliards €    +13,65%
2.    Havas    135 millions €    1,77 milliards €    +8,09%
3.    Havas France    40 millions €    337 millions €    +5,31%
4.    GL Events    31,13 millions €    824 millions €    +5,31%
5.    Gutenberg    9,45 millions €    306 millions €    +13,65%
6.    BBDO Paris (CLM Prox New)    6,47 millions €    132 millions €    +3,58%
7.    Mediapost    2,19 millions €    597 millions €    +1,60%
8.    Lowe France    1,17 millions €    40 millions €    -11,40%


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Fronde. Esprit de France

Une industrie de la violence

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Tir au flash-ball sur un manifestant breton, qui a passé plusieurs jours à l'hôpital

Depuis leur généralisation, le nombre de blessés graves liés à l’emploi de ces nouvelles armes [Flash-Ball, Taser] s’est multiplié, souvent dans des situations où les policiers n’auraient probablement pas fait usage de leur arme à feu. Ils peuvent en effet les utiliser d’autant plus souvent que leur logique consiste à ne pas tuer leurs cibles. Selon les statistiques de la Direction départementale de la sécurité publique, qu’on peut juger très sous-évaluées, les policiers tirent en moyenne trois fois par jour en Seine-Saint-Denis en 2012. Les armes sublétales ne remplacent pas les armes à feu, elles s’y ajoutent et multiplient encore les possibilités d’effrayer, de contraindre, de blesser et de tuer. 

La fourniture d’armes de coercition employables au quotidien, dans un contexte de renforcement des affrontements de rue, bouleverse le rapport des policiers à la violence. Un policier de la BAC raconte l’évolution de son rapport à l’armement sublétal depuis les émeutes de 2005. 
Si l’on avait été équipé comme on l’est maintenant cela ne se serait pas passé comme ça. Maintenant, même à dix-sept, je pense que l’on peut faire face à leurs vagues ; notre façon de travailler a évolué ; maintenant, on peut faire face. La dernière fois, on n’avait eu qu’un seul cougar [lance-grenade]. Si on l’avait eu dès le début des émeutes, déjà, on dégageait le terrain avec ça. Maintenant, dans chaque véhicule, on a un cougar et un flash-ball alors qu’auparavant on avait un flash-ball et six munitions de flash. Maintenant, dans chaque véhicule BAC, vous avez, le plus souvent, deux flash-balls, un cougar et cinquante munitions de flash-balls. 

Ce policier rappelle que la mise à disposition des nouvelles armes est directement liée à la déstabilisation du rapport de forces dans la rue durant les révoltes de l’automne 2005 – c’est-à-dire une situation dans laquelle la peur ressentie par les policiers et leur incapacité à subjuguer les révoltés les a engagés toujours plus avant dans l’emploi de ces nouvelles formes de coercition. Le même policier de la BAC raconte l’impact de ces peurs sur son rapport aux armes. 
Avant, lorsque je partais en patrouille et je j’oubliais mon tonfa, je me disais : ce n’est pas grave, je le prendrai après. Suite aux émeutes, je ne pars plus sans tonfa, je ne pars plus sans gilet pare-balles et je fais gaffe que ma cartouche soit bien chambrée [prête à tirer] avant de partir. Je vais à la guerre, je ne vais plus conter fleurette. 

Différentes manières de se servir du lanceur de balles non perforantes sont apparues parallèlement. Des témoignages se multiplient dénonçant des policiers prenant soin de tirer aux fenêtres des bâtiments sur ceux qui filment ou qui observent. 
     Le tir tendu au visage est l’une des pratiques particulièrement exemplaires de ces technologies de la violence. Son histoire révèle l’impact de l’industrie de la coercition sur la vie des classes populaires et des militants et la restructuration de la police. 
     Une liste des personnes ayant perdu un œil suite à l’usage d’un lanceur de balles de défense au cours des dernières années montre comment l’industrie de la coercition étend des pratiques mutilantes dans différents environnements sociaux de la métropole impériale. En juillet 2005, aux Mureaux, Sekou, 14 ans, est touché durant l’expulsion de son appartement ; en octobre 2006 à Clichy-sous-Bois, Jiade, 16 ans, en est victime alors qu’il se trouve à proximité d’une interpellation ; en novembre 2007 à Nantes, Pierre, 17 ans, est pris pour cible pendant l’occupation du rectorat ; en mai 2009 à Villiers-le-Bel, deux jeunes participant à un barbecue de quartier sont atteints ; en mars 2010 en Martinique, c’est au tour de Dean, durant un contrôle routier ; en avril 2010 à Tremblay, un adolescent pris dans un contrôle policier subit le même traitement puis, en mai 2010 à Villetaneuse, c’est le cas de Nordine 27 ans, alors qu’il tente de calmer des policiers... 
     Par une série d’allers-retours entre le terrain et les bureaux, les règles de base qui consistaient à viser dans les jambes ont été retravaillées pour encadrer la possibilité de tirer vers la tête. Le tir tendu au visage, expérimenté en technique commando dans le cadre de l’antiterrorisme, s’est répandu dans la police des cités et semble s’étendre depuis lors dans la police de maintien de l’ordre et de voie publique en général
     L’histoire de la pratique du tir tendu au visage montre comment une technique de brutalisation impliquant très souvent la perte d’un œil peut remonter depuis la base vers les hautes sphères de la police et de l’administration qui tentent parfois d’en réguler l’emploi. Des magistrats ont classé sans suite l’immense majorité des cas portés devant leurs tribunaux. Par l’impunité, ils ont légitimé le développement de cette technique. Mais suite à la multiplication des éborgnés et des mobilisations collectives pour dénoncer la violence policière en général, le 31 août 2009, une circulaire relative à l’emploi du flash-ball, signée du DGPN Frédéric Péchenard, affirme qu’il est « proscrit » de tirer au visage ou dans le triangle génital. C’est dans ce cadre que le ministère de l’Intérieur décide de « renforcer la formation », ce qui consiste en fait en une demi-journée d’exercice et d’examen, durant laquelle le policier doit refaire et valider chaque année son « habilitation ». L’une d’elles a été filmée. Un policier y décharge son flash-ball dans un mannequin de papier à 10 mètres et met la balle en pleine tête. Le formateur, Denis Mulatier, valide l’habilitation en expliquant qu’il s’agit de vérifier si « le tir est dans la silhouette », c’est-à-dire si le policier est capable de toucher la bonne personne, s’il est « efficace ». La pratique policière du tir au visage est donc bien validée par les formateurs de la police. On peut supposer que peu de policiers obtiendraient cette habilitation s’ils devaient effectivement toucher immanquablement un mannequin à 10 mètres entre le nombril et la poitrine. L’entreprise Verny-Carron a révélé que la précision demandée pour un flash-ball par le ministère était de 60 cm. Il est donc prescrit au policier de viser au-dessus des parties génitales et en dessous de la tête, tout en acceptant 60 cm d’imprécision. En clair, les tirs au visage sont couverts administrativement, mais aussi légitimés par les formateurs. Enfin, ils sont généralement couverts par l’institution judiciaire. Le tir tendu en pleine tête n’est pas une « bavure » mais une nouvelle production rationnelle-légale, une technique de violence d’Etat. Le policier qui a éborgné un lycéen, Jeoffrey, à Montreuil en octobre 2010, avait reçu une demi-journée de formation : il utilisait un LBD dans une situation où, selon la codification, il aurait dû employer un flash-ball ; il n’a pas fait de sommation, il n’était pas en légitime défense et le LBD était à l’essai. Le policier a pourtant été disculpé. Malgré toutes ces infractions à la procédure légale, son geste a bien été habilité. 
     La proscription du tir tendu au visage est donc très symbolique, elle permet d’encadrer la banalisation réelle de ce tir et sa transformation en pratique d’Etat. Jean-Paul Brodeur, sociologue de la police, remarque à ce sujet que la plupart des protestations contre le développement de pratiques policières « au-dessus des lois » ont donné lieu à un changement des lois plutôt que des pratiques policières. 

Mathieu Rigouste, La domination policière

Strawberry Gashes - Jack Off Jill

iSlave

Arraisonnement utilitaire/ Gestell

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L’oligarchie gouverne selon une logique nouvelle qui est celle du « Gestell », de l’arraisonnement utilitaire, selon la formule de Heidegger. La logique du Gestell conduit à traiter l’homme comme la plus précieuse des matières premières et à rendre autant que possible tous les hommes interchangeables, en mobilisant pour cela les ressources des passions égalitaires. Tout ce qui distingue les êtres humains doit être éliminé dès lors que cela peut gêner le caractère interchangeable que les hommes doivent avoir pour être de parfaites matières premières. L’homme du Gestell doit donc avoir quatre caractéristiques : 
- ne pas avoir de racines (ni race, ni nation, ni religion notamment) ; 
- ne pas avoir d’idéal : il doit être un consommateur et un producteur matérialiste et relativiste prêt à gober tous les produits lancés sur le marché ; 
- ne pas avoir de religion hors celle de son propre ego, pour être plus facilement isolé donc manipulable ; 
- ne pas avoir de personnalité afin de se fondre dans la masse (il doit donc être éduqué de façon purement technique et utilitaire, sans culture générale lui permettant de se situer comme homme libre).

Polémia, Cinq cents mots pour la dissidence
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