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Culture perruque

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Après le film sur Coco Chanel, ce n’est pas un mais deux films sur Yves Saint Laurent (de son nom complet Yves Henri Donat Mathieu-Saint-Laurent) qui sortent. La culture se mue en production de films publicitaires longs-métrages à la gloire des perruquiers de l’aristocratie contemporaine. Y joue la « fille de », Marie de Villepin. Le premier film est tout à la gloire de Pierre Bergé, le compagnon d’Yves Saint Laurent, aujourd’hui propriétaire du Monde, et figure emblématique du libéral-libertarisme : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant » (15-12-2013, site du Figaro).

La Décroissance N°106

Croissance incestueuse

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Dans son nouveau livre Les couleurs de l’inceste, Jean-Pierre Lebrun sonne l’alarme : pour le psychanalyste, l’interdit essentiel de l’inceste s’efface de plus en plus, toutes les figures d’autorité – dont celle du père – étant délégitimées dans notre société libérale. Comment envisager une politique de décroissance dès lors que toutes les limitations à la jouissance sont abolies ? 

La Décroissance : dites-vous qu’au bout de la société de croissance, du libéralisme, du capitalisme, il y a la levée de l’interdit fondamental de l’inceste ? 
Jean-Pierre Lebrun : L’interdit de l’inceste est au fondement des sociétés humaines, les anthropologues en conviennent. Mais l’interdit de l’inceste, pour le psychanalyste, désigne d’abord le lien de chaque enfant à la mère, ou à son substitut – l’inceste avec le père est déjà un inceste deuxième si l’on veut, sauf si celui-ci a tenu lieu de mère – et il faut rappeler que cet interdit qui vient faire séparation dans le lien mère-enfant va de pair avec la mise en place de la capacité de langage elle-même qui caractérise précisément notre humanité. Nous sommes en effet les seuls animaux qui parlons, même si chez certains animaux cette capacité de langage est ébauchée. Et parler suppose et permet cette séparation dans le lien. L’interdit de l’inceste au sens strict de la psychanalyse que je viens ici de tracer à gros traits est à ce titre et en quelque sorte comme la limite elle-même à laquelle l’humain ne peut jamais échapper à moins de risquer l’inhumain et la barbarie. Les anciens le savaient bien parlaient de l’Hubris – l’excès – lorsqu’il n’était pas tenu de la limite inhérente à l’humanité. Or, suite aux mutations sociales que nous connaissons, au développement de la technologie mais aussi des profits que l’on peut en tirer, bref du capitalisme, il y a de plus en plus d’extension des possibles, tout cela laissant croire à la fin de l’impossible, au point même de méconnaître ce qui est pourtant notre fin à tous : la mort. Le poète Valère Novarina dit quelque part : « La parole est surtout le signe que nous sommes formés autour d’un vide, [...] que nous sommes non pas ceux qui ont le néant pour avenir mais ceux qui portent leur néant à l’intérieur. » 
L’interdit de l’inceste met en place ce vide, ce néant à l’intérieur de nous ; il inscrit une limite interne mais notre société actuelle contourne cette mise en place, escamote cette limite qui fait pourtant notre humanité. 

Vous expliquez dans votre livre que ce que vous nommez « égalitariat » s’est substitué au patriarcat. Renoncer à tendre vers l’égalité, n’est-ce pas renoncer à l’égalité elle-même ? 
Si vous voulez, c’est à nouveau un indice de ce que cette limite est prise en compte ou pas ! J’essaye de montrer dans mon livre que pour le vœu d’égalité, il faut consentir à ce qu’il ait sa limite, et sa limite, c’est la reconnaissance de la différence des places. Celle-ci n’est nullement une opposition à l’égalité, au contraire ! 
En fait le social n’est plus comme hier organisé comme une pyramide, vertical, avec une légitimité spontanément reconnue de la place du sommet ; il est désormais conçu comme un ensemble de réseaux, donc plutôt horizontal, et la place différente qui permettait une orientation est aujourd’hui malvenue : elle suscite aussitôt la défiance et donne à penser que l’on veut rester dans le modèle ancien. 
On voit pourtant bien l’intérêt de ce changement : en finir avec un modèle où tout se décide en haut et donner place aux gens eux-mêmes, leur permettre de s’organiser selon leurs vœux propres. Ceci entraîne aussi que chacun puisse y aller de sa propre inventivité et ne soit pas sous la tutelle d’un autre qui décide pour lui ; cela va donc bien dans le sens de l’égalité. [...] 

« Autant par le passé nous avions des gens extrêmement névrotiques qui étaient dans la culpabilité, le malaise interne, le doute, et qui intégraient autrui, autant aujourd’hui nous avons une pathologie de l’altérité et une pathologie de ce que j’appellerais rapidement le : ‘Je ne peux pas m’arrêter, c’est plus fort que moi’ », explique votre confrère Dominique Barbier. Le philosophe Dany-Robert Dufour parle d’une société passant de la surrépression à la levée de toutes les inhibitions débouchant sur une anthropologie de la perversité. Le constat de cette révolution souterraine est-il général chez les psys ? 
Les psys ne sont nullement prémunis contre cette mutation qui nous emporte : eux-mêmes revendiquent leur inventivité propre et nous pouvons dès lors entendre des prises de position de toutes natures. Certains en revanche se retrouvent en accord avec le diagnostic de substitution à la névrose d’hier, d’une perversion ordinaire ou généralisée qui n’est pas pour autant la stricte perversion. 
Mais il s’ensuit un amoindrissement de la tolérance à l’altérité que pour ma part, je constate comme de plus en plus fréquent. C’est d’ailleurs apparemment un paradoxe, parce qu’on prône la tolérance de plus en plus massivement, on revendique que chacun puisse dire sa position et on constate dans les faits que l’altérité est de moins en moins tolérée ! [...] 

La Décroissance N°106

On invoquera bientôt un devoir d’ignorance

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Entretien avec le philosophe Jean-Claude Milner
Publié le 11 mars 2014
Jean-Claude Milner est linguiste et philosophe. Il vient de publier l’universel en éclats (éditions Verdier, février 2014) et, avec Pascal Bacqué, Loi juive, loi civile, loi naturelle. Lettres sur le mariage pour tous et ses effets à venir (Grasset, janvier 2014).
Causeur : Dans notre société, la liberté et l’égalité sont les fins ultimes et indiscutables de l’action collective. Or, d’une part, en donnant aux enfants une langue, une religion, voire un nom particuliers, on les prive d’une certaine  liberté de choix ; d’autre part, en les dotant d’un bagage culturel singulier, on contrevient potentiellement à l’égalité entre tous. Résultat, toute transmission finit par être vécue comme une injustice à l’encontre des générations futures.

Jean-Claude Milner : C’est en effet une représentation assez courante aujourd’hui. Dans la Critique de la raison dialectique, Sartre évoque une « dure vérité » : les parents choisissent toujours, à un moment donné, en lieu et place de leurs enfants. À ses yeux, il fallait partir de cette vérité pour, éventuellement, en corriger les effets. De manière générale, il considérait qu’on devait se rebeller contre les contraintes, mais qu’il fallait d’abord en reconnaître l’existence. Inversement, depuis quelques années, domine l’idée que les contraintes doivent être combattues de manière préventive : en empêchant qu’elles n’apparaissent. Chaque individu, dès le début de sa vie, doit être dans la situation de celui qui conclut un contrat. Placé face à un partenaire, dans une relation de stricte égalité, il est libre d’accepter ou de refuser. Conséquence immédiate : l’enfant doit entrer dans un monde qui ait le moins de passé possible, puisque ce passé est constitué de choix auxquels il n’a pas pris part.

Tout de même, on n’a pas encore le droit de répudier ses parents !

La question a été posée dans les pays scandinaves. Le modèle du « contrat » devrait, en bonne logique, ouvrir cette possibilité. Puisque les parents peuvent divorcer l’un de l’autre, pourquoi un enfant ne pourrait-il pas divorcer de ses parents ? Je ne sais pas, en revanche, comment on aborde la relation inverse : les parents peuvent-ils divorcer de leurs enfants ? Dans le cas de la relation parents/ enfants, le modèle du contrat, qui est égalitaire, s’oppose au modèle de la transmission, qui est inégalitaire. Plus on privilégie le premier modèle, plus le second devient précaire. Seulement, la forme contractuelle ne peut se généraliser que dans un monde sans drames. En 1914, un jeune homme aurait eu du mal à considérer sa mobilisation comme la mise en œuvre d’un contrat. En tout cas, rien n’était négociable à ce moment.

De fait, le modèle de la transmission n’est guère démocratique…

Attention : ne confondez pas contrat et démocratie.

[...]

*Photo: Hannah
source

La Saint Patrick s'invite chez Dextra

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Après la conférence, et toujours dans la bonne humeur, nous vous recevrons au El Siete vendredi à partir de 21h afin de fêter la Saint Patrick, certes en avance, mais toujours avec pour idée la convivialité et l'esprit de groupe.

Conférence Dextra Vendredi 14 mars : La criminalité internationale en France par François Haut

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Nous vous attendons nombreux ce vendredi 14 mars pour une conférence sur "La criminalité internationale en France" dispensée par François Haut, Directeur du Département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines à l'Université Paris II - Panthéon-Assas.
Rendez-vous à 19h au El Siete, 283 rue Saint Jacques, Paris V

La critique du Testament de Dieu de Bernard-Henry Lévy (1979)

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La critique du Testament de Dieu de Bernard-Henri Lévy par Pierre Vidal-Naquet dans Le Nouvel Observateur en juin 1979, la réponse de BHL et le commentaire de Cornelius Castoriadis

Pierre Vidal-Naquet à la rédaction du Nouvel Observateur (18 juin 1979)
Monsieur le Directeur, 
Votre publication a eu récemment l’occasion de faire écho de façon favorable au livre de Bernard-Henri Lévy, Le Testament de Dieu, publié aux Éditions Grasset dans la collection « Figures ». Je pense que votre bonne foi a été surprise. [Il suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses, ou d’affirmations délirantes. Devant l’énorme tapage publicitaire dont bénéficie cet ouvrage, et indépendamment de toute question politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dam les discussions intellectuelles, un minimum de probité.] Je n’entends pas fournir ici une liste complète des erreurs de Bernard-Henri Lévy, cela demanderait un gros volume ; je me contenterai d’une simple anthologie de « perles » dignes d’un médiocre candidat au baccalauréat. [Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, 

Monsieur Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge :] Monsieur Bernard-Henri Lévy place au « 7e jour » (p. 238) de la création le péché originel. Il faut croire qu’Adam et Ève ont profité du repos du Seigneur ; mais cette précision surprendra les lecteurs de la Genèse
prenant le Pirée pour un homme, il fait (p. 79) d’Halicarnasse un auteur grec ; 
de l’Antigone de Sophocle, tragédie représentée à Athènes en 442 av. J.-C. et dont l’action se passe dans la Thèbes du second millénaire, il fait une pièce qui nous informe sur Thèbes à la fin du Ve siècle (p. 87) ; c’est comme si la Phèdre de Racine était utilisée comme document sur la Crète au temps de Louis XIV ; 
il fait (p. 79) de textes qui s’échelonnent entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C. des témoignages datant du temps de la « romanité expirante » ; c’est simplement se tromper de trois ou quatre siècles ; Robespierre, qui organisa le culte de l’Être Suprême, est accusé de « mise à mort du Dieu Un et Souverain » (p. 106) ; 
un texte de Benjamin Constant (1818) et un autre de Fustel de Coulanges (1864) sont déclarés (p. 42) « à peu près contemporains » et c’est même le premier qui fait « spectaculairement écho » au second. À ce compte, on pourrait déclarer « à peu près contemporains » le J’accuse de Zola (1898) et l’Appel du 18 juin du général de Gaulle ; 
de Staline, il est dit que, « au milieu de l’année 1928, […] il lance les masses sur la Place Rouge, à l’assaut d’un parti qui l’a mis en minorité et retarde pour l’heure la procession du socialisme » (p. 23). Et cette mise en minorité et cette manifestation sont une pure invention ; 
Bernard-Henri Lévy cite (p. 278, note 49) la « déposition d’Himmler » au procès de Nuremberg. Ce dut être une déposition fantomatique, car Himmler s’est suicidé après son arrestation, par les troupes anglaises, le 23 mai 1945 ; 
II me semble que ce petit relevé suffit et qu’il est de nature à intéresser vos lecteurs. Le véritable problème n’est donc pas de « critiquer » le livre de Bernard-Henri Lévy, car il est en deçà de toute critique ; il est de se demander : 1) Comment un normalien, agrégé de philosophie selon ce que nous apprend la couverture du livre, peut-il se mépriser lui-même et mépriser ses lecteurs au point de leur infliger une pareille « science » et se comporter, pour utiliser son propre vocabulaire (pp. 78-79), comme un « bateleur analphabète » ? 2) Comment il peut se faire que, sans exercer le moindre contrôle, un éditeur, des journaux, des chaînes de télévision lancent un pareil produit, comme on lance une savonnette, sans prendre les garanties de qualité que l’on exige précisément d’une savonnette ? Est-ce cela la « Barbarie à visage humain » ? 
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les meil-leurs. 
Pierre Vidal-Naquet 

Pierre Vidal-Naquet réplique à Bernard-Henri Lévy (Le Nouvel Observateur, 25 juin 1979) 
Comme un petit élève de jadis, coiffé, injustement, du bonnet d’âne, par son instituteur, Bernard-Henri Lévy proteste, et comme on le comprend. Agrégé lui-même, et le disant bien haut, il affirme que j’aurais voulu le faire comparaître « au grand tribunal des agrégés ». Sculptant, avec l’aide des médias, sa propre statue, il affirme que j’ai écrit un « rapport de police philosophique » parce que j’ai dressé une petite anthologie de ses innombrables erreurs, anthologie que j’ai adressée à quelques journaux, non à tous, puisque je n’ai écrit, par exemple, ni au Figaro-Magazine d’Alain de Benoist et Michel Droit, ni à Minute, ni à la presse communiste. Parce que j’ai suggéré que la production intellectuelle ne devait pas relever purement et simplement de la production marchande, quelles que soient les inévitables interférences, me voilà accusé de vouloir faire établir un contrôle « sur la production des idées et leur circulation », et d’être animé d’une « rage dénonciatrice »
Il est bon pourtant d’analyser les arguments de Bernard-Henri Lévy. Il y en a de quatre types : 
L’aveu limité. Il reconnaît une « grossière erreur » : il a fait témoigner Himmler, mort, au procès de Nuremberg. Mais c’est toute sa note, p. 278, note 49, qui est un tissu d’inventions. Ne va-t-il pas jusqu’à écrire que c’était la Gestapo, non la SS, qui s’occupait des chambres à gaz ? 
Qu’est-ce que tout cela aux yeux du philosophe « hégélien » qui raisonne à l’échelle des siècles ? Et c’est ainsi que l’on peut rendre contemporains un texte de Ben¬amin Constant en 1818, et un texte de Fustel de Coulanges en 1864, faire commencer le temps de la « romanité expirante » avant même l’époque d’Auguste. Je crains que l’explication ne soit plus simple et ne s’appelle : légèreté. S’il a déclaré presque contemporain de Fustel le texte de Constant, n’est-ce pas simplement parce qu’il a lu ce texte dans une édition de 1861 ? 
Lecture faite, persiste et signe. Et c’est ainsi que Robespierre, qui fit voter, le 18 floréal an II (7 mai 1794), que « le peuple français reconnaît l’existence de l’Être Suprême et l’immortalité de l’âme » et pourfendit en termes sanglants l’athéisme et les athées, se voit taxer d’« athéisme militant ». C’est encore ainsi que Bernard-Henri Lévy invoque l’autorité de Ciliga pour la manifestation de masse que Staline aurait organisée, en 1928, contre le Parti qui l’a mis en minorité, sur la place Rouge. Aux pages indiquées (50-51) de Dix ans au pays du mensonge déconcertant, Ciliga ne dit rien de tel, et pour cause : il se fait simplement l’écho de rumeurs circulant dans les milieux troskistes sur ce qui se passerait… si Staline était mis en minorité – chose du reste, je le précise, parfaitement inconcevable. 
Je n’ai pas dit cela. Le malheur est précisément qu’il l’a dit, ou plutôt écrit. Ayant pris le Pirée pour un homme et Halicarnasse pour un nom de famille, comme on dit Chevreuse ou Saint-Simon, il croit m’apprendre qui est Denys d’Halicarnasse. Appellerait-on, en français, le romancier médiéval Chrétien de Troyes simplement : Troyes, ou le tyran Denys de Syracuse simplement : Syracuse ? Le philosophe a-t-il évoqué à propos de 1’Antigone de Sophocle, la Thèbes de la fin du Ve siècle avant Jésus-Christ – se trompant, s’il s’agit de la cité, d’un millénaire, et s’il s’agit de la pièce, de plusieurs dizaines d’années –, il fait comme s’il n’avait parlé que de la Grèce du Ve siècle. Enfin, si ce spécialiste de la Bible n’a pas parlé, pages 235-236, de la « thèse absurde » du péché originel commis « au septième jour », il en a bel et bien parlé à la page que j’ai citée, et qui est la page 238. 
Querelles de grimauds que tout cela, cuistrerie ? Mais non, Le Testament de Dieu n’est pas un roman ni même un pamphlet, il se veut œuvre d’érudition et relève, à ce titre, de la critique, en gros et en détail. 
Mais il y a plus grave. Bernard-Henri Lévy a parlé à mon propos de « pure et simple falsification ». C’est une expression dure à entendre pour un historien de métier et de vocation. Soit. Voyons un peu ce que nous apprend la critique des textes. Dans Le Monde du 5 janvier 1978, Bernard-Henri Lévy accorde un entretien à Gilbert Comte. On y lit ceci, qui fut dicté comme sien par le philosophe lui-même. Il s’agit de la langue française : « Je crois que la langue française est à la fois ma plus chère maladie et ma seule patrie possible. L’asile et l’antre par excellence. L’armure et l’arme par excellence. Un des lieux, en tout cas, où je me tienne en ce monde. » Beau texte. Mais une version, sans doute, « à peu près contemporaine », puisqu’elle date du 23 décembre 1941, lui fait « spectaculairement écho ». La voici : « Même si je n’étais pas un animal essentiellement français, […] la langue française serait encore pour moi la seule patrie imaginable, l’asile et l’antre par excellence, l’armure et l’arme par excellence, le seul “lieu géométrique” où je puisse me tenir en ce monde pour y rien comprendre, y rien vouloir ou renoncer. » Il s’agit d’une lettre de Saint-John Perse (Alexis Saint-Léger-Léger) à Archibald MacLeish, et on la trouvera dans les Œuvres complètes du poète (collection de la Pléiade), page 551. « Pure et simple falsification », avez-vous dit ? 
Pierre Vidal-Naquet 

Cornelius Castoriadis, « L’industrie du vide » (Le Nouvel Observateur, 9 juillet 1979) 
Il est regrettable que la lettre de Pierre Vidal-Naquet publiée dans Le Nouvel Observateur du 18 juin 1979 (p. 42) ait été amputée de quelques passages importants : « II suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que, loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses ou d’affirmations délirantes. Devant 1’énorme tapage publicitaire dont bénéficie ce livre, et indépendamment de toute ques-tion politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dans les discussions intellectuelles, un minimum de probité […]. Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, M. Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge : […]. » 
Shmuel Trigano avait corroboré d’avance ce jugement, quant à l’histoire et l’exégèse bibliques, dans Le Monde (25 mai 1979). Il est simplement indécent de par-er à ce propos de « jeu de la cuistrerie » et de prétendre que l’on veut « censurer toute parole qui n’aurait point d’abord comparu au grand tribunal des agrégés », comme a le front de le faire quelqu’un qui occupe les médias presque autant que la « bande des quatre » et pour y produire un vide de la même qualité. Vidal-Naquet n’a pas demandé aux responsables des publications de « renforcer le contrôle sur la production des idées et leur circulation ». Il s’est dressé contre la honteuse dégradation de la fonction critique dans la France contemporaine. De cette dégradation, il est évident que les direc-teurs des publications sont aussi responsables – comme ils 1’étaient (et le restent) d’avoir, pendant des décennies, présenté ou laissé présenter comme « socialisme » et « révolution » le pouvoir totalitaire des Staline et des Mao. Mais peut-être que l’auteur, du haut de la nouvelle « éthique » qu’il veut enseigner au monde, nous dira-t-il, comme naguère les « philosophes du désir », que « la responsabilité est un concept de flic » ? Peut-être n’a-t-il qu’une notion carcérale et policière de la responsabilité ? 
Dans la « République des Lettres », il y a – il y avait avant la montée des imposteurs – des mœurs, des règles et des standards. Si quelqu’un ne les respecte pas, c’est aux autres de le rappeler à l’ordre et de mettre en garde le public. Si cela n’est pas fait, on le sait de longue date, la démagogie incontrôlée conduit à la tyrannie. Elle engendre la destruction – qui progresse devant nos yeux – des normes et des comportements effectifs, publics sociaux que présuppose la recherche en commun de la vérité. Ce dont nous sommes tous responsables, en tant que sujets politiques précisément, ce n’est pas de la vérité intemporelle, transcendantale, des mathématiques ou de la psychanalyse ; si elle existe, celle-ci est soustraite à tout risque. Ce dont nous sommes responsables, c’est de la présence effective de cette vérité dans et pour la société où nous vivons. Et c’est elle que ruinent aussi bien le totalitarisme que l’imposture publicitaire. Ne pas se dresser contre l’imposture, ne pas la dénoncer, c’est se rendre coresponsable de son éventuelle victoire. Plus insidieuse, l’imposture publicitaire n’est pas, à la longue, moins dangereuse que l’imposture totalitaire. Par des moyens différents, l’une et l’autre détruisent l’existence d’un espace public de pensée, de confrontation, de critique réciproque. La distance entre les deux, du reste, n’est pas si grande, et les procédés utilisés sont souvent les mêmes. Dans la réponse de 1’auteur, on retrouve un bon échantillonnage des procédés de la fourberie stalinienne. Pris la main dans le sac, le voleur crie au voleur. Ayant falsifié l’Ancien Testament, il accuse Vidal-Naquet de falsification à ce même propos, et à ce même propos il se refalsifie lui-même (prétendant qu’il n’a pas écrit ce qu’il a écrit et renvoyant à d’autres pages qui n’ont rien à voir). On retrouve aussi les mêmes procédés d’intimidation : voyez-vous, désormais, relever les erreurs et les falsifications d’un auteur relève de la « délation », du « rapport de police », du « caporalisme savant » et des tâches de « procureur ». (Ainsi, Marchais engueule les journalistes : « Messieurs, vous ne savez pas ce qu’est la démocratie. ») 
Ce qui importe n’est pas, évidemment, le cas de la personne, mais la question générale que Vidal-Naquet posait à la fin de sa lettre et que je reformulerai ainsi : sous quelles conditions sociologiques et anthropologiques, dans un pays de vieille et grande culture, un « auteur » peut-il se permettre d’écrire n’importe quoi, la « critique » le porter aux nues, le public le suivre docilement – et ceux qui dévoilent l’imposture, sans nullement être réduits au silence ou emprisonnés, n’avoir aucun écho effectif ? 
Question qui n’est qu’un aspect d’une autre, beaucoup plus vaste : la décomposition et la crise de la société et de la culture contemporaines. Et, bien entendu aussi, de la crise de la démocratie. Car la démocratie n’est possible que là où il y a un ethos démocratique : responsabilité, pudeur, franchise (parrésia), contrôle réciproque et conscience aiguë de ce que les enjeux publics sont aussi nos enjeux personnels à chacun. Et, sans un tel ethos, il ne peut pas y avoir non plus de « République des Lettres » mais seulement des pseudo-vérités administrées par l’État, par le clergé (monothéiste ou non), par les médias. 
Ce processus de destruction accélérée de l’espace public de pensée et de montée de l’imposture exigerait une longue analyse. Ici, je ne peux qu’indiquer et décrire briève-ment quelques-unes de ses conditions de possibilité. La première concerne les « auteurs » eux-mêmes. Il leur faut être privés du sentiment de responsabilité et de pudeur. La pudeur est, évidemment, vertu sociale et politique : sans pudeur, pas de démocratie. (Dans les Lois, Platon voyait très correctement que la démocratie athénienne avait fait des merveilles aussi longtemps que la pudeur, aidôs, y régnait.) En ces matières, l’absence de pudeur est ipso facto mépris d’autrui et du public. Il faut, en effet, un fantastique mépris de son propre métier, de la vérité certes aussi mais tout autant des lecteurs, pour inventer des faits et des citations. Il faut ce mépris du public au carré pour faire mine, lorsque ces bourdes sont relevées, de retourner l’accusation d’ignorance contre celui qui les a signalées. Et il faut une impudeur sans pareille – ou plutôt que les communistes et les fascistes nous avaient déjà exhibée – pour désigner comme « intellectuel probablement antitotalitaire » (souligné par moi ; le style de l’insinuation, qui pourrait être rétractée si les choses tournaient mal, pue L’Humanité à mille kilomètres) Pierre Vidal-Naquet, qui s’est toujours trouvé, depuis plus de vingt ans, à la première ligne des dénonciateurs du totalitarisme et a combattu la guerre d’Algérie et la torture à une époque où cela, loin de rapporter de confortables droits d’auteur, comportait des risques réels. 
Mais des individus richement pourvus de ces absences de qualités ont existé de tout temps. Généralement, ils faisaient fortune dans d’autres trafics, non dans celui des « idées ». Une autre évolution a été nécessaire, celle précisément qui a fait des « idées » un objet de trafic, des marchandises consommables une saison et que l’on jette (oublie) avec le prochain changement de mode. Cela n’a rien à voir avec une « démocratisation de la culture » pas plus que l’expansion de la télévision ne signifie « démocratisation de l’information », mais très précisément, une désinformation uni-formément orientée et administrée. 
Que l’industrie des médias fasse son profit comme elle peut, c’est, dans le système institué, logique : son affaire, c’est les affaires. Qu’elle trouve des scribes sans scrupule pour jouer ce jeu n’est pas étonnant non plus. Mais tout cela a encore une autre condition de possibilité : l’attitude du public. Les « auteurs » et leurs promoteurs fabriquent et vendent de la camelote. Mais le public l’achète – et n’y voit que de la camelote, des fast-foods. Loin de fournir un motif de consolation, cela traduit une dégradation catastrophique, et qui risque de devenir irréversible, de la relation du public à 1’écrit. Plus les gens lisent, moins ils lisent. Ils lisent les livres qu’on leur présente comme « philosophiques » comme ils lisent les romans policiers. En un sens, certes, ils n’ont pas tort. Mais, en un autre sens, ils désapprennent à lire, à réfléchir, à critiquer. Ils se mettent simplement au courant, comme l’écrivait L’Obs il y a quelques semaines, du « débat le plus chic de la saison ». 
Derrière cela, des facteurs historiquement lourds. Corruption des mécanismes mentaux par cinquante ans de mystification totalitaire : des gens qui ont si longtemps accepté l’idée que la terreur stalinienne représentait la forme la plus avancée de la démocratie n’ont pas besoin de grandes contorsions intellectuelles pour avaler l’affirmation que la démocratie athénienne (ou l’autogestion) équivaut au totalitarisme. Mais aussi la crise de l’époque, l’esprit du temps. Minable époque, qui, dans son impuissance à créer ou à reconnaître le nouveau, en est déduite à toujours resucer, remastiquer, recracher, revomir une tradition qu’elle n’est même pas capable de vraiment connaître et de vraiment faire vivre. 
(...)
Cornelius Castoriadis

Con-sot-mateurs

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C’est une bien triste maxime, qui semble étayée par Cynthia Cryder et ses collègues de l’Université de Pittsburg, aux Etats-Unis : plus une personne est triste, plus elle consomme, dès lors qu’on aiguille sa pensée vers des préoccupations égocentriques. Les psychologues ont mesuré le niveau de tristesse des volontaires à une expérience, puis les ont conduits à focaliser leurs pensées sur eux-mêmes. Ce faisant, ils ont augmenté les sommes d’argent que ces personnes étaient prêtes à dépenser pour se procurer différents biens de consommation. De nombreuses publicités favorisant la pensée vers soi (vous le valez bien...), ainsi que les comportements consuméristes, spécialement chez les personnes tristes et moroses. La société de consommation se nourrirait ainsi de la dépression et de l’égocentrisme. C. Cryder et al., Psychological Science, vol. 19, 2008 

La Décroissance N°106

Joli temps de crise


Un livre est une arme

« Les banques je les ferme, les banquiers je les arrête ! »

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« Les banques je les ferme, les banquiers je les arrête ! »

Vincent Auriol

Belle et rebelle

Pierre Mauroy

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Socialiste. Homme de gauche. En tout cas officiellement, car pour notre part, il nous semble difficile de qualifier de « gauche » un homme qui, par la désindexation des salaires sur les prix, a fait sciemment cesser un cycle historique de hausse des salaires, et ce pour se conformer aux exigences suicidaires du néolibéralisme bruxellois.
Depuis, la part des salaires dans les richesses produites n’a cessé de décroître. Nul besoin d’être grand clerc pour devenir où elle allée la différence : dans la poche de l’oligarchie financière.

Adrien Abauzit, Né en 1984

Sans terre, c'est la faim - Bande-annonce

Défends Méridien Zéro !

Belle et rebelle


Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP): «Les Gay Games, c'est quelque chose auquel tout le monde peut adhérer»

Castration

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Anna (la secrétaire du professeur Foldingue) : Prof... 
Professeur Foldingue : Chut ! 
Mais... 
Taisez-vous Anna, j’écoute Radio propagande d’Etat (France Inter) 
Jacques Séguéla : « L’avenir du monde il appartient aux femmes. Nous avons, nous les hommes, dévasté les 20 siècles qui ont été les nôtres. A coups de nos valeurs ridicules de puissance, de force, de domination, de compétition, qui ont amené quoi ? Qui ont amené un XXe siècle avec deux guerres dont une mondiale (sic) et 50 crises économiques. [Martial :] L’HOMME DONNE LA MORT. C’EST LA GUERRE. [Sirupeux :] Il faut faire confiance à la Femme. [Dégoulinant :] La Femme donne l’amour, c’est l’enfantement. [Mielleux :] Quelles sont les valeurs de la femme ? Le partage, l’écoute, la générosité, la tendresse, l’amour, qui sont les valeurs, aujourd’hui, que vous voyez émerger partout ! (re-sic) C’est le jour où nous ferons confiance aux femmes et aux valeurs féminines que le monde changera. L’homme ne risque pas de changer, il l’a détruit ! Il faut changer de genre ! » 
Pierre Rabhi :« AB-SO-LU-MENT D’AC-CORD […] Le masculin a fait son temps mais dans la violence quand même, dans l’exaltation de la violence, dans l’horreur, de la mort, des armes, de toutes ces turpitudes dans lesquels le masculin est rentré. Moi je partage alors à 200% ce que vous dites [Jacques Séguéla]. [...] L’avenir est au féminin et à la puissance féminine. La puissance masculine arrive à sa faillite. La femme a un tempérament qui est celui de donner la vie et d’entretenir la vie [...] » 
(Le professeur Foldingue bondit et coupe la radio) : Jacques Séguéla et Pierre Rabhi d’accord à 200% ! Voilà qui confirme ma théorie ! 
Anna : Laquelle professeur ? 
L’idéologie new age de la « Terre mère » et la société de consommation se nourrissent l’un de l’autre. 
Pardon professeur ? 
Vous avez lu l’interview de mon confrère Jean-Pierre Lebrun sur son livre ? Lisez la quatrième de couverture. Là s’il vous plaît. 
« Pour que l’enfant s’humanise, qu’il devienne un véritable sujet, un être de parole, il lui faut renoncer, non pas comme on le dit communément à coucher avec sa mère, mais à la jouissance qu’il partage avec elle. Et à laquelle celle-ci doit également renoncer. Or, de nos jours, l’interdit œdipien, impliquant de prendre de la distance avec le premier Autre de l’enfant, avec l’univers maternel, et de se confronter à la perte, va de moins en moins de soi. Car la délégitimation dans notre environnement néolibéral de toutes les figures d’autorité, à commencer par celle du père, rend ces opérations difficiles. [...] Et la mise en avant du seul individu, sinon d’un éternel enfant-objet. Ce qui conduit à confondre différence et altérité et incite d’autre part à récuser toutes les contraintes, à abolir toutes les limitations à la jouissance. Non sans conséquences, comme le montre par exemple l’apparition de nouvelles pathologies et en particulier l’essor spectaculaire des addictions de toutes sortes. » 
Vous vous souvenez de cet ex-objecteur de croissance qui braillait sans cesse qu’il voulait une gratuité sans condition au nom du « souvenir du sein de la mère » ? 
Je ne me rappelle plus de son nom. 
Nous basculons du désir d’égalité dans l’altérité à la haine des hommes. « Le mâle c’est le Mal », aurait ironisé Jacques Lacan. Du patriarcat à la passion du matriarcat, soit les deux faces d’un même déséquilibre... Cela est logique tant en matière de psychologie les extrêmes se répondent et s’alimentent. 
Vous radotez professeur... 
Les choses importantes ne changent pas Anna ! D’un côté le refus du Non aux pulsions : « J’ai faim donc je tète. » C’est « l’âge du sein » de la société de consommation auquel veut nous faire régresser le publicitaire, pour faire de nous des adultes malades. De l’autre le chantre du pacifisme intégral qui refuse toute forme de conflictualité. Il faut se fondre dans la « Terre mère », la « Pachamama ». L’anthropologie de Pierre Rabhi et celle de Jacques Séguéla pourraient paraître les deux choses les plus opposées au monde mais au contraire elles s’alimentent
C’est extraordinaire ! 
Je ne l’ai pas inventé Anna. Cette observation de l’essence de la culture libérale-libertaire a été faite par bien des sociologues, comme Michel Clouscard ou Jean-Pierre Le Goff... 

La Décroissance N°106

Bonus de retraite pour Dominique de Villepin : le Quai d'Orsay confirme

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L'ancien Premier ministre aurait touché 100 000 euros, selon un journal britannique. Le ministère des Affaires étrangères s'explique, sans confirmer la somme.

La somme est importante, mais selon The Telegraph (en anglais), elle a été gagnée légalement. Le quotidien britannique affirme, mardi 11 mars, que Dominique de Villepin a touché 100 000 euros après avoir repris du service une journée au Quai d'Orsay, en septembre 2013. Citant des sources diplomatiques françaises, il écrit : "Il a repris du service après vingt ans d'absence, ce qui lui a permis de toucher cette retraite à six chiffres." 

The Telegraph précise dans la foulée : "Plusieurs sources ministérielles assurent que cette procédure n'a rien d'illégal, mais qu'elle a certainement dû être approuvée par l'actuel ministre, Laurent Fabius." 

"Une somme correspondant à environ un an de traitement" 
Le ministère des Affaires étrangères a confirmé, mercredi 12 mars, que Dominique de Villepin a bien bénéficié d'un système de contrepartie au moment de quitter l'administration mais n'a pas confirmé la somme ni "la journée de travail"évoqué par le quotidien britannique. 

"Un décret du 8 juin 2011 a prévu un dispositif de fin d'activité permettant aux cadres supérieurs du Ministère des Affaires étrangères de quitter définitivement les cadres de l'administration de façon anticipée (...) en contrepartie d'une somme correspondant à environ un an de traitement", a déclaré le porte-parole du ministère Romain Nadal. 

L'ancien Premier ministre "a demandé en septembre 2013 à bénéficier de ce régime. En application de la réglementation en vigueur, l'administration a répondu favorablement à cette demande", a-t-il ajouté, précisant que le ministre Laurent Fabius "n'avait pas eu à connaître" cette décision. 

"Une erreur administrative"évoquée 
Interrogé par The Telegraph, un porte-parole de Dominique de Villepin, Daniel Arlaud, a indiqué qu'il y avait eu "une erreur administrative que M. de Villepin avait demandé de rectifier auprès des autorités compétentes", sans donner plus de précisions sur le déroulé de ce remboursement. 

"Ce versement a mis en colère de nombreuses personnes, au ministère des Affaires étrangères, croit savoir le journal, dans la mesure où il intervient en pleine période de restriction budgétaire." 

Dominique de Villepin a débuté sa carrière en 1980 comme diplomate au ministère des Affaires étrangères avec des affectations notamment dans les ambassades françaises à Washington ou New Delhi, avant de quitter ses fonctions de diplomate en 1993, embrassant une carrière de conseiller politique puis de ministre. Il est aujourd'hui à la tête du cabinet de conseil Villepin International. En 2012, L’Express évaluait sa fortune personnelle à 4 millions d'euros. Mais c'était avant qu'il vende aux enchères sa collection de livres anciens, qui lui a rapporté 3 millions d'euros, selon l'hebdomadaire.

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