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Belle et rebelle
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Le FN remercie Jean-Marc Ayrault de le désigner comme adversaire
Le premier ministre assure qu'il ne veut «aucun maire» FN. Une déclaration applaudie par l'état-major du FN. «Merci Jean-Marc Ayrault !». C'est la réaction de Marine Le Pen à la déclaration du premier ministre ce jeudi. Sur Radio J, Jean-Marc Ayrault, a invité les républicains à «tout faire» pour qu'il n'y ait pas de maire FN, au soir des élections municipales. Sur Twitter, Marine Le Pen comme Florian Philippot s'en félicitent. La présidente du parti frontiste estime que le premier ministre «admet que le seul adversaire du système c'est le FN», parlant de «panique à bord». Pour son lieutenant, «on ne pouvait rêver meilleur soutien à trois jours du scrutin», tweete-t-il.
De son côté, Louis Aliot, vice-président du Front national parle d'une «gauche totalitaire». Et Eric Domard, conseiller de Marine Le Pen, revisite la formule de Jean-Marc Ayrault pour railler Bruxelles, éternel adversaire du Front national: «Les républicains doivent tout faire pour purger la France d'un PS francophobe, apatride, corrompu, vendu à Bruxelles.»
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La Moldavie redoute la propagation de la crise à la Transnistrie
Le président Vladimir Poutine a beau assurer que la Russie ne poursuivra pas son offensive vers l'Ouest, la Moldavie, petit pays enclavé entre l'Ukraine et la Roumanie, craint le pire. Mardi 18 mars, Mikhaïl Bourla, le président du Soviet suprême (Parlement) de la région séparatiste de Transnistrie, a demandé au président de la Douma russe, Sergueï Narychkine, d'entamer des démarches pour le rattachement à la Russie. Le scénario de la Crimée risque de se répéter avec ce territoire, partie orientale de la Moldavie qui avait fait sécession en 1992 avec l'appui de Moscou et s'était proclamé indépendant, sans être internationalement reconnu.
Selon le quotidien russe Vedomosti, le président du Soviet suprême de Tiraspol, capitale de la Transnistrie, a rappelé à son homologue russe que lors d'un référendum organisé en 2006 – non reconnu par l'Union européenne –, 97 % de la population avait demandé le rattachement à la Russie.
La Transnistrie (ou République moldave du Dniestr) compte 550 000 habitants et, selon le recensement de 2004, un tiers d'entre eux sont russophones, un tiers roumanophones, le reste se partageant entre les Ukrainiens, les Gagaouzes, une minorité turque chrétienne, et d'autres ethnies de l'ex-URSS. « Les autorités de la République de Moldavie n'ont aucun pouvoir sur la Transnistrie, qui demande à la Russie de l'annexer », précise la lettre de M. Burla.
L'APPEL AU CALME DU PRÉSIDENT MOLDAVE
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe sur les autorités moldaves pro-européennes. Le président, Nicolae Timofti, a aussitôt organisé une conférence de presse, mardi : « Il y a beaucoup d'éléments communs entre les événements de Crimée et la situation en Transnistrie. Nous avons des informations précises selon lesquelles certaines actions de déstabilisation sont entreprises. Celles-ci sont contre-productives aussi bien pour la Moldavie que pour la Russie. J'appelle au calme. »
Mais la Transnistrie est déjà dans la ligne de mire de Moscou. Le vice-premier ministre russe, Dmitri Rogozine, a abordé la question mardi : « Le 20 mars, le gouvernement organisera une réunion avec les ministères concernés pour montrer notre solidarité avec les autorités de Transnistrie, a-t-il affirmé. Si la Moldavie signe un accord avec l'Union européenne, alors la situation s'aggravera. Les actions de Chisinau montrent que la Transnistrie n'est plus le territoire de la République de Moldavie. Nous en tirerons les conséquences. »
Jeudi, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov a répété que Moscou défendra les droits des Russes vivant à l'étranger « par des méthodes politico-diplomatiques », selon l'agence ITAR-TASS. « Nous insisterons pour que, dans les pays où vivent nos compatriotes, leurs droits et libertés soient pleinement respectés », a-t-il soutenu. Une réunion du gouvernement russe doit d'ailleurs aborder jeudi la question du « soutien à la Transnistrie ».
SPHÈRE D'INFLUENCE RUSSE
Le président moldave devait rencontrer le 19 mars son homologue roumain, Traian Basescu. « Ce qu'on a vu en Crimée pourrait être un scénario pour la Moldavie, a affirmé ce dernier. Nous ne pouvons pas rester indifférents. L'objectif du président Poutine est de rétablir les frontières de l'URSS. Quand il ne peut pas y parvenir par la voie pacifique, il fait appel aux tanks. »
La Roumanie ne cache pas son inquiétude face aux répercussions régionales de la situation en Crimée, d'autant que la Moldavie, pays de 4 millions d'habitants historiquement ballotté entre influences ottomanes, roumaines, austro-hongroises et russes puis annexé par l'Union soviétique après la seconde guerre mondiale, est peuplé aux deux tiers de roumanophones, et qu'une majorité d'entre eux ont choisi la voie européenne.
Le 27 février, le Parlement européen a voté la libéralisation des visas pour les Moldaves, et Chisinau devrait signer sous peu un accord d'association et de libre-échange avec Bruxelles. Mais Moscou compte garder son ancien satellite dans sa sphère d'influence. Et quel meilleur levier pour le faire que l'enclave de Transnistrie, où la Russie a gardé quelque 1 500 soldats de l'ancienne 14e armée soviétique ? En 1992, lorsque la Transnistrie a fait sécession avec le soutien de l'armée russe, le général Alexandre Lebed, chef de la 14e armée, avait ainsi résumé la situation : « On va d'abord agir et on expliquera après ! » Une vision partagée par l'actuel président russe.
La Transnistrie (ou République moldave du Dniestr) compte 550 000 habitants et, selon le recensement de 2004, un tiers d'entre eux sont russophones, un tiers roumanophones, le reste se partageant entre les Ukrainiens, les Gagaouzes, une minorité turque chrétienne, et d'autres ethnies de l'ex-URSS. « Les autorités de la République de Moldavie n'ont aucun pouvoir sur la Transnistrie, qui demande à la Russie de l'annexer », précise la lettre de M. Burla.
L'APPEL AU CALME DU PRÉSIDENT MOLDAVE
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe sur les autorités moldaves pro-européennes. Le président, Nicolae Timofti, a aussitôt organisé une conférence de presse, mardi : « Il y a beaucoup d'éléments communs entre les événements de Crimée et la situation en Transnistrie. Nous avons des informations précises selon lesquelles certaines actions de déstabilisation sont entreprises. Celles-ci sont contre-productives aussi bien pour la Moldavie que pour la Russie. J'appelle au calme. »
Mais la Transnistrie est déjà dans la ligne de mire de Moscou. Le vice-premier ministre russe, Dmitri Rogozine, a abordé la question mardi : « Le 20 mars, le gouvernement organisera une réunion avec les ministères concernés pour montrer notre solidarité avec les autorités de Transnistrie, a-t-il affirmé. Si la Moldavie signe un accord avec l'Union européenne, alors la situation s'aggravera. Les actions de Chisinau montrent que la Transnistrie n'est plus le territoire de la République de Moldavie. Nous en tirerons les conséquences. »
Jeudi, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov a répété que Moscou défendra les droits des Russes vivant à l'étranger « par des méthodes politico-diplomatiques », selon l'agence ITAR-TASS. « Nous insisterons pour que, dans les pays où vivent nos compatriotes, leurs droits et libertés soient pleinement respectés », a-t-il soutenu. Une réunion du gouvernement russe doit d'ailleurs aborder jeudi la question du « soutien à la Transnistrie ».
SPHÈRE D'INFLUENCE RUSSE
Le président moldave devait rencontrer le 19 mars son homologue roumain, Traian Basescu. « Ce qu'on a vu en Crimée pourrait être un scénario pour la Moldavie, a affirmé ce dernier. Nous ne pouvons pas rester indifférents. L'objectif du président Poutine est de rétablir les frontières de l'URSS. Quand il ne peut pas y parvenir par la voie pacifique, il fait appel aux tanks. »
La Roumanie ne cache pas son inquiétude face aux répercussions régionales de la situation en Crimée, d'autant que la Moldavie, pays de 4 millions d'habitants historiquement ballotté entre influences ottomanes, roumaines, austro-hongroises et russes puis annexé par l'Union soviétique après la seconde guerre mondiale, est peuplé aux deux tiers de roumanophones, et qu'une majorité d'entre eux ont choisi la voie européenne.
Le 27 février, le Parlement européen a voté la libéralisation des visas pour les Moldaves, et Chisinau devrait signer sous peu un accord d'association et de libre-échange avec Bruxelles. Mais Moscou compte garder son ancien satellite dans sa sphère d'influence. Et quel meilleur levier pour le faire que l'enclave de Transnistrie, où la Russie a gardé quelque 1 500 soldats de l'ancienne 14e armée soviétique ? En 1992, lorsque la Transnistrie a fait sécession avec le soutien de l'armée russe, le général Alexandre Lebed, chef de la 14e armée, avait ainsi résumé la situation : « On va d'abord agir et on expliquera après ! » Une vision partagée par l'actuel président russe.
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Let Me Take You To The Mountain
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Les bulletins de vote sont arrivés !
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Marché Transatlantique
Le Parlement européen a voté le 26 mars 2009 à la quasi-unanimité (503 voix contre 51) en faveur d’une résolution prônant la formation d’un marché transatlantique pour 2015. Il s’agit, ni plus ni moins d’une extension des quatre libertés communautaires européennes (de circulation des capitaux, des biens, des personnes et des services). Cette décision est l’acte politique de l’année 2009. Son importance étant fondamentale, pas un mot n’a été dit à son sujet dans les grands et petits médias. Les perroquets de presse se taisent. Les hommes politiques aussi. Comme toujours, les événements et phénomènes de premier ordre sont passés sous silence.
Adrien Abauzit, Né en 1984
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Belle et rebelle
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Assaut massif de migrants subsahariens dans l'enclave de Melilla
Quelque 500 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont réussi à pénétrer mardi, depuis le Maroc, dans l'enclave espagnole de Melilla. De nombreuses personnes ont été blessées au cours de cet assaut de clandestins, le plus massif depuis 2005.
Un demi-millier d'immigrants subsahariens ont pénétré, mardi 18 mars, dans l'enclave espagnole de Melilla, franchissant la frontière depuis le Maroc lors de l'assaut le plus massif mené depuis 2005 dans cette ville, débordée par une extrême pression migratoire.
Profitant d'un épais brouillard, plusieurs groupes, environ un millier de personnes au total, sont descendus pendant la nuit des pentes du mont Gurugu, du côté marocain, où les migrants venus d'Afrique subsaharienne ont établi leurs campements, pour certains après un voyage de plusieurs mois, en attendant de pénétrer sur le sol européen.
L'assaut a été lancé peu avant 7 heures GMT contre la triple frontière grillagée, de 7 mètres de haut et 11 kilomètres de long, qui forme un demi-cercle autour de la ville méditerranéenne de Melilla, sur la côte nord du Maroc. "Environ 500 immigrants subsahariens ont réussi à entrer" dans l'enclave, a indiqué le préfet, Abdelmalik el-Barkani, devant la presse. Soit le groupe le plus important depuis 2005, époque des arrivées massives de migrants sur le sol espagnol.
"Assaut violent"
"L'assaut a été violent", a ajouté le préfet, expliquant que les migrants, "en particulier du côté marocain, avaient lancé des pierres, des bâtons et d'autres objets contre les forces de l'ordre".
L'incident a fait de nombreux blessés légers parmi les clandestins, a précisé la préfecture, beaucoup d'entre eux souffrant "de coupures et de contusions". Vingt-neuf personnes ont été soignées dans les services d'urgence du côté espagnol. Les autorités marocaines ont fait état de leur côté de plus de 250 clandestins arrêtés et une trentaine de personnes blessées.
Melilla, l'une des deux enclaves espagnoles dans le nord du Maroc, avec Ceuta, est soumise depuis le début de l'année à un fort regain de pression migratoire. Les deux villes constituent les deux seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe, plaçant l'Espagne parmi les pays d'Europe les plus touchés par l'immigration clandestine.
Le 6 février, une tentative d'entrée à Ceuta avait tourné au drame lorsque 15 migrants étaient morts noyés.Le gouvernement espagnol avait alors été vivement critiqué pour la riposte de ses forces de l'ordre, accusées par des témoins d'avoir fait usage de balles en caoutchouc contre les migrants qui essayaient de rejoindre la côte à la nage. Depuis, la Garde civile a reçu pour consigne de ne plus utiliser de balles en caoutchouc pour repousser les assauts dans les deux enclaves.
Centre d'accueil débordé
Parallèlement, les tentatives d'entrée sur le sol espagnol se sont multipliées. Alors que des centaines de migrants ont franchi la frontière à Melilla ces dernières semaines, le centre d'accueil du gouvernement espagnol est aujourd'hui débordé : mardi, après le dernier assaut, ses installations hébergeaient 1 800 personnes pour 480 places. Pour faire face à l'urgence, des tentes de l'armée y ont été installées et de nouvelles étaient en cours de montage.
Mais, selon les autorités espagnoles, de nombreux immigrants attendent actuellement, aux abords de Melilla, de pénétrer dans la ville. "Selon les informations dont nous disposons, d'autres s'approchent" de la frontière, a ajouté Abdelmalik el-Barkani.
Le gouvernement espagnol estime à environ 80 000 le nombre de clandestins qui attendent de pouvoir pénétrer à Ceuta et Melilla. "40 000 personnes attendent au Maroc de pouvoir passer, de façon illégale, en Espagne. Et 40 000 autres à la frontière entre la Mauritanie et le Maroc", avait affirmé le 4 mars le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz.
Depuis les assauts des dernières semaines et la polémique qui a éclaté sur les événements de Ceuta, l'Espagne, rappelée à l'ordre par la Commission européenne pour l'action de ses forces de l'ordre, ne cesse d'en appeler à l'aide de ses partenaires européens pour lutter contre l'immigration clandestine.
Mardi, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'envoi de renforts de police à Melilla. La frontière, un dispositif déjà ultra-sophistiqué, balisé de caméras ultra-sensibles, doit encore une fois être renforcée dans les semaines qui viennent, avec l'installation de nouveaux miradors et d'un grillage "anti-escalade", plus serré.
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La saloperie que nous n’achèterons pas : la domotique
Michèle Delaunay est moderne. Elle a un compte Twitter, sur lequel elle apparaît assise en tailleur sur une table, légèrement vêtue d’un débardeur, un ordinateur portable posé sur les guiboles. A bientôt 70 ans, mamie ministre veut rester dans le vent et faire jeune. D’ailleurs, elle aimerait rendre l’intitulé de son ministère plus affriolant : « A vrai dire quand j’ai été nommée dans le gouvernement Ayrault ça s’appelait ministère des Personnes âgées et de la Dépendance, vous imaginez comme c’est sexy», ronchonnait-elle en novembre, lors du comique forum du PS à la gloire du Progrès. « Je propose désormais que ça s’appelle de l’Age de l’autonomie et du Défi démographique, parce que ça, ça fait branché ! »Mais oui ma vieille, le troisième âge c’est branchouille. Il ne faut pas se représenter les retraités comme de bienheureux contemplatifs qui paressent enfin après une vie soumise aux cadences du PIB. Non, aucun agent de la mégamachine, même arrivé en bout de course, ne doit échapper au redressement productif. « Les âgés ne font pas que coûter, tant s’en faut, et je pense bien sûr à cette Silver économie, cette économie au service de l’âge, appuyée en grande partie sur le numérique, avec la domotique, tous les dispositifs d’assistance, la robotique », insiste notre égérie des nouvelles technologies. La Silver économie, ladies and gentlemen qui ne sont pas encore habitués au franglais de nos dirigeants, ça veut dire un truc comme « faire du fric avec les cheveux gris ». Pour les astiqueurs de courbes du gouvernement, cette nouvelle trouvaille est « une opportunité inédite pour la croissance de la France ». Le vieillissement de la population, c’est un champ économique à investir, un marché à développer, un gisement d’emplois à forer. Un demi-point de PIB attend, prêt à être arraché par les dentiers ! « Une véritable filière industrielle » doit décoller, dans laquelle la France peut être « un des leaders mondiaux » et profiter de son « avantage comparatif » pour exporter sa technologie.
Humanité branchée
Car oui, la Silver économie, lancée en avril 2013 par les ministères du Redressement productif et des Jeunes Agés, c’est avant tout de la Silver technique, la Silver innovation, de la Silver recherche. Une Silver Valley a déjà été inaugurée à Ivry-sur-Seine, en attendant un regroupement de startups entre France et Allemagne (un « cluster » qui s’appellera « Silver Rhin », selon le novlangue d’Etat). Et un réseau national fédèrera des Silver régions. Que vont-ils développer dans leurs mines d’or gris ? Par exemple dans leurs mines d’or gris ? Par exemple des bracelets électroniques, pour suivre à la trace un marcheur Alzheimer qui s’égare ; des détecteurs de chute, qui alertent une centrale d’écoute en cas de culbute ; des balances connectées au wifi, pour surveiller le poids des patients ; des montres munies de capteurs qui enregistrent les paramètres biologiques du porteur, les envoient à un ordinateur qui déclenche l’alarme en cas de besoin... Pourquoi lutter contre la désertification médicale et la destruction de l’hôpital ? Nos bons socialistes nous offrent de la « e-santé » à base de télésurveillance. Voilà qui fera plaisir aux patrons de Google, qui ont prévu de pousser un peu plus loin la fusion homme-machine : « Les fonctions de diagnostic de votre téléphone seront une chose du passé. (C’est-à-dire que la possibilité de scanner des parties de votre corps avec votre téléphone portable comme on scanne un code-barres sera une évidence). Mais on ne va pas tarder à voir apparaître une flopée d’implants conçus pour veiller à votre santé, comme des robots microscopiques introduits dans votre système circulatoire pour surveiller votre pression, détecter la phase initiale d’un infarctus ou les prémices d’un cancer. » Déjà, pour maintenir les papy-boomers plus longtemps à domicile, des prothèses d’ « e-autonomie » sont conçues par de bienveillants ingénieurs. Comme des transmetteurs de téléassistance, sur lesquels vous pouvez appuyer sur un bouton « convivial » (dixit le fabricant) afin qu’une voix doucereuse vienne vous apporter un soutien moral... Une foultitude de tablettes, applications mobiles, « plateformes visiophoniques » permettront de « communiquer plus facilement », connectées à l’extérieur par un écran. Voilà des dispositifs « créateurs de liens sociaux », ose un Silver industriel. Et pour faciliter cette existence si riche de liens mécaniques, les logements seront entièrement câblés. La domotique permettra d’automatiser l’éclairage, les volets roulants, le chauffage, la clim, d’évaluer les consommations, de sonner l’alarme en cas d’intrusion, etc. Tout pourra être piloté à distance. Un balisage lumineux orientera les déplacements. Et de gentils robots nous tiendront compagnie pour rendre l’âme dans le paradis des « gérontechnologies » (oui, ils ont inventé ce mot-là aussi, nos redresseurs de PIB).
Reste à rendre acceptable cette déshumanisation toujours plus poussée. A faire comprendre aux vieux schnoks qu’une dépendance accrue à une organisation technique qui les dépasse, ça les rendra plus autonomes, et que la consommation massive d’électronique, d’informatique, de logiciels, de tablettes, d’Internet, de capteurs, d’écran, ça leur permettra de couler des derniers jours heureux. Les obsédés de la compétitivité y travaillent : lors du salon « silver economy expo » qui s’est déroulé en décembre dernier, une conférence était consacrée à « l’acceptabilité sociale de ces nouveaux produits ». « Inscrire les nouvelles technologies dans les usages quotidiens des seniors reste l’un des principaux défis », concèdent les socialistes et leurs amis patrons. On devine déjà les slogans publicitaires dignes du meilleur des mondes : « Vous voulez bien vivre et bien vieillir ? Avalez cette flopée d’implants ! »Mais pour clopiner avec une canne connectée, il faudra montrer un portefeuille garni : « La Silver économie ne pourra émerger qu’en prenant appui, au moins dans un premier temps, sur les catégories les plus solvables de la population », nous prévient en termes feutrés le Commissariat général à la stratégie et à la prospective. Autant dire que pour une socialiste (rires) comme Michèle Delaunay, dont le patrimoine est évalué à plus de 5 millions d’euros, ça devrait aller. Réfractaire, [l’objecteur] préfère une autonomie conviviale, à base de relations humaines directes, d’entraide entre voisins et entre générations, de soutien familial, comme ça se fait encore dans certaines familles archaïques pas complètement éclatées, où les jeunes visitent régulièrement leurs vieux pour les aider. Mauvais patriotes, ce n’est pas comme ça que la croissance reviendra.
Humanité branchée
Car oui, la Silver économie, lancée en avril 2013 par les ministères du Redressement productif et des Jeunes Agés, c’est avant tout de la Silver technique, la Silver innovation, de la Silver recherche. Une Silver Valley a déjà été inaugurée à Ivry-sur-Seine, en attendant un regroupement de startups entre France et Allemagne (un « cluster » qui s’appellera « Silver Rhin », selon le novlangue d’Etat). Et un réseau national fédèrera des Silver régions. Que vont-ils développer dans leurs mines d’or gris ? Par exemple dans leurs mines d’or gris ? Par exemple des bracelets électroniques, pour suivre à la trace un marcheur Alzheimer qui s’égare ; des détecteurs de chute, qui alertent une centrale d’écoute en cas de culbute ; des balances connectées au wifi, pour surveiller le poids des patients ; des montres munies de capteurs qui enregistrent les paramètres biologiques du porteur, les envoient à un ordinateur qui déclenche l’alarme en cas de besoin... Pourquoi lutter contre la désertification médicale et la destruction de l’hôpital ? Nos bons socialistes nous offrent de la « e-santé » à base de télésurveillance. Voilà qui fera plaisir aux patrons de Google, qui ont prévu de pousser un peu plus loin la fusion homme-machine : « Les fonctions de diagnostic de votre téléphone seront une chose du passé. (C’est-à-dire que la possibilité de scanner des parties de votre corps avec votre téléphone portable comme on scanne un code-barres sera une évidence). Mais on ne va pas tarder à voir apparaître une flopée d’implants conçus pour veiller à votre santé, comme des robots microscopiques introduits dans votre système circulatoire pour surveiller votre pression, détecter la phase initiale d’un infarctus ou les prémices d’un cancer. » Déjà, pour maintenir les papy-boomers plus longtemps à domicile, des prothèses d’ « e-autonomie » sont conçues par de bienveillants ingénieurs. Comme des transmetteurs de téléassistance, sur lesquels vous pouvez appuyer sur un bouton « convivial » (dixit le fabricant) afin qu’une voix doucereuse vienne vous apporter un soutien moral... Une foultitude de tablettes, applications mobiles, « plateformes visiophoniques » permettront de « communiquer plus facilement », connectées à l’extérieur par un écran. Voilà des dispositifs « créateurs de liens sociaux », ose un Silver industriel. Et pour faciliter cette existence si riche de liens mécaniques, les logements seront entièrement câblés. La domotique permettra d’automatiser l’éclairage, les volets roulants, le chauffage, la clim, d’évaluer les consommations, de sonner l’alarme en cas d’intrusion, etc. Tout pourra être piloté à distance. Un balisage lumineux orientera les déplacements. Et de gentils robots nous tiendront compagnie pour rendre l’âme dans le paradis des « gérontechnologies » (oui, ils ont inventé ce mot-là aussi, nos redresseurs de PIB).
Reste à rendre acceptable cette déshumanisation toujours plus poussée. A faire comprendre aux vieux schnoks qu’une dépendance accrue à une organisation technique qui les dépasse, ça les rendra plus autonomes, et que la consommation massive d’électronique, d’informatique, de logiciels, de tablettes, d’Internet, de capteurs, d’écran, ça leur permettra de couler des derniers jours heureux. Les obsédés de la compétitivité y travaillent : lors du salon « silver economy expo » qui s’est déroulé en décembre dernier, une conférence était consacrée à « l’acceptabilité sociale de ces nouveaux produits ». « Inscrire les nouvelles technologies dans les usages quotidiens des seniors reste l’un des principaux défis », concèdent les socialistes et leurs amis patrons. On devine déjà les slogans publicitaires dignes du meilleur des mondes : « Vous voulez bien vivre et bien vieillir ? Avalez cette flopée d’implants ! »Mais pour clopiner avec une canne connectée, il faudra montrer un portefeuille garni : « La Silver économie ne pourra émerger qu’en prenant appui, au moins dans un premier temps, sur les catégories les plus solvables de la population », nous prévient en termes feutrés le Commissariat général à la stratégie et à la prospective. Autant dire que pour une socialiste (rires) comme Michèle Delaunay, dont le patrimoine est évalué à plus de 5 millions d’euros, ça devrait aller. Réfractaire, [l’objecteur] préfère une autonomie conviviale, à base de relations humaines directes, d’entraide entre voisins et entre générations, de soutien familial, comme ça se fait encore dans certaines familles archaïques pas complètement éclatées, où les jeunes visitent régulièrement leurs vieux pour les aider. Mauvais patriotes, ce n’est pas comme ça que la croissance reviendra.
La Décroissance N°106
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Alice In Chains - Down In A Hole
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Les aliments anti-cancer
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Rébellion mars-avril : De la colère à la révolution !
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Plus belle la vie ou le crétinisme ambiant
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Belles et rebelles
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SIEGFRIED - Salmo delle Tempeste
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Esprit d'insoumission !
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Un ancien général condamné à 1 euro de dommages et intérêts et du surcis pour .... pédophilie
Le général Raymond Germanos, qui s’était fait connaître du grand public pendant la première guerre du Golfe en 1990-1991, a été condamné à Paris, à dix mois de prison avec sursis pour avoir téléchargé des milliers d’images pédopornographiques entre 2004 et 2008. Le tribunal correctionnel n’a pas suivi le parquet, qui demandait un an de prison avec sursis avec une obligation de soins psychiatriques et une « mise à l’épreuve », sorte de contrôle judiciaire, pour deux ans.
Ce général cinq étoiles – plus haut grade dans l’armée française – de 69 ans, qui fut chef du cabinet militaire des ministres Charles Millon et Alain Richard, était accusé d’avoir détenu des photos et vidéos mettant en scène des enfants âgés de 6 mois à 12 ans. « Suite à une perquisition à votre domicile, les policiers ont découvert plus de 3.000 images pédopornographiques sur le disque dur de votre ordinateur et sur une clé USB », a rappelé la présidente, Marie-Françoise Guidolin. Ces images, « parmi les plus hard que le tribunal ait eu à connaître », mettent en scène « des enfants extrêmement jeunes » subissant « des actes inqualifiables », a-t-elle dit.
Or le général Germanos est franc-maçon. C’est le le Nouvel Obs qui l’écrivait en 2000. Extraits : « La filière nucléaire française civile, via le Commissariat à l’Energie atomique et EDF, et plus encore la bombe atomique, en revanche, reste très liée aux maçons. » La bombe française était un vrai projet d’indépendance nationale, affirme un de ceux qui a connu cette épopée : c’était une affaire d’hommes et de conscience. » Tout s’est joué au sein d’une fraternelle, à la direction des affaires militaires du CEA. Dont le président est aujourd’hui Emmanuel Duval. Beaucoup d’industriels de la Défense sont maçons – dont Pierre Faurre, patron de la Sagem, membre de la GL, ou Serge Dassault (GO, actuellement sous le coup d’une mesure de suspension)… Et beaucoup de militaires aussi, à commencer par un des plus hauts gradés, le général cinq étoiles Raymond Germanos (GLNF), inspecteur général des armées. Via la Grande Loge nationale française (GLNF), des passerelles sont jetées vers l’industrie de défense des Etats-Unis, où l’implantation maçonne est très forte, comme dans tout l’establishment américain… »
Ceci expliquerait-il la légèreté de sa peine ?
Le retraité de 69 ans, par ailleurs Grand officier de l'Ordre national du Mérite et commandeur de la Légion d'Honneur, devra également verser un euro de dommage-intérêts aux trois associations parties civiles.
Une peine relativement clémente, quand on sait qu’il encourait deux ans d’emprisonnement, et une amende pouvant aller jusqu’à trente mille euros. En outre, le ministère public avait requis moins d’une heure auparavant un an d'emprisonnement avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve avec obligation de soins à son égard. Le procureur de la République, Sophie Havard, avait également préconisé un dédommagement plus que symbolique des parties civiles, qui demandaient au total 25 000 de dommage-intérêts. Elle a justifié le sursis par l’«absence d’antécédent» du général G., et la condamnation par le fait que «celui qui se cache derrière son ordinateur est aussi coupable» que les auteurs d'actes pédophiles.
R. G., qui comparaissait libre devant le tribunal, n'a pas fait de commentaires à sa sortie du tribunal, ni ses avocats. Cet ancien sous-chef des opérations à l’Etat-major des armées, qui fut par ailleurs membre des cabinets de Jean-Pierre Chevènement, Charles Millon, Alain Richard et André Giraud au ministère de la Défense, mais aussi directeur du Sirpa (Service d’information et de relations publiques de l’armée) et de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), et qui a également commandé le 2e régiment étranger de parachutistes, n’a jamais nié les faits qui lui sont reprochés.
Pour sa défense, il a toujours expliqué avoir été opéré à deux reprises, en 1981 puis 2006, d'une tumeur au cerveau. Une maladie et des interventions qui auraient altéré son jugement et perturbé son comportement. «J'avais perdu ce sens de la logique, de la critique pendant un court moment», a-t-il fait valoir. Pour prouver la véracité de cette thèse, son avocat, Me Olivier Schnerb, a fait citer un neurochirurgien de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, Michel Desgeorges, qui a confirmé qu’une tumeur pouvait «faire sauter les freins» qui retiennent habituellement nos «pulsions» et «fantasmes» naturels. L’avocat voulait même aller plus loin dans cette démarche, en démontrant que la «pédophilie lésionnelle» était une «pathologie vérifiée», mais la contre-expertise qu’il avait sollicitée lui a été refusée.
«Des images insoutenables»
En outre, si le général cinq étoiles a reconnu la «consultation» de ces images, il dément la «détention» de celles-ci. «Dès que je les avais regardées, je les effaçais», a-t-il souligné avant de se dire «désolé» d’avoir agi de la sorte. «Je regrette. C'était une période perturbée par des problèmes médicaux, a-t-il insisté, avant d’assurer qu’il a désormais «tourné la page, une page douloureuse.»
R. G., militaire respecté à la carrière que beaucoup envieraient, est à la retraite depuis 2002. Il a été mis en examen en juin 2008, près de deux ans après qu’Interpol eut alerté les autorités de ses agissements. En septembre 2006, la branche autrichienne de l’organisation policière internationale avait transmis à la justice française une liste d'internautes français ayant téléchargé des photographies pédophiles sur un site autrichien. Une perquisition avait été menée chez G. en 2008. Quelque 3400 photos à caractère pédophile avaient été trouvées sur le disque dur de l’ordinateur et des clés USB du général. Ces images, «parmi les plus hard que le tribunal ait eu à connaître», montrent «des enfants extrêmement jeunes» subissant «des actes inqualifiables», a commenté la présidente du tribunal, Marie-Françoise Guidolin. «Certaines de ces images sont insoutenables», a-t-elle ajouté. P.M.
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Syrie : le régime s'empare du Krak des Chevaliers
Depuis deux ans, l'imposante et stratégique citadelle croisée était tenue par les rebelles. Elle est désormais aux mains de l'armée régulière.
Le Krak des Chevaliers est tombé ! Pendant deux ans, cette citadelle croisée, à la lisière du Liban et réputée imprenable, était tenue par les rebelles. "L'armée arabe syrienne a hissé le drapeau de la nation sur le Krak des Chevaliers, dans la province de Homs, après avoir écrasé les terroristes qui s'y cachaient", a affirmé la télévision syrienne. La chaîne al-Mayadeen, basée à Beyrouth et qui soutient le régime de Damas, a montré des combattants loyalistes à l'intérieur du Krak des Chevaliers, hissant le drapeau syrien sur un des donjons de la citadelle croisée. Les combattants pro-régime tiraient en l'air pour célébrer leur victoire.
"Le Krak des Chevaliers a été libéré, ainsi que la région autour, des hommes armés et des terroristes qui venaient de Syrie, du Liban et d'autres pays. Stratégiquement, cela veut dire que la route d'approvisionnement qui commençait à Wadi Khaled au Liban en direction de Tal Kalakh et de Homs est coupée et nous avons mis fin à l'infiltration des terroristes", a affirmé un colonel à cette chaîne. "Un certain nombre d'hommes armés se sont rendus, ce qui a aidé à la chute du Krak et, maintenant, il sera possible de s'occuper des autres parties de la province" (de Homs sous contrôle rebelle), a-t-il ajouté.
"Certains hommes armés essaient de fuir vers le Liban et il y a des unités de l'armée et (des supplétifs) des Forces de défense nationale qui les poursuivent avant qu'ils n'arrivent à la frontière", a souligné le colonel. Le fort fut construit à partir de 1031 par les Abbassides, une dynastie de califes arabes. En 1142, au temps des Croisades, le château est confié à l'ordre des Hospitaliers qui construit plusieurs ouvrages défensifs. C'est de cette époque que date le nom de Krak des Chevaliers.
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Belle et rebelle
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Avec le canon d’un flingue entre les dents, on ne prononce que les voyelles. #Fight Club
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