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La France doit-elle en finir avec le vin ?

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Hausse de la fiscalité, durcissement de la loi Évin, répression sur les réseaux sociaux : le gouvernement et la majorité préparent une batterie de mesures coercitives contre le vin sans précédent. L’offensive a été soigneusement planifiée. En deux mois, trois rapports rédigés par le lobby hygiéniste financé sur fonds publics sont sortis coup sur coup : un texte de l’Anpaa en mai, le rapport Reynaud rendu en juin et enfin des propositions signées par le Haut Conseil de financement de la protection sociale au début de l’été. 

LA FRANCE DOIT EN FINIR AVEC LE VIN 
Toutes ces contributions vont dans le même sens : la France doit en finir avec le vin, ce produit nocif qui tue et grève les finances de la Sécurité sociale. Il ne s’agit pas d’un canular. Ces travaux vont nourrir trois textes stratégiques qui seront bientôt soumis au Parlement : le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLSSS) à partir du 9 octobre, le troisième Plan cancer (2014) et enfin la loi de Santé publique qui sera défendue en décembre par la ministre de la Santé Marisol Touraine. Les préconisations de nos experts en blouse blanche font froid dans le dos. En voici un florilège. Pour commencer, il convient de frapper vignerons et négociants au portefeuille via une fiscalité au degré d’alcool qui viendra s’ajouter aux droits de circulation, selon le principe “pollueurs payeurs” appliqué lors des marées noires, comme si le vin était un fléau. Il est aussi question de durcir la TVA. 

L'EXTENSION DE LA LOI ÉVIN À INTERNET ET AUX RÉSEAUX SOCIAUX 
Autre chantier, l’extension du domaine de la loi Évin à Internet et aux réseaux sociaux. Tout article, blog ou commentaire sur le vin pourra être assimilé à de la publicité, et donc interdit au nom de la loi Évin. Les opérations ont déjà commencé. La société Ricard vient d’être condamnée pour un slogan sur Facebook, tout comme Paris Match pour avoir rappelé que Scarlett Johansson était l’égérie internationale de Moët et Chandon. Autres joyeusetés envisagées : une limitation de l’accès aux sites sur le vin réservée aux seuls professionnels et un durcissement de la loi sur l’affichage. L’Anpaa veut interdire les panneaux publicitaires publics autour des écoles, le rapport Reynaud les limiter aux seules communes viticoles... Nos rapporteurs prohibitionnistes veulent encore durcir le message sanitaire sur les étiquettes : à consommer avec modération ne suffit plus, on s’achemine vers des formules du type “L’alcool est dangereux pour la santé”, comme pour le tabac. Il est aussi question de rendre obligatoire sur les étiquettes de bouteilles de vin le nombre d’unités d’alcool, un concept fumeux mis au point par nos docteurs Knock et qui, c’est sûr, s’impose au pays de Pétrus, de la Romanée-Conti et de Bollinger...

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Le cerveau lui aussi est sexué

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Une nouvelle étude sur les connexions cérébrales réalisée, sous la direction de Ragini Verma, à l’Ecole de l’Université de Pennsylvanie apporte des éléments nouveaux sur l’organisation du cerveau chez les deux sexes. A partir de l’étude de 521 femmes et 428 hommes âgés de 8 à 22 ans, elle a en effet mis en évidence dans le cerveau des hommes une connexion plus forte entre les zones frontale et postérieure à l’intérieur de chacun des deux hémisphères, configuration qui favorise le lien entre la perception et l’action coordonnée, tandis que chez les femmes on constate une connexion supérieure entre les deux hémisphères, ce qui facilite la communication entre les fonctions analytiques et intuitives. Cela signifie que le corps calleux, contrôlant la connexion inter-hémisphérique, est plus épais chez les femmes, tandis qu’il existe plus de connexions intra-hémisphériques (donc de substance blanche) chez les hommes. Cette découverte a été faite grâce à une nouvelle technique d’imagerie de tenseur de diffusion (DTI) qui permet de retracer la façon dont les fibres neuronales se connectent à l’intérieur du cerveau. Ces différences « sexuelles » d’organisation du cerveau, qui s’ajoutent à celles que l’on connaissait déjà, correspondent à ce que l’on peut observer dans les performances cognitives et les comportements de la vie courante : les hommes sont meilleurs pour l’accomplissement de tâches impliquant une action coordonnée, comme la vitesse sensorimotrice ou le traitement spatial des objets, les femmes étant meilleures pour les tâches impliquant le recours à la mémoire, à l’attention, la reconnaissance des visages ou la cognition sociale. 

Eléments n°150

Soldier's Eyes - Jack Savoretti

Violence sociale !

Quenelle : une sanction mondiale pour Anelka ?

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Sanctionné de cinq matches par la fédération anglaise de football et licencié par son club, Nicolas Anelka pourrait voir sa suspension étendue à tous les Championnats. La FA a lancé des démarches en ce sens. 

Il ne s'en tirera pas comme ça. Sanctionné de cinq matches de suspension par la fédération anglaise de football (FA) pour avoir effectué une quenelle en célébrant un but, Nicolas Anelka espérait peut-être éviter la sentence en quittant le Championnat britannique. Mais la FA ne l'entend pas ainsi. 
Vendredi, soit la veille de l'entrée en vigueur de sa suspension, le footballeur français avait annoncé sur les réseaux sociaux qu'il résiliait son contrat avec West Bromwich Albion, qu'il a rejoint l'été dernier. Ce à quoi le club a répondu en licenciant l'attaquant, dont l'annonce a été jugée ''invalide'', pour ''mauvais comportement caractérisé''. 

Le précédent Joey Barton 
Aujourd'hui, l'international (69 sélections, 14 buts) peut donc trouver un nouveau club et jouer immédiatement. Pour empêcher cela, la FA a donc saisi la Fédération internationale pour demander l'extension de la sanction à l'échelle mondiale. La Fifa ''est en train d'examiner les éléments de ce dossier'' avant de prendre une décision, a affirmé un porte-parole de l'instance à l'AFP. 
Pareil cas s'était récemment déroulé lors du transfert de Joey Barton des Queens Park Rangers (Premier League) à l'Olympique de Marseille. Sanctionné de 12 matches en outre-Manche, l'Anglais avait dû patienter jusqu'au 25 novembre (14e journée) pour découvrir la Ligue 1.

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Belle et rebelle

La chasse aux « beurettes à renoi » est ouverte sur Facebook

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Facemouk est le repaire caché des jeunes de cités de France. En plongeant dans les méandres des posts, j’ai constaté que nos banlieues se déchiraient sur un sujet épineux : celui des « beurettes à khel ». C’est comme ça que sont appelées les jeunes filles d’origine maghrébine qui s’entichent de garçons noirs. Il existe aujourd’hui plusieurs groupes Facebook (à l’instar de « Anti beurette à khel » ,« Les beurettes utilisent l’Islam pour justifier leurs débauches » ou le désormais disparu « Anti beurette et collabeur »), forts de près de 2000 à 3000 likes, remplis de diatribes contre ces adolescentes accusées de « trahir leur communauté ».

On reproche notamment à ces filles de ne porter le voile que pour mieux cacher leurs « comportements de petite vertu » s’éloignant de la tradition (photos dénudées, cigarettes et bouteilles d’alcool à la main, sorties dans les bars à chicha, etc) et de justifier leurs amourettes avec des garçons noirs par l’excuse « il est musulman, donc c’est bon » (sous-entendu : « vous ne pouvez rien y redire, car seul Allah peut nous juger »). Cet argument est appelé « l’excuse Bilal », Bilal étant le nom du seul prophète noir qui accompagnait Mahomet.

Une vraie chasse aux sorcières est menée sur ces groupes virtuels : des noms de « beurettes à khel » y sont postés, parfois accompagnés de leurs numéros de téléphone, et dans le même temps, on y accuse ouvertement les jeunes hommes noirs de vouloir enfanter un maximum de filles d’origine maghrébine pour qu’il y ait demain une majorité d’enfants métisses en banlieue.

J’ai discuté avec Haissam [prénom changé], qui passe une partie de son temps libre à une association en banlieue, à Aubervilliers. Haissam a 32 ans et se désole de voir « les jeunes se déchirer sur un sujet aussi inutile ». 

VICE : Est-ce que cette « guerre aux beurettes à khel » est récente ? 
Haissam :Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu ça il y a encore quelques années. C’est vrai qu’il y a toujours eu une forme de rivalité entre les maghrébins et les noirs, mais à l’époque où j’étais ado, elle était gentillette. On pouvait se dire des trucs assez limite entre nous, mais il y avait un accord tacite : on savait aussi qu’on ne le pensait pas vraiment. Aujourd’hui, j’observe une vraie tension autour des filles auprès des jeunes dont je m’occupe. Ce n’est pas que les mecs ne se supportent plus, ils restent tous globalement potes, mais il y a un vrai cassage qui se fait sur ces filles. 

Qu’est-ce qu’on leur reproche ? 
On les accuse de trop se maquiller, de sortir tard le soir, de boire, de fumer et d’utiliser l’Islam comme excuse pour se racheter une conscience. Les « beurettes à khel » sortiraient avec les jeunes hommes noirs parce qu’elles trouvent les mecs d’origine maghrébine plus fermés, plus « blédards » et plus donneurs de leçons. Quand elles se font critiquer par leurs grands-frères, elles répondent : « il est peut-être noir, mais il est musulman, donc tu ne peux pas le juger. Seul Allah peut nous juger », et c’est ce qui les rend furieux. Selon eux, les « beurettes à khel » utilisent leurs potes musulmans noirs comme excuse pour aller s’amuser.

Dans un de ses morceaux, Youssoupha va jusqu’à dire « Vous préférez les lapider, alors elles préfèrent notre coup d’rein »… 
Ouais. J’entends aussi souvent que c’est à cause de célébrités comme Angelina Jolie et Brad Pitt que les adolescentes veulent des enfants métisses. Apparemment, c’est une nouvelle mode. Avoir un bébé qui a des origines, ça fait moins « blédard ». J’entends aussi que les « beurettes à khel » sont fans de Kim Kardashian qui sort avec Kanye West, et que les renois sont populaires grâce au rap US. Une fois, une jeune fille m’a aussi expliqué qu’ils avaient « plus de style ». 

Au quotidien, à quoi ressemble la situation ? 
Quand une fille maghrébine marche à côté d’un garçon noir, on va la montrer du doigt et l’invectiver avec une phrase à la con genre « hé Zahia ! » ou « vous partez vous cacher faire des bébés ? » Il y a un vrai sentiment de trahison chez les anti- « beurettes à khel », on cherche continuellement à culpabiliser ces adolescentes. Il y avait déjà le raisonnement « tu sors avec un céfran, tu cherches à t’occidentaliser », maintenant c’est pire. Et comme le phénomène est en train de devenir un clash permanent, il y a aussi des renois pour mettre de l’huile sur le feu et dire « ouais ouais, on va mettre enceintes toutes vos petites sœurs, et demain les rebeus n’existeront plus ». C’est ce qu’on peut lire sur Internet et entendre dans la vraie vie, maintenant.


Les groupes Facebook « anti-beurettes à khel et collabeurs » ont l’air de rajouter une couche aux tensions. 
Oui, les réseaux sociaux accentuent le phénomène, notamment à cause de la délation en ligne. Quand on voit les avalanches de photos de « filles qui ont trahi leur camp », on se dit que ça tourne à l’obsession. Dans la vraie vie, on voit aussi beaucoup de bandes de jeunes aux origines différentes et complètement tranquilles avec ce que font leurs copines. Il paraît aussi que ce truc autour des « beurettes à khel » est plutôt parisien, et que dans d’autres banlieues en France, il ne retourne pas encore le cerveau de tout le monde. Enfin, ça va malheureusement changer.


C’est-à-dire ? 
À cause de ces groupes Facebook, justement. Avant, ils ne réunissaient que quelques mecs un peu énervés. Aujourd’hui, ils sont rejoints par de plus en plus de monde, y compris les filles qui ont une dent contre « ces beurettes qui ne se respectent pas et font honte à la communauté ». 

C’est le syndrome « Nabilla VS. Diam’s », si j’ai bien tout suivi. 
Voilà. Nabilla ferait honte aux arabes pendant que Diam’s les honorerait. On trouve souvent sur Facebook des photomontages des deux, sous-entendu « choisis ton camp ». Et tout ça est en train de devenir un vrai sujet de clivage, tu es forcé d’avoir ton avis sur la question. La critique des « beurettes à khel » s’est même exportée sur un groupe comme Facemouk, pas spécialement parisiano-parisien. Même les banlieues de Lyon et de Marseille en entendent parler via les réseaux sociaux. Il y a quelques jours, le rappeur El Matador a même mis en ligne une chanson sur le sujet. 

Qu’est-ce qu’il y dit ? 
Il brosse le portrait de ces beurettes. « Elles aiment le fond de teint, aller en boîte, fumer la chicha et montrer leurs croupes sur Instagram. Elles rêvent de faire de la télé-réalité. Elles aiment les blacks. » C’est globalement le message.


J’ai aussi vu passer des conseils aux mecs : « ne tombez pas dans le piège des beurettes à khel qui font semblant de s’assagir ». Ouais, parce qu’il est dit des « beurettes à khel » qu’après avoir eu leurs gosses avec des hommes noirs, elles se font quitter et deviennent mères célibataires. On les accuse alors de vouloir à tout prix cacher leur mauvaise réputation et séduire les mecs musulmans réglos comme si de rien n’était. Encore une fois, cette image est à moitié un fantasme. Mais jouer sur ce fantasme permet de renforcer un peu plus la haine contre les « beurettes à khel ». 

Ça justifie les tensions et ça crée des camps. Et pendant que les banlieues se divisent, les inégalités perdurent sans que personne ne lève le nez de sa merde. C’est ce que j’essaye de dire aux jeunes quand je surprends une conversation sur ce sujet, mais ma réaction les fait marrer. « Tu comprends pas, c’est hyper grave », ils me répondent.

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Love spaghetti, hate antifa !


Il ne nous appartient pas d’être autre chose que ce que l’Histoire nous a faits

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Les cités humaines sont soumises à la loi du temps. Il faut des siècles de patience pour que naisse une nation. Réciproquement, s’il fut un temps où il n’y avait pas encore de France, peut-être en viendra-t-il un où il n’y aura plus, dans la mémoire de l’homme, que la trace lumineuse de son passage. C’est ce qui confère, aux yeux des nationalistes français, son tragique à la politique. Il n’est sans doute pas vrai que chaque conscience poursuit la mort de l’autre. Le spectacle de l’histoire n’est sans doute pas très édifiant, et les âmes sensibles en éprouvent de l’horreur. Devant tant de crimes et de guerres, il est des moments où l’on subit la tentation de la solitude. Si nous étions les habitants d’une île bienheureuse, comme le rêvait Fénelon, il nous serait peut-être permis, d’y céder, mais chaque peuple est environné d’ennemis, occupés à retourner contre lui ses fautes. Si le groupe humain auquel nous appartenons, la nation pour nous autres Français, s’affaiblit par notre faute, nous serons solidaires de son malheur et, sinon nous, nos enfants. Que survienne un désastre, parce que nous aurons préféré notre intérêt particulier, notre confort ou nos passions idéologiques au bien de la nation, nous serons jetés sur les routes de l’exode, réquisitionnés comme du bétail par l’occupant, frustrés de notre honneur et aussi bien des joies les plus humbles. Le nationalisme français ne veut être rien d’autre que l’art de lutter contre la mort de la nation. D’autant que tout ce qui affaiblit ou diminue la France atteint chaque Français dans son particulier, mais aussi le genre humain pris en tant que corps. Les nationalismes français sont en effet convaincus que notre nation possède une mission de caractère universel, car elle est pétrie de tradition catholique. Ce n’est pas en vain qu’elle fut nommée la fille aînée de l’Eglise. Encore faut-il qu’elle ne soit pas infidèle à son passé. Dans la mesure où elle renie les héros et les saints qui l’ont fondée, elle trahit sa vocation et, du même coup, perd son rayonnement et sa force. Ainsi l'attachement à la nation, loin d’être contradictoire avec un sentiment œcuménique, le soutient. La France est la nation croisée ou elle n’est pas. 

Non que les nationalistes français fassent de la nation un absolu, une manière d’idole. Bien au contraire, ils insistent sur son caractère contingent. Sans la volonté patiente et tenace de la dynastie capétienne, il n’y aurait pas eu de nation, car aucun impératif de la géographie ou de la race n’imposait sa constitution. Rien donc, dans une certaine mesure, de plus relatif que la nation. Rien non plus de plus nécessaire, puisqu’il ne nous appartient pas d’être autre chose que ce que l’Histoire nous a faits. 

Cette France, dont nous sommes les héritiers, s’est historiquement constituée en nation. Il aurait pu en être autrement. C’est un fait, cependant, contre lequel il n’est pas permis d’aller sans manquer à la piété envers les ancêtres. Si, demain, la France cessait d’être une nation, elle cesserait d’être. Aucun de nous n’a le droit de décider que la nation ne sera plus. 

Le nationalisme français se veut donc uniquement de conservation. Il refuse toute volonté d’impérialisme, tout dessein agressif. Il s’agit pour lui de maintenir l’œuvre des pères. C’est qu’en effet, dans un pays comme la France, la nation préexiste au nationalisme. Il a fallu, pour la forger, plus d’un millénaire. Pas davantage, il n’est fait de mépris ou d’hostilité pour les autres peuples. Se reconnaître héritier d’une certaine Histoire, c’est admettre qu’il y a d’autres héritages et des Histoires différentes. Pas plus que nous n’admettons d’être dépossédés, nous ne concevons de déposséder. Le respect d’autrui nous conduit à admettre que les nations n’obéissent pas à la même règle de constitution. Une raison unique ne gouverne pas les empires. 

Louis Daménie, La cathédrale effondrée

L’action du mois : Utiliser la bouche et l’oreille

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Entretenir des relations directes entre être de chair, c’est devenu une tare réactionnaire. Une sociabilité en face à face est désormais dépassée : ceux qui se parlent sans l’intermédiaire d’écrans « veulent réactiver d’anciennes formes de sociabilité », selon un sociologue de prisunic (Le Canard enchaîné, 10-2013). Pour être moderne, il faut déserter l’espace public, ne plus aborder personne les yeux dans les yeux, mais faire le premier pas seul, dans sa chambre, derrière un écran. « J’ai découvert mon voisin sur CelibParis », aguichait une blonde pulpeuse sur les affiches publicitaires d’un site de rencontres il y a quelque temps. Les réseaux des asociaux fourmillent pour « créer du lien » virtuel, à mesure que la solitude gagne du terrain dans les pays ultraconnectés. Exemple : le site ma-residence.fr propose de faire interface entre voisins. Bien sûr dans une optique de maximisation de l’intérêt personnel : « Nous n’utilisons que 10% des capacités de notre voisinage », racontent les créateurs du site qui veulent « lier la vie numérique à la vie réelle » et mettre en place « un nouveau vivre ensemble ». Sans spontanéité, par l’intermédiaire de petites annonces postées sur la toile. Du type : « Je pars en vacances aux Maldives, mon frigo américain est rempli de courses du supermarché, est-ce que ça intéresse quelqu’un ? » Oui, oui ça existe avec l’application web « partage ton frigo »
Sinon, pour les archaïques qui « veulent réactiver d’anciennes formes de sociabilité », il reste l’index replié pour frapper à la porte de ceux qui habitent à côté. 

La Décroissance N°106

Choeur Montjoie Saint-Denis - Le Seigneur appelle ses militants

Musc & Gourdin : Muscadin !

Mais quiconque porte dans le cœur une cathédrale à bâtir est déjà vainqueur

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Celui qui s’assure un poste de chaisière ou de sacristain dans la cathédrale bâtie est déjà vaincu. Mais quiconque porte dans le cœur une cathédrale à bâtir est déjà vainqueur. 

Antoine de Saint-Exupéry

Belle et rebelle

1000 bus et tram équipés en vidéo protection

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Le groupe Thales a annoncé aujourd'hui la signature d'un contrat avec la RATP et le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) pour équiper "1.000 autobus et tramways en vidéo protection", en plus des 4.000 véhicules déjà concernés depuis 2002. "Thales vient de signer avec la RATP un contrat cofinancé par le Stif pour équiper 1.000 autobus et tramways, avec sa nouvelle solution de vidéo protection embarquée, baptisée On Board Video 8000", indique le groupe d'électronique dans un communiqué de presse, précisant avoir, depuis 2002, "équipé près de 4.000 bus et tramways de la RATP". Le montant du contrat n'a pas été précisé. 

Thales souligne que "tout en restant compatible avec la génération précédente, la dernière solution (de vidéo surveillance, NDLR) intègre les nouveaux standards de compression d'images et associe les données contextuelles (métadonnées). Ainsi, l'exploitation des images et l'investigation faite à partir des vidéos sont significativement optimisées". La qualité des images, notamment, est meilleure. La "vidéo protection" permet d'enregistrer, de diffuser et d'exploiter les informations audiovisuelles collectées à partir de caméras installées dans les espaces voyageurs. Le groupe revendique plus de 6.500 de ces systèmes Thales en service en France, à bord des RER de la SNCF, des bus de Transdev Paris Est et des tramways de Bordeaux.

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Belle et rebelle

Télévision

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Remède efficace contre l’intelligence.

Adrien Abauzit, Né en 1984

Bernard Charbonneau, la sagesse d’un révolté ?

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Ami de Jacques Ellul, acteur du mouvement personnaliste avant la Deuxième Guerre mondiale, ce discret professeur d’histoire béarnais développa dès le milieu des années trente – l’un des premiers textes qu’il écrivit, en 1937, était éloquemment intitulé Le sentiment de la nature comme force révolutionnaire– une critique de l’idéologie technoscientifique et une méditation inquiète sur le destin des libertés humaines dans la société industrielle, dont on commence seulement aujourd’hui à mesurer l’importance. Les défenseurs d’une écologie exigeante lisent et commentent depuis de nombreuses années son œuvre prémonitoire, mais les historiens des idées, à quelques rares exceptions près, continuent de l’ignorer. Elle ne répond sans doute pas aux étroits critères de l’Université française, à cet impératif de froide objectivité qui sert souvent de prétexte aux plus lâches neutralités, et son auteur, il est vrai, n’a jamais épousé les modes éphémères de son temps, les indignations successives et contradictoires du parti intellectuel, ses feintes dissidences et ses repentances médiatiques. Bernard Charbonneau a su au contraire penser son époque sans sacrifier sa liberté intellectuelle aux mots d’ordre, et avec un souci d’en affronter lucidement les misères qui le rapproche d’un Charles Péguy ou d’un Georges Bernanos. A la suite de l’auteur de Notre jeunesse et du pamphlétaire de La France contre les robots, il a « gueulé la vérité pour ne pas se faire le complice des menteurs et des faussaires ».
     Les jeunes et précieuses éditions Le Pas de côté viennent de publier deux livres de ce sage inclassable et solitaire qui sont parmi les meilleures introductions à sa pensée : une réédition de Tristes campagnes, ouvrage déjà paru chez Denoël en 1973, mais qui restait depuis longtemps épuisé, et un inédit, Le changement, essai polémique et philosophique écrit en 1990, une des dernières confrontations de l’auteur avec le culte progressiste du changement sans entrave. 

Un pays vient de mourir : le mien 
Rédigé à la fin des Trente Glorieuses, Tristes campagnes est d’abord un livre de colère. Bernard Charbonneau y dresse le constat de décès de la campagne française, à travers les exemples du Béarn et du Pays Basque. Ces deux petites patries, dont il était le citoyen amoureux et qu’il a connues vivantes, dont il a arpenté les chemins et où vivaient encore des peuples inscrits dans une histoire et une terre, il n’en reste au milieu des années soixante-dix que des lambeaux et des vestiges en sursis. Ces pays sont désormais livrés au tourisme de masse, aux usines et à l’agriculture industrielle. Les villes historiques se transforment en musées quand elles ne sont pas laissées aux bagnoles ou aux criminels du béton armé. Trois décennies de progrès sans merci ont suffi pour rompre les liens d’amitié que des hommes avaient su tisser avec leur milieu naturel, et avec cet équilibre parfois fragile entre la liberté et la nécessité qui faisait le fond d’une certaine sagesse paysanne. 

« Un pays vient de mourir, écrit Charbonneau dans son avant-propos, parmi tant d’autres : le mien. On peut l’appeler Béarn, Pays Basque ou Landes, il n’est plus rien d’autre qu’un casier administratif : le Sud-Ouest, où l’on range les hommes et les choses comme partout ailleurs. Mais comme ma patrie vient de périr et que nul ne s’en soucie, son reste là sous le soleil ; il tourne à la charogne et il pue. C’est le progrès, qui n’est jusqu’ici que décomposition : chaos de pavillons, d’immeubles, de ferrailles et de détritus. Et à travers l’informe et l’innommable, la banlieue – parfois la Zone – s’écoule la diarrhée d’asphalte que répand la bagnole avant d’aller crever contre un poteau ou dans un pré. Les fermes abandonnées s’écaillent ou s’écroulent, quand ne se fardent pas pour plaire à un bourgeois... » 
     Si l’auteur exprime ainsi son amertume et une violente colère devant cet holocauste aux idoles de la croissance et de l’industrie – « l’on parle de progrès technique, il s’agit d’ethnocide »–, son livre n’est pas seulement une lamentation. Bernard Charbonneau n’est pas de ces naïfs réactionnaires que la nostalgie aveugle et qui rêvent de sociétés figées dans leurs formes traditionnelles. Défenseur de la personne et de ses libertés concrètes, c’est au nom de celles-ci qu’il critique radicalement l’idéologie technicienne et cette morale obligatoire du déracinement qui est l’un des dogmes de la modernité. La pensée de Charbonneau rejoint sur ce point Simone Weil ou Gustave Thibon. Sans la reconnaissance de la nécessité, la liberté humaine est un vain fantôme. 
     Cette méditation sur les conditions de la liberté humaine est particulièrement développée dans Le changement. Dans ce court essai, Bernard Charbonneau montre comment la religion progressiste du changement et de l’illimitation détruit les bases et les équilibres qui permettent aux hommes d’incarner leur liberté ici et maintenant. Le développement sans contraintes des forces productives, la promotion permanente de toutes les nouveautés et de toutes les ruptures, transforme le monde en maelström, où ne s’imposent que les impératifs brutaux du marché et de la technique. Ce « doux royaume de la Terre » qu’évoque Georges Bernanos, devient un lieu infernal et chaotique où renaissent les barbaries. 
     Bernard Charbonneau appelle à refonder nos sociétés humaines et à les révolutionner réellement, en redonnant aux libertés humaines une terre et un temps à leur mesure, un espace qui ne soit plus un chantier et un mouvement absurde. 

Olivier François pour Eléments n°150

Nicolas Sarkozy a fait perdre des milliards à la France en vendant son or, et de plus liquide notre patrimoine sans nous consulter

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La Cour des Comptes a épinglé le 8 février 2012 la gestion du stock d’or de la France par Nicolas Sarkozy.

En mai 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, annonce qu'il est favorable à des ventes d'or afin d'alléger la dette nationale qui s'élève à 16 000 euros par personne tandis que la Banque de France est assise sur un tas d'or. Il déclare que cette vente d'or sera "soit pour financer des investissements qui prépare l'avenir, soit pour réduire la dette, mais en aucun cas pour financer les dépenses de fonctionnement". Jean-Pierre Raffarin avait déjà lancé cette idée au début de cette même année afin de soutenir les chercheurs.

Nicolas Sarkozy annonce, le 19 novembre 2004 dans un communiqué, s'être mis d'accord avec le gouverneur de la Banque de France pour "une gestion plus active des réserves de change de l'État".

Cela consiste à vendre 500 à 600 tonnes sur les 3 000 tonnes détenues alors par la Banque de France. Selon le ministre de l'Économie Nicolas Sarkozy il s'agit de remplacer le métal jaune, qui ne rapporte pas d'intérêts, par un portefeuille en devises censé améliorer les rendements. Il en escompte un revenu supérieur à 200 millions d'euros par an. Pour lui il faut en finir avec la gestion de bon père de famille des réserves de change !

Donc entre décembre 2004 et septembre 2009, la Banque de France se sépare d'un cinquième de son stock de métal fin (589 tonnes), et empoche, en cumulé, un pactole de 4,67 milliards. 

Cette opération est réalisé sur les ordre de Nicolas Sarkozy, car Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France n'a jamais caché qu'il était hostile à une telle vente : « On peut dire que l'or ne sert à rien, parce qu'il n'est pas mobilisable immédiatement, explique Noyer. Mais on peut regarder aussi pourquoi, dans l'ensemble du monde, les banques centrales gardent leurs réserves d'or, qui servent en fait à gager une réalimentation possible des réserves de devises. » En clair, il faut conserver les bijoux de famille pour les vrais coups durs. La France n'a pas vendu d'or depuis 1979, c'est dire !

Mais cette opération est une erreur d’appréciation que la Cour des Comptes met en avant dans son rapport annuel. Car entre 2004 et 2011 le prix moyen de l'once d'or a explosé, il est passé de 409,72 dollars à 1384,21 dollars. D'ailleurs les banques centrales européenne et les banques centrales des États de la zone euros, ainsi que la banque suisse et la banque suédoise Sveriges Risksbank, au même moment décident de limiter leurs ventes d'or.

Depuis trois ans, l'once d'or a pris 94 %. Au final, si le programme n'avait pas été exécuté, la valeur des réserves en or de la Banque de France aurait atteint 19,4 milliards d'euros à fin 2010, quand celle des réinvestissements en devises choisi par Nicolas Sarkozy, s'élevait à seulement 9,2 milliards d'euros ! Quel gachis !

De plus pour diminuer la dette exponentielle, que les gouvernements successifs ont développée, et que Nicolas Sarkozy a fortement augmentée, se permet de disposer à notre insu de notre patrimoine en le vendant sans nous consulter (voir vidéo ci-sessous) .

La prochaine fois qu’un sympathisant ou un encarté de l'UMP vous bassine avec son merveilleux gestionnaire qui a sauvé la France de l’apocalypse financière, rappelez-lui ce mémorable exploit de son leader, ainsi que sa dilapidation de notre patrimoine.

Quand je pense que 48% des Français, actuellement, lui renouvellent leur confiance pour gérer la France, encore pour cinq ans, cela me fait froid dans le dos.

Français réveillez-vous et ne vous laissez pas endormir par les paroles d'un avocat, beau parleur mais mauvais gestionnaire !

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Werkraum - Wir Rufen Deine Wolfe

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