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Municipales : le Crif demande à Hovsépian (PS) de se retirer

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Dans un communiqué, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) demande à Garo Hovsépian, candidat socialiste à la mairie du 7e secteur de Marseille (13e-14e arrondissements) arrivé hier en troisième position du premier tour avec 21,66% des suffrages, de retirer sa liste au second tour. 

"Nous demandons à Monsieur Garo Hovsépian, grand humaniste qui a toujours combattu la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme d’aller au bout de ses convictions en retirant sa liste au profit du candidat en place en seconde position (Richard Miron, candidat UMP-UDI, avec 27,83%, ndlr)." Le Crif justifie cette demande en raison du risque de victoire de Stéphane Ravier, candidat FN qui a obtenu 32,88% au premier tour dans ce secteur.

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CAMELOTS depuis 1908

Surpopulation

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Sera invoquée au XXIe siècle pour détruire la démocratie. Les paris sont pris.

Adrien Abauzit, Né en 1984

Crétinisme ambiant

Edwy Plenel agent de l'étranger ? C'est ce que François Mitterrand a confié à Roland Dumas

Belle et rebelle

Bernard Henri Lévy contre le Front National aux municipales

Marine Le Pen pulvérise Najat Vallaud Belkacem


L'obscur assassinat d'un leader d'extrême droite

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Le coordinateur du parti nationaliste Pravy Sektor, Sachko Bily, a été tué dans la nuit du 24 au 25 mars, en Ukraine occidentale. Concernant sa mort, plusieurs versions circulent pour l'instant, mais certaines évoquent la CIA...

Le célèbre nationaliste ukrainien Sachko Bily, qui avait combattu aux côtés des rebelles tchétchènes contre les forces russes pendant la guerre de Tchétchénie, a péri au cours d'une fusillade dans la ville de Rivné, en Ukraine occidentale, le 25 mars, rapporte le quotidien russe Kommersant.

Plusieurs versions circulent concernant la mort du cadre du parti d'extrême droite Pravy Sektor, de son vrai nom Olexandr Mouzytchko – Sachko Bily étant son surnom de caïd ukrainien. Selon la version officielle du ministère de l'Intérieure ukrainien, Bily, qui était recherché pour ses multiples actions et propos provocant à l'égard du nouveau régime, a été tué lors de son arrestation – il aurait ouvert lui-même le feu sur les policiers.

Le député de la Rada Olexandr Doniy a une autre version : "Deux voitures lui ont coupé la route alors qu'il était au volant. Les occupants du véhicule l'ont sorti de sa voiture et embarqué dans la leur. Peu après, ils l'ont jeté sur le bas-côté, les mains menottées dans le dos, deux balles dans le cœur", a-t-il écrit-il sur sa page Facebook.

Un danger pour le nouveau pouvoir ukrainien 
L'un des ex-chefs du Service de sécurité de l'Ukraine (SSU) a affirmé à l'agence d'information russe RIA Novosti que l'opération spéciale de liquidation de Sachko Bily avait été réalisée par le Service de securité ukrainien sous la couverture du ministère de l'Intérieure du pays. "Le but de l'opération n'était pas d'arrêter Mouzytchko, mais de le neutraliser. Il a commencé à compromettre le nouveau pouvoir ukrainien, à interpréter les ordres des chefs de Pravy Sektor à sa guise", a déclaré la source de RIA Novosti. 

Parallèlement, une source du quotidien russe pro-gouvernemental Vzgliad rapporte que le chef du SSU, Valentin Nalivaïtchenko, aurait rencontré un agent ukrainien de la CIA et "ses hôtes"à Kiev. "Nalivaïtchenko est aujourd'hui l'un des principaux partenaires des services spéciaux américains, ce n'est un secret pour personne. Il jouit de leur entière confiance, pour ne pas dire plus". En évoquant ces données, la source n'exclut pas que le développement "d'autres scénarios" soit possible. "Maintenant, Dmytro Iaroch [le leader de Pravy Sektor] n'est plus utile à quiconque à Kiev", a conclu la source. 

Mensonges, accusations et appels à la vengeance 
Les membres du parti d'extrême droite Pravy Sektor, dont Sachko Bily était un des chefs, ont immédiatement déclaré que les auteurs du meurtre étaient les employés du ministère de l'Intérieur. Il y a trois semaines, Bily avait directement menacé le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov, en déclarant publiquement qu'il allait le "pendre comme un chien". Ces derniers jours, il a publié un appel vidéo, où il déclare : "Les chefs du ministère public de l'Ukraine ont ordonné au ministère de l'Interieur d'éliminer tous ses opposants politiques, moi, en premier lieu. Ils veulent me tuer pour pouvoir accuser les services secrets russes de ce meurtre."

"Nous nous vengerons de la mort de notre frère d'armes", a déclaré Roman Koval, le coordinateur de Pravy Sektor pour la région de Rivné. Il a aussi qualifié de "mensonge" la thèse du ministère de l'Intérieur sur la fusillade entre Sachko Bily et les policiers. "Ils lui ont lié les mains", a déclaré Koval.

Sachko Bily, 51 ans, était président du conseil politique du parti d'extrême droite Pravy Sektor, et a coordonné l'activité du parti en Ukraine occidentale. Début mars, la Russie a lancé un mandat d'arrêt international contre lui pour assassinat et torture de soldats russes en Tchétchénie.

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Conférence sur Big Brother le 16 mai en région toulousaine

Belle et rebelle

Souviens-toi de l'Indo

Votez Michel Blanc, pour que ce soir, il puisse conclure

Révolte contre le monde moderne

SARKOZY: LA FICHE D'IDENTITÉ DE TOUTES LES AFFAIRES EN COURS

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Bettencourt, Karachi, Libye, sondages de l'Elysée, écoutes de Nicolas Sarkozy, affaire Tapie: le point sur l'épais dossier judiciaire concernant l'ancien président de la République.

Depuis que L'Express a révélé que Nicolas Sarkozy avait été mis sur écoute dans le cadre de soupçons de trafic d'influence, pour lesquels une information judiciaire contre X a été ouverte le 26 février 2014, Mediapart a publié des extraits de ces conversations entre l’ancien président et son avocat, Thierry Herzog.

Des éléments qui indiquent que les juges suivaient une bonne piste: ces extraits montrent que le magistrat à la Cour de cassation Gilbert Azibert renseignait bien l’avocat de Sarkozy et oeuvrait pour influencer une décision de justice que devait rendre la Cour sur le statut des agendas de l’ancien président, des pièces qui concernent plusieurs affaires qui s’entremêlent.

Car cette nouvelle «affaire Sarkozy» est un ricochet d'une précédente, concernant le soupçon de financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par la Libye de Kadhafi. S'y rejoint aussi l'affaire Bettencourt, car le trafic d'influence pour lequel les juges enquêtent sur Sakorzy, et l'ont mis sur écoute, concerne une décision de la Cour de cassation sur les agendas de l'ancien président, qui avaient servi à la justice quand elle se penchait sur les dons de Liliane Bettencourt à l'UMP en 2007.

Sans oublier, bien sûr, le psychodrame ouvert à droite par la révélation par Le Canard enchaîné d'enregistrements clandestins réalisés par l'ancien conseiller officieux de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. Le tout alors que l'ancien président espère dégager le terrain judiciaire en vue de son retour en politique.
Dans toutes ces affaires, difficile de s'y retrouver. Nous avons décidé de reprendre les dossiers un par un et de dresser la fiche d'identité de chacune des affaires.

1. Affaire Karachi 
La pastille orange: mis en examen
Le pitch Soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Celui-ci se serait opéré via le détournement de commissions, les fameuses rétro-commissions, sur deux contrats d’armement passés avec l'Arabie saoudite (vente de frégates) et le Pakistan (vente de sous-marins). Alors ministre du Budget, Nicolas Sarkozy aurait avalisé la création d’une société écran au Luxembourg, Heine SA, utilisée pour verser ces commissions. A noter qu’à l’époque, le versement de commissions pour faciliter la conclusion de contrats était courant, et légal. 

Les personnagesNicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, puis porte-parole de la campagne d’Edouard Balladur. Ziad Takieddine, intermédiaire en armements franco-libanais. Il a ici aidé à la vente des frégates à l’Arabie saoudite et de sous-marins au Pakistan. Une médiation rémunérée au moyen de commissions. Egalement impliqué dans l’affaire Sarkozy-Libye. Abdul Rahman El-Assir, second intermédiaire engagé dans la vente des frégates et des sous-marins. Nicolas Bazire, directeur du cabinet d’Edouard Balladur à Matignon (1993-95) et directeur de sa campagne présidentielle en 1995. Thierry Gaubert, collaborateur de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly puis au ministère du Budget (1994-1995). François Léotard, ministre de la Défense au moment de la conclusion des contrats d’armement en 1995. Avec Renaud Donnedieu de Vabres, il a imposé l’entrée dans le dossier de Ziad Takieddine et Abdulrahman el-Assir. Renaud Donnedieu de Vabres, conseiller spécial de François Léotard au moment de la conclusion des contrats d’armement. Egalement ancien ministre de la Culture. Jacques Chirac, après son arrivée à l’Elysée en 1995, il demande la fin du versement des commissions. Dominique de Villepin, secrétaire général de l’Elysée en mai 1995. C’est à lui que Jacques Chirac demande de faire cesser les commissions. Roger Le Loire, juge Renaud van Ruymbeke, juge

Les dates clés
Novembre 1994: un contrat prévoit la vente de trois frégates à l’Arabie saoudite
Septembre 1994: un contrat prévoit la vente de trois sous-marins au Pakistan
1996: Jacques Chirac, élu président de la République, ordonne la fin du versement des commissions
8 mai 2002: attentat à Karachi qui fait 14 morts, dont 11 Français, liés à la vente des sous-marins au Pakistan
2008: un rapport de 2002, jusque-là tenu secret, se retrouve entre les mains de la justice. Il lie l’attentat de Karachi à l'arrêt du versement des commissions.
2009: les juges en charge du volet terroriste de l’affaire Karachi expliquent aux familles des vicitimes de l’attentat de 2002 que la nouvelle piste politico-financière est «cruellement logique» et qu'elle est «la seule piste crédible». C'est le moment où «l'affaire» commence.
2010: ouverture d'une enquête
17 mai 2013: la presse révèle que le juge Van Ruymbeke aurait la preuve du financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur, via les activités du second intermédiaire de l’affaire, Abdul Rahman El-Assir.
26 juin 2013: Ziad Takieddine, le premier intermédiaire, avoue sa participation à un financement occulte de la campagne de 1995 d’Edouard Balladur aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire.

Procédure en coursOuverture de l'enquête Le 7 octobre 2010 par le juge Renaud Van Ruymbeke. Contre l’avis du procureur qui jugeait les faits prescrits, il a estimé recevable une plainte pour «corruption et abus de biens sociaux» dans le cas d’éventuelles rétro-commissions.

Mises en examen et chefs d'accusation
Ziad Takieddine, Thierry Gaubert, Nicolas Bazire et Renaud Donnedieu de Vabres ont été mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux, entre 2011 et 2013. L'abus de biens sociaux est passible de cinq ans d’emprisonnement et 375.000 euros d’amende; le recel de cinq ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.
Ziad Takieddine est également visé pour faux témoignage (passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d'amende) et blanchiment de fonds (passible de cinq ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende) liés à des contrats d'armement.
Thierry Gaubert est également visé pour pour subordination de témoin (passible de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende). Il est soupçonné d’avoir fait pression sur son ancienne épouse avant, pendant et après l’audition de celle-ci.
Nicolas Sarkozy n’a pas été mis en examen. Les juges ont néanmoins demandé son audition comme «témoin assisté» par la Cour de justice de la République (CJR), en février 2014.

2. Affaire Libye/Sarkozy 
Le pitch Soupçon de financement occulte de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy par Mouammar Kadhafi, l’ancien dictateur libyen tué en 2011. Noms donnés à l'affaire Financement libyen, financement occulte, Sarkozy-Libye

Les personnages Nicolas SarkozyZiad Takieddine, intermédiaire en armements franco-libanais. Aurait organisé les voyages en Libye de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux. Egalement impliqué dans l’affaire Karachi. Brice Hortefeux, ministre sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui a reconnu l’avoir accompagné en Libye en octobre 2005 Claude Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy (2002-2004), puis secrétaire général de l'Elysée (2007-2011) et ministre de l'Intérieur (2011-2012)

Dates clés
Mars 2011: première évocation de l’affaire par Saïf al-Islam, le fils de Kadhafi. «Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous sommes prêts à tout révéler.»
Mars et avril 2012: Mediapart publie des documents allant dans le sens des accusations du fils de Kadhafi. Le premier évoque les visites de Brice Hortefeux et de Nicolas Sarkozy en Libye, ainsi que le rôle de Ziad Takieddine dans la mise en place des modalités supposées de financement. Le second parle de l’«approbation» du régime libyen pour «appuyer la campagne électorale du candidat M. Nicolas Sarkozy». Le chiffre de 50 millions d’euros est également avancé.
19 avril 2013: ouverture de l'enquête
19 décembre 2012: Ziad Takieddine dit détenir les preuves du financement dans le cadre d’une autre enquête, celle du juge Renaud Van Ruymbeke sur l’affaire Karachi.
Fin avril 2013: l’avocat historique du régime de Mouammar Kadhafi en France, Me Marcel Ceccaldi, prend contact avec les juges et propose un témoignage de quatre anciens leaders libyens, qui irait dans le sens du financement occulte.

Procédures en cours Ouverture de l'enquête Le 19 avril 2013, une information judiciaire contre X est ouverte par le parquet de Paris. L'instruction est confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman. 

Mises en examen Aucune

Chefs d'accusation Les peines encourues pour les faits soupçonnés sont les suivantes:
Corruption: la corruption active est passible de dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d’amende, la corruption passive, de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende
Trafic d’influence: dix ans d'emprisonnement et 1.000.000 d’euros d’amende
Faux et usage de faux: trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende, portés à sept ans d'emprisonnement et à 100.000 euros d'amende pour une personne dépositaire de l’autorité publique
Blanchiment de fonds: cinq ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende
Abus de biens sociaux: cinq ans d’emprisonnement et 375.000 euros d’amende
Complicité et recel de ces délits: cinq ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.

3. Affaire Bettencourt 
Le pitch Affaire tentaculaire qui comprend plusieurs volets. Celui dans lequel Nicolas Sarkozy était impliqué, et pour lequel il a bénéficié d'un non-lieu en octobre 2013, concerne des versements d'argent à Eric Woerth, trésorier de l'UMP, par Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Bettencourt, pour financer la campagne du candidat Sarkozy en 2007.
L'analyse de la concordance des dates des retraits de la comptable de Liliane Bettencourt Claire Thibout et des rendez-vous entre les deux hommes ainsi que le témoignage de la comptable aboutiront à la mise en examen d'Eric Woerth et de Nicolas Sarkozy, seul le premier étant renvoyé en correctionnelle.

Les personnagesNicolas SarkozyEric Woerth, ministe du Budget (2007-2010) des gouvernements Fillon I et II Liliane Bettencourt, héritière du groupe L'Oréal Françoise Bettencourt, fille de Liliane Bettencourt Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt Claire Thibout, ancienne comptable de Liliane Bettencourt Jean-Michel Gentil, juge d'instruction

Les dates clés 
19 décembre 2007: plainte de Françoise Bettencourt-Meyers, fille de Liliane Bettencourt, contre François-Marie Banier pour abus de faiblesse de sa mère. Le photographe et ami de Liliane Bettencourt est soupçonné de l'avoir dépossédée d'un milliard d'euros en moins de dix ans.
16 juin 2010: publication par Mediapart et Le Point d'enregistrements réalisés clandestinement en 2009 et 2010 par le majordome de Liliane Bettencourt, Pascal Bonnefoy. Outre les soupçons de fraude fiscale visant la milliardiaire, troisième fortune de France, les enregistrements lancent les soupçons de conflit d'intérêt d'Eric Woerth, ministre du Budget de 2007 à 2010, alors que son épouse travaillait pour la société Clymène, qui gérait la fortune de Bettencourt.
6 juillet 2010: Woerth est accusé par l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt d'avoir récupéré de l'argent en liquide au profit de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy.
7 juillet 2010: ouverture de l'enquête
14 novembre 2010: Woerth quitte le gouvernement
8-9 février 2012: mise en examen d'Eric Woerth pour trafic d'influence passif et le lendemain, pour recel de financement illicite de parti politique
22 novembre 2012: audition de Nicolas Sarkozy par le juge Gentil sous statut de témoin assisté.
21 mars 2013: mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse
4 juillet 2013: Patrice de Maistre et Eric Woerth sont renvoyés devant le tribunal correctionnel dans le volet trafic d'influence
7 octobre 2013: non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy et renvoi devant le tribunal correctionnel d'Eric Woerth dans le volet financement

Procédures en coursOuverture de l'enquête Le 7 juillet 2010 
Mises en examen et chefs d'accusation Eric Woerth, Patrice de Maistre et sept autres mis en examen sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Bordeaux et seront jugés en 2014 pour abus de faiblesse, ils risquent trois ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.
Outre le volet abus de faiblesse, les deux hommes sont poursuivis pour trafic d'influence dans le cadre des conditions de remise de la Légion d'Honneur à Patrice de Maistre par Eric Woerth. Ils risquent dix ans d'emprisonnement et 1.000.000 d’euros d’amende.
Eric Woerth est également mis en examen pour recel de financement de parti politique, et risque cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.
Nicolas Sarkozy a bénéficié d'un non-lieu dans le volet financement.

4. Affaire Tapie-Lyonnais 
Le pitch Cette affaire remonte à 1992, quand Bernard Tapie, alors tout juste nommé ministre, souhaite vendre Adidas. La vente, opérée par une filiale du Crédit Lyonnais en 1993, sera contestée par l'homme d'affaires, qui estime avoir été floué par le montage réalisé par la banque.
L'implication possible de Nicolas Sarkozy concerne le règlement de l'affaire par un tribunal arbitral, une procédure qui permet aux deux parties de s'accorder sur les conditions et le choix des juges. La décision du tribunal condamne en 2008 le CDR (Consortium de réalisation, ancienne structure de défaisance du Crédit Lyonnais), c'est-à-dire l'Etat, à lui verser 403 millions d'euros, dont 45 au titre du préjudice moral. La ministre de l'Economie Christine Lagarde accepte cette décision.
Les soupçons d'un arbitrage truqué se précisent lors de la révélation de liens unissant l'un des trois arbitres, le magistrat Pierre Estoup, avec l'avocat de Bernard Tapie.
De nombreux rendez-vous de Bernard Tapie avec Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et le président lui-même font peser des soupçons d'influence de ce dernier en faveur de l'homme d'affaires, en échange de son soutien à sa candidature en 2007.
Nicolas Sarkozy ne peut être mis en cause en tant qu'ancien président, étant protégé par son immunité. En revanche, il pourrait l'être comme ancien ministre de l'Economie puis de l'Intérieur de 2004 à 2007. 

Les personnagesPastille orange: mis en examenNicolas SarkozyClaude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée (2007-2011) Bernard TapieChristine Lagarde, ancienne ministre de l'Economie (2007-2011), actuelle directrice générale du FMI Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde (2007-2009), actuel PDG d'Orange Maurice Lantourne, avocat de Bernard Tapie Pierre Estoup, magistrat, un des trois juges dans la procédure arbitrale Jean-François Rocchi, ancien président du CDR.

Les dates clés
2007-2008: 22 rendez-vous de Bernard Tapie à l'Elysée, dont quatre en tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy
7 juillet 2008: décision du tribunal arbitral en faveur de Bernard Tapie
4 août 2011: enquête de la CJR contre Christine Lagarde pour complicité de faux et complicité de détournement de bien public
18 septembre 2012: Information judiciaire pour usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit. 
Janvier 2013: Perquisition chez Christine Lagarde, Stéphane Richard et les trois juges arbitres.
24 janvier 2013: perquisition chez Bernard Tapie: mention de rendez-vous avec Nicolas Sarkozy
27 février 2013: perquisition chez Claude Guéant et à son bureau
23-24 mai 2013: Christine Lagarde est entendue par la Cour de justice de la République. Statut de témoin assisté
29 mai 2013: Pierre Estoup mis en examen pour escroquerie en bande organisée
24 juin 2013: Bernard Tapie est placé en garde à vue
28 juin 2013: Bernard Tapie est mis en examen pour escroquerie en bande organisée
5 novembre 2013: Pierre Estoup est mis en examen pour faux et usage de faux
19 mars 2014: troisième confrontation entre Christine Lagarde et Stéphane Richard

Procédures en coursOuverture de l'enquête Le 4 août 2011 pour l'enquête de la Cour de justice de la République dans le volet ministériel. Le 18 septembre 2012 pour l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit.

Mises en examen et chefs d'accusation Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne, le juge arbitral Pierre Estoup, Stéphane Richard (ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde), Jean-François Rocchi (ancien patron du CDR), sont mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Ils risquent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 1 million d'euros d'amende.
Pierre Estoup, également mis en examen pour faux et usages de faux, risque trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.
Christine Lagarde est témoin assisté. Le 19 mars 2014, au moment d'écrire ces lignes, la CJR la confrontre pour la première fois à son ancien directeur de cabinet Stéphane Richard. Pour les faits de complicité de faux et détournement de fonds publics pour laquelle l'enquête de la CJR a été ouverte, la peine encourue va jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.
Nicolas Sarkozy est pour le moment hors de cause.
Plusieur fois annoncé dans la presse comme le prochain sur la liste des juges, Claude Guéant est pour le moment hors de cause.

5. Affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy 
Le pitch Des écoutes téléphoniques, menées après le départ de Nicolas Sarkozy de l'Elysée par les juges, révèlent que l'ancien chef de l'Etat et Thierry Herzog, son avocat, auraient tenté d’influencer une décision de la Cour de cassation sur la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy, pièces cruciales dans plusieurs dossiers (Bettencourt, Tapie-Lyonnais, Kadhafi).
Le magistrat Gilbert Azibert, premier avocat général près la Cour de cassation, en échange d'un coup de pouce diplomatique pour obtenir un poste de conseiller d'Etat à Monaco, aurait pu renseigner le camp Sarkozy.
Les juges ont appris que Nicolas Sarkozy et son avocat communiquaient avec une deuxième ligne ouverte par l'ancien président de la République sous le faux nom de Paul Bismuth.
Mardi 18 mars 2014, Mediapart a diffusé des extraits de ces conversations, qui confirment ces soupçons: Azibert était bien en contact avec l'avocat de Sarkozy, le renseignait sur l'état du dossier à la Cour de cassation et intervenait auprès des magistrats en charge de ce dernier. En vain, puisque la décision de la Cour de cassation n'a finalement pas été favorable à l'ancien président.

Les personnagesNicolas SarkozyThierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy Gilbert Azibert, premier avocat général près la Cour de cassation

Les dates clés 3 septembre 2013: début des écoutes téléphoniques des portables de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire du financement libyen.
26 février 2014: information judiciaire ouverte contre X pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction.
4 mars 2014: perquisitions au domicile de l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, et de Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation.
11 mars 2014: la Cour de cassation rend la décision tant attendue sur le statut des agendas de Nicolas Sarkozy, saisis par la justice: ils resteront en sa possession et pourront donc servir de preuve dans les dossiers Bettencourt, Crédit Lyonnais-Tapie et du financement libyen supposé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Procédures en coursOuverture de l'enquête Le 26 février 2014
Mises en examen Aucune.

Chefs d'accusation Les peines encourues pour les faits soupçonnés sont les suivantes:
Violation du secret de l'instruction: un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.
Trafic d’influence: dix ans d'emprisonnement et 1.000.000 d’euros d’amende
Recel: cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.

6. Affaire des sondages de l’Elysée 
Le pitch Cette affaire s'intéresse à la pratique de commandes d’études d’opinion par l’Elysée du temps de Nicolas Sarkozy. Elle met en doutes la régularité des marchés conclus entre la Présidence et neuf instituts de sondage, dont un cabinet d’études de Patrick Buisson.

Les personnagesNicolas SarkozyPatrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et directeur de la société de conseil Publifact Georges Buisson, fils de Patrick Buisson, actionnaire et gérant de Publifact Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy Pierre Giacometti, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et directeur d’un autre cabinet d'études mis en cause

Les dates clés 
2009: publication du rapport de la Cour des comptes
7 novembre 2011: la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris s’oppose à l’ouverture d’une enquête
11 octobre 2012: une enquête préliminaire est ouverte par le parquet de Paris sur les conditions dans lesquelles ont été commandés des sondages par Matignon et d’autres ministères, quand François Fillon était Premier ministre
19 décembre 2012: la Cour de Cassation annule et casse l’arrêt de 2011. Ouverture de l’enquête du juge Tournaire sur le contrat conclu en 2007 entre l’Elysée et Publifact, la société de Patrick Buisson. 
Janvier 2013: le juge Tournaire étend son enquête à l’ensemble des sondages commandés pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
4 avril 2013: perquisition aux bureau et domicile de Patrick Buisson

Procédure en coursOuverture de l'enquête: 19 décembre 2012 par le juge Tournaire
Mises en examen Aucune.

Chefs d'accusation Les peines encourues pour les faits soupçonnés sont les suivantes:
Complicité et recel de ces délits: cinq ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.
Favoritisme: deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende
Détournement de fonds publics: dix ans d'emprisonnement et amende de 150 000 euros (jusqu’à fin 2013).

Source

The Smiths - Still Ill (live)

L'esprit français

Belle et rebelle

GPA : la Cour de cassation contre Taubira

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Pour la troisième fois en six mois, la Cour de cassation contredit la ministre de la Justice sur le sujet brûlant de la gestation pour autrui.

Le 19 mars dernier, la Cour de cassation a, pour la troisième fois, invalidé la délivrance de la nationalité française à un enfant né à l'étranger d'une mère porteuse. Une décision qui a fait grincer des dents à la chancellerie. 

Il y a un peu plus d'un an, la garde des Sceaux avait en effet incité par circulaire les greffiers en chef des tribunaux à délivrer un certificat de nationalité française aux "fantômes de la République", ces enfants nés dans le cadre d'une gestation pour autrui (GPA). Alors que ses détracteurs y avaient vu une manoeuvre pour contourner l'interdiction de la GPA toujours en vigueur en France, la chancellerie affirmait au contraire vouloir faire appliquer de manière homogène la loi déclarant "qu'un enfant est français si au moins l'un de ses parents est français".

Dans ses arrêts successifs, la Cour de cassation a, elle, estimé que les enfants conçus par GPA "ne peuvent figurer dans les registres d'état civil puisque cette technique est interdite en France". 

Incontestable victoire 
Pour tous ceux qui s'étaient opposés à la circulaire, le camouflet infligé à la ministre de la Justice par les magistrats de la Cour de cassation est une incontestable victoire. Un succès d'autant plus savoureux que la chancellerie avait renvoyé dans ses cordes le syndicat FO-Magistrats lorsque ce dernier avait contesté la légalité de la circulaire. Motif : les représentants syndicaux n'étaient pas, à en croire le ministère, fondés à agir.

À Matignon, où l'on considère le dossier de la GPA comme politiquement empoisonné, l'entêtement de la Cour de cassation est vu par certains d'un bon oeil pour contrer celui de la garde des Sceaux... "Après la poussée de fièvre des anti-mariage pour tous, il faut désormais calmer le jeu chez ceux qui ont toujours imaginé que la loi allait ouvrir le chemin à une reconnaissance de la GPA", reconnaît un conseiller du Premier ministre.

Source

"L'Imperium contre le mondialisme" - entretien avec Gabriele Adinolfi

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