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Dressez vous sans relâche jusqu’à ce que les moutons deviennent des lions.
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Belle et rebelle
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Rabbi Jacob (Louis de Funès) raciste, moi
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Papy fait de la résistance - Dois-je vous appeler Super ou Résistant ?
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Terawrizt - Don't Forget Ft. Redzer
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Un cinquième des caméras de surveillance du monde entier rien qu'au Royaume-Uni
Après les attentats dont Londres a été victime en 2005, la sécurité a été grandement renforcée dans les ports et les aéroports britanniques, ainsi que dans les ports et les aéroports britanniques, ainsi que dans les centrales nucléaires, les terminaux ferroviaires et les plus grands carrefours-ponts. En outre, des policiers armés, des agents du MI-5 et du MI-6, ont été placés auprès des employés du service de l’immigration. Le développement le plus significatif a été la propagation des caméras de surveillance. En 2007, plus de cinq cents millions de livres (environ six cent trente millions d’euros) avait déjà été dépensés pour installer quatre millions deux cent mille caméras, ce qui représente un cinquième des caméras de surveillance du monde entier. Désormais, chaque édifice gouvernemental dispose de son quota d’objectifs qui transmettent, sans jamais « cligner des yeux », leurs images à une salle de contrôle interne. Afin de prévenir les attentats, les galeries marchandes ont, elles aussi, été équipées. Dans les rues de Londres et de nombreuses autres villes d’Angleterre, en moyenne, chaque personne est filmée trois cents fois par jour. L’ADN de plus de trois millions de personnes a été prélevé et enregistré dans les ordinateurs de la police. On a seulement dit à ces gens : « C’est dans l’intérêt de la sécurité nationale. »
A l’exception de la Chine, aucune nation au monde n’est aussi surveillée. Le métrage de pellicule utilisée quotidiennement équivaut à la longueur de l’Equateur. Quand on l’estime « justifié », les images sont analysées et stockées pour une éventuelle utilisation ultérieure. Un porte-parole du Home Office a expliqué : « On décide de ce qui est justifié en fonction de critères de sécurité nationale. » Un réseau de surveillance est consacré à l’identification des plaques minéralogiques : ses caméras permettent de suivre la piste de véhicules utilisés par des terroristes ou des délinquants présumés. Quelles que soient les conditions climatiques, elles peuvent lire quotidiennement cinquante millions de plaques et transmettre les données aux stations de reconnaissance optique informatisée disséminées dans toute la Grande-Bretagne. Il ne s’écoule que quelques secondes entre la prise du cliché et l’identification de la cible.
Dans cette forêt d’observateurs silencieux se trouvent également des caméras du MI-6. Depuis l’arrivée de Scarlett à sa direction, le service a doublé sa surface filmée. De nombreuses caméras sont disposées aux abords des zones majoritairement musulmanes et reliées à un centre de contrôle dans le sud de Londres. Le bâtiment ressemble à un entrepôt et ne diffère en rien des autres constructions qui bordent la Tamise. Cependant, il est cerné d’une barrière de sécurité conçue pour résister à des attentats à la bombe tels que ceux qui ont lieu à Bagdad et l’on peut distinguer le bourdonnement grave du système d’aération qui, à l’intérieur, refroidit les ordinateurs. Jour et nuit, ces derniers passent des millions d’informations au crible. Ils les associent et les classent avec les autres millions de renseignements contenus dans les bases de données. On peut, par exemple, y trouver les caractéristiques d’un individu : adresse, employeur, banque, salaire, habitudes de consommation. Les e-mails, les fax et les appels téléphoniques sont tous stockés et accessibles en une fraction de seconde.
Gordon Thomas, Histoire des services secrets britanniques
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Quand les Romains enterraient la foudre…
Les restes d'un curieux rituel romain viennent d'être fouillés à Pompéi. Entretien avec William van Andringa, professeur à Lille III.
Vous venez d'achever la fouille d'un lieu très particulier à Pompéi. De quoi s'agit-il ?
C'est un lieu où les Romains ont « enterré » la foudre. Pour eux, en effet, la foudre est un prodige, un signe saisissant de l'intervention des dieux − et non des moindres, en l'occurrence Jupiter (et d’autres dieux) si elle tombe de jour, ou Summanus, le dieu qui envoie des éclairs nocturnes, si c'est la nuit. À ce phénomène surnaturel, les hommes devaient répondre, en exécutant un rituel destiné à apaiser la colère divine. C'est le fulgum conditum, l'enterrement de la foudre.
Comment se déroulait ce rituel ?
Les participants récoltaient les débris de ce qui avait été frappé par la foudre− arbre, édifice, corps humain, etc. Puis ils les mettaient dans une fosse et recouvraient cette dernière d'un petit monticule− un tertre. Ils chantaient, à un moment ou à un autre, des chants funèbres. Le tout se faisait sous la supervision des haruspices ou d’un pontife. Ces prêtres étaient requis dès qu'il fallait interpréter un signe des dieux. Mais c'est à peu près tout ce que nous savions sur le rituel lui-même.
D'où venaient les informations sur ce rituel ?
De quelques mentions, et non de descriptions complètes, par des auteurs latins. Elles relatent que pour interpréter les prodiges, les Romains faisaient appel à la science étrusque, consignée dans des livres particuliers, les Livres Fulguraux, aujourd'hui malheureusement disparus. Ils pouvaient y consulter des formules qui les aidaient à interpréter ce signe particulier qu'était la foudre. En fait, la foudre est la marque d'une appropriation par la divinité. Le lieu acquiert un statut juridique spécial : il devient un « lieu religieux ». Mais que se passe-t-il exactement quand la foudre tombe sur un édifice par exemple ? Quels sont les rites qui sont exécutés ? Quel aspect prend alors ce « lieu religieux » ? Il fallait un peu d’archéologie pour l'éclaircir.
Quelle est la particularité du site que vous avez fouillé à Pompéi ?
Il est unique car dans le monde romain, c'est à ma connaissance la seule fosse abritant des vestiges touchés par la foudre qui soit parfaitement intacte. Certes, des archéologues ont étudié par le passé d’autres sites similaires. Mais ces fouilles n'étaient pas suffisamment détaillées pour permettre de restituer les gestes et le rituel.
Quand le site a-t-il été découvert ?
En 1938, dans le jardin de la maison des Quatre Styles à Pompéi. Nous avons eu de la chance, car le découvreur, Amedeo Maiuri, le grand Surintendant de Pompéi au XXe siècle, n’a jamais fouillé la fosse. Esprit un peu mystique et curieux, il a demandé à ses ouvriers de creuser les alentours immédiats de la fosse, mais pas plus loin. Il a préféré n’examiner cette dernière que de l’extérieur ! Lorsque nous avons repris la fouille, nous avons donc retrouvé le tertre intact, entouré de ses tranchées, comblées. Il ne manquait que la tuile où était inscrit le mot FULGUR (foudre), insérée à l’origine dans le mortier du tertre. Vu le caractère exceptionnel de ces vestiges, nous avons décidé de ne fouiller qu’une moitié de la fosse. De cette façon, nous laissons la possibilité aux archéologues du futur de reprendre l'étude avec de nouvelles méthodes.
Comment s'est déroulée la fouille ?
Nous avons fait le choix d'une fouille très fine, afin de restituer les gestes du rituel. Nous avons donc numéroté et localisé dans l'espace les mille cinq cents fragments de la moitié de la fosse. Le but était de déterminer, par exemple, dans quel ordre et de quelle manière les vestiges ont été déposés.
Qu'a montré la fouille sur le déroulement du rituel ?
L'analyse est toujours en cours, mais elle nous montre d'ores et déjà que ceux qui ont exécuté le rite n'ont pas versé en vrac les débris ramassés par les haruspices. Ils ont d'abord trié les matériaux. Et ils les ont fait alterner en remplissant la fosse.
Par ailleurs, ils semblent avoir versé dans cette dernière du mortier. Le « lieu religieux » en question n’est donc pas qu’une fosse : il s'apparente à une structure bâtie. Celle-ci a été installée dans un coin du jardin, à l’écart des passages. Ce lieu, sacré, devait en effet être protégé des piétinements.
Enfin, nous avons également retrouvé au fond de la fosse les restes d’une crémation. Ceux qui ont exécuté le rituel l'ont donc déposé en premier, avant tout le reste. Qu’a-t-on brûlé ? Là encore, une analyse fine de ces restes cendreux nous donnera sans doute quelques renseignements sur le sacrifice célébré.
Quand la foudre a-t-elle frappé ?
Entre 40 et 79 apr. J.-C., date de l'éruption du Vésuve. Quelques éléments dans la fosse nous suggèrent même que l'événement pourrait s'être produit après le terrible séisme de 62 apr. J.-C. Or, nous savons que c'était alors une période très troublée pour la colonie, à cause des secousses qui annonçaient l’éruption.
Qu'est-ce qui a été touché par la foudre ?
La foudre a touché le toit de la maison. Nous avons en effet retrouvé dans la fosse un nombre important de tuiles plus ou moins brisées. Visiblement, les haruspices en avaient soigneusement récolté les fragments. Certains vont d’ailleurs être expertisés pour détecter d’éventuelles traces de foudre. L'éclair a peut-être également touché l'arête des murs ou un étage de la maison, car il y a également quelques moellons dans la fosse. Mais nous n'avons pas encore retrouvé l'endroit de la maison qui a été foudroyé.
Pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce rituel ?
Parce qu'il aborde plusieurs questions qui me paraissent fondamentales. Et notamment celle de la transmission des connaissances religieuses dans l’Empire romain. Par exemple, comment les différentes populations savaient-elles ce qu'il fallait faire quand la foudre tombait ? Les Pompéiens connaissaient-ils vraiment les Livres Fulguraux conservés à Rome ?
Plus généralement, le rituel d'enterrement de la foudre se rattache à un autre, fréquent à l’époque romaine. Il s'agit la mise en terre de vestiges considérés comme appartenant aux dieux : restes de repas, offrandes, etc. Or les textes n’abordent jamais ces phénomènes. Grâce à l’archéologie, nous pouvons les décrire de manière bien plus précise. C'est l'une des raisons qui font de Pompéi un formidable laboratoire de la société romaine et son fonctionnement.
C'est un lieu où les Romains ont « enterré » la foudre. Pour eux, en effet, la foudre est un prodige, un signe saisissant de l'intervention des dieux − et non des moindres, en l'occurrence Jupiter (et d’autres dieux) si elle tombe de jour, ou Summanus, le dieu qui envoie des éclairs nocturnes, si c'est la nuit. À ce phénomène surnaturel, les hommes devaient répondre, en exécutant un rituel destiné à apaiser la colère divine. C'est le fulgum conditum, l'enterrement de la foudre.
Comment se déroulait ce rituel ?
Les participants récoltaient les débris de ce qui avait été frappé par la foudre− arbre, édifice, corps humain, etc. Puis ils les mettaient dans une fosse et recouvraient cette dernière d'un petit monticule− un tertre. Ils chantaient, à un moment ou à un autre, des chants funèbres. Le tout se faisait sous la supervision des haruspices ou d’un pontife. Ces prêtres étaient requis dès qu'il fallait interpréter un signe des dieux. Mais c'est à peu près tout ce que nous savions sur le rituel lui-même.
D'où venaient les informations sur ce rituel ?
De quelques mentions, et non de descriptions complètes, par des auteurs latins. Elles relatent que pour interpréter les prodiges, les Romains faisaient appel à la science étrusque, consignée dans des livres particuliers, les Livres Fulguraux, aujourd'hui malheureusement disparus. Ils pouvaient y consulter des formules qui les aidaient à interpréter ce signe particulier qu'était la foudre. En fait, la foudre est la marque d'une appropriation par la divinité. Le lieu acquiert un statut juridique spécial : il devient un « lieu religieux ». Mais que se passe-t-il exactement quand la foudre tombe sur un édifice par exemple ? Quels sont les rites qui sont exécutés ? Quel aspect prend alors ce « lieu religieux » ? Il fallait un peu d’archéologie pour l'éclaircir.
Quelle est la particularité du site que vous avez fouillé à Pompéi ?
Il est unique car dans le monde romain, c'est à ma connaissance la seule fosse abritant des vestiges touchés par la foudre qui soit parfaitement intacte. Certes, des archéologues ont étudié par le passé d’autres sites similaires. Mais ces fouilles n'étaient pas suffisamment détaillées pour permettre de restituer les gestes et le rituel.
Quand le site a-t-il été découvert ?
En 1938, dans le jardin de la maison des Quatre Styles à Pompéi. Nous avons eu de la chance, car le découvreur, Amedeo Maiuri, le grand Surintendant de Pompéi au XXe siècle, n’a jamais fouillé la fosse. Esprit un peu mystique et curieux, il a demandé à ses ouvriers de creuser les alentours immédiats de la fosse, mais pas plus loin. Il a préféré n’examiner cette dernière que de l’extérieur ! Lorsque nous avons repris la fouille, nous avons donc retrouvé le tertre intact, entouré de ses tranchées, comblées. Il ne manquait que la tuile où était inscrit le mot FULGUR (foudre), insérée à l’origine dans le mortier du tertre. Vu le caractère exceptionnel de ces vestiges, nous avons décidé de ne fouiller qu’une moitié de la fosse. De cette façon, nous laissons la possibilité aux archéologues du futur de reprendre l'étude avec de nouvelles méthodes.
Comment s'est déroulée la fouille ?
Nous avons fait le choix d'une fouille très fine, afin de restituer les gestes du rituel. Nous avons donc numéroté et localisé dans l'espace les mille cinq cents fragments de la moitié de la fosse. Le but était de déterminer, par exemple, dans quel ordre et de quelle manière les vestiges ont été déposés.
Qu'a montré la fouille sur le déroulement du rituel ?
L'analyse est toujours en cours, mais elle nous montre d'ores et déjà que ceux qui ont exécuté le rite n'ont pas versé en vrac les débris ramassés par les haruspices. Ils ont d'abord trié les matériaux. Et ils les ont fait alterner en remplissant la fosse.
Par ailleurs, ils semblent avoir versé dans cette dernière du mortier. Le « lieu religieux » en question n’est donc pas qu’une fosse : il s'apparente à une structure bâtie. Celle-ci a été installée dans un coin du jardin, à l’écart des passages. Ce lieu, sacré, devait en effet être protégé des piétinements.
Enfin, nous avons également retrouvé au fond de la fosse les restes d’une crémation. Ceux qui ont exécuté le rituel l'ont donc déposé en premier, avant tout le reste. Qu’a-t-on brûlé ? Là encore, une analyse fine de ces restes cendreux nous donnera sans doute quelques renseignements sur le sacrifice célébré.
Quand la foudre a-t-elle frappé ?
Entre 40 et 79 apr. J.-C., date de l'éruption du Vésuve. Quelques éléments dans la fosse nous suggèrent même que l'événement pourrait s'être produit après le terrible séisme de 62 apr. J.-C. Or, nous savons que c'était alors une période très troublée pour la colonie, à cause des secousses qui annonçaient l’éruption.
Qu'est-ce qui a été touché par la foudre ?
La foudre a touché le toit de la maison. Nous avons en effet retrouvé dans la fosse un nombre important de tuiles plus ou moins brisées. Visiblement, les haruspices en avaient soigneusement récolté les fragments. Certains vont d’ailleurs être expertisés pour détecter d’éventuelles traces de foudre. L'éclair a peut-être également touché l'arête des murs ou un étage de la maison, car il y a également quelques moellons dans la fosse. Mais nous n'avons pas encore retrouvé l'endroit de la maison qui a été foudroyé.
Pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce rituel ?
Parce qu'il aborde plusieurs questions qui me paraissent fondamentales. Et notamment celle de la transmission des connaissances religieuses dans l’Empire romain. Par exemple, comment les différentes populations savaient-elles ce qu'il fallait faire quand la foudre tombait ? Les Pompéiens connaissaient-ils vraiment les Livres Fulguraux conservés à Rome ?
Plus généralement, le rituel d'enterrement de la foudre se rattache à un autre, fréquent à l’époque romaine. Il s'agit la mise en terre de vestiges considérés comme appartenant aux dieux : restes de repas, offrandes, etc. Or les textes n’abordent jamais ces phénomènes. Grâce à l’archéologie, nous pouvons les décrire de manière bien plus précise. C'est l'une des raisons qui font de Pompéi un formidable laboratoire de la société romaine et son fonctionnement.
Source
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Alter Bridge - Watch Over You
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L’ère des bobos, degré zéro de la vie sociale
Le regretté Philippe Murray avait décrit avec l’ironie qui convenait le passage de l’Homo sapiensà l’Homo festivus. Plus encore que le « jeune » déculturé, le politicien bling-bling, l’homme de la jet-set ou le débile fasciné par la Star Academy, l’une des figures clés de cet univers festif est le « bobo », alias le « bourgeois-bohème ». Parfaitement « hygiéniques » et « politiquement corrects », les bobos, trentenaires ou quadragénaires friqués, libertaires-libéraux « cools » et décontractés, toujours à la recherche d’un « max de fun », dressés à désirer tout et son contraire, gravitent souvent dans le show-biz, l’informatique, l’audiovisuel ou la publicité. On les voit faire leur jogging, le regard absent, leur demi-bouteille d’eau minérale sous le bras. Leur devise, c’est « be positive », et aussi « anything goes ». L’ère des bobos, degré zéro de la vie sociale.
Alain de Benoist, Les démons du bien
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Bagarre !
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Belles et rebelles
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Cosmopolitisme
« Je suis un cosmopolite résolu. J’aime le métissage et je déteste le nationalisme. Je ne vibre pas à la « Marseillaise ». J’espère que le cadre national sera un jour dépassé. » (Bernard-Henry Lévy, Nouvel Observateur, 4 octobre 1997)
« Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. » (Bernard-Henry Lévy, Pierre Bergé, Georges-Marc Bénamou, Globe, numéro 1)
« Je n’ai jamais été un partisan bien vif des idées et des principes du cosmopolitisme. Ils ont quelque chose de trop vague, de trop idéal, malgré certains côtés brillants et spéciaux. Je crois que leur effet le plus certain est d’effacer ou de trop amoindrir l’amour de la Patrie et le devoir de la responsabilité civique. » (Jean Jaurès, Lettre au Congrès de la paix de Lausanne)
Adrien Abauzit, Né en 1984
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Accessoire pour belle et rebelle
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L'Action française s'en prend à Michel Barnier
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Soirée cocktail !
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Oldboy
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Naufragé du Pacifique pendant 13 mois, il raconte
Un naufragé affirmant avoir dérivé pendant 13 mois dans le Pacifique, une durée jugée sans précédent par des spécialistes, a parfois pensé à se suicider afin d'abréger son calvaire.
osé Salvador Alvarenga, pêcheur au Mexique, a été récupéré lundi par un patrouilleur de la police des îles Marshall, sur un atoll isolé où s'était échoué jeudi dernier son bateau de 7 mètres, au terme d'une dérive de quelque 12 500 kilomètres. "Je ne voulais pas mourir de faim", a déclaré mardi cet homme de 37 ans, actuellement hospitalisé à Majuro, capitale de cet archipel du Pacifique sud. "Il y a eu des moments où j'ai pensé me suicider, mais j'avais peur de le faire", a-t-il dit. Cheveux décolorés par le soleil et barbe hirsute, cet homme solidement bâti paraissait dans une forme physique étonnamment bonne à son arrivée à Majuro, cinq jours après avoir mis pied à terre sur l'atoll reculé d'Ebon. Il ne semblait pas avoir les lèvres gercées, la peau brûlée ou présenter d'autres signes d'une forte exposition aux éléments.
Affamé, il a dit avoir plus d'une fois rêvé de ses plats favoris. "Mon rêve depuis un an est de manger une tortilla (galette à base de maïs, spécialité de la cuisine mexicaine), du poulet et plein d'autres choses". Outre la nourriture, son père et sa mère manquaient cruellement à José Salvador Alvarenga, qui a indiqué ne pas être marié mais avoir une fille, Fatima, qu'il brûle de revoir. Originaire du Salvador, Alvarenga résidait depuis quinze ans au Mexique.
La mère du rescapé, Maria Julia Alvarenga, a "remercié Dieu que (son fils) soit en vie". "Nous sommes plus qu'heureux. Je veux juste qu'il soit là avec nous", a-t-elle déclaré à la chaîne CNN. Le pêcheur a raconté qu'il était parti pêcher le requin le 24 décembre 2012 avec un compagnon âgé de 15 à 18 ans, "Xiguel", lorsque des vents violents les ont éloignés de la côte, poussant vers le large leur bateau dont le moteur avait cessé de fonctionner.
À l'évocation du jeune homme, qui est décédé au bout de quatre mois, ne pouvant se nourrir de viande d'oiseau crue, de sang de tortue et d'urine, le regard du rescapé s'assombrit. "Il n'arrivait pas à garder la nourriture crue dans son estomac et il vomissait sans arrêt. J'essayais de lui dire de manger en se bouchant le nez mais ça ne marchait pas". Alvarenga a expliqué que son compagnon d'infortune était mort de faim et qu'il avait jeté son corps par dessus bord : "Que pouvais-je faire d'autre ?". "Le plus dur a été de devoir boire mon urine, quand il n'a pas plu pendant trois mois", a-t-il confié.
À l'autre bout du Pacifique, des pêcheurs mexicains incrédules, ses compagnons, ont reconnu le naufragé sur des photos. "C'est bien lui, mec, c'est "La Chancha", on ne peut pas se tromper", dit Jorge Rodriguez, un des fils de Guillermino Rodriguez Solis, le patron d'Alvarenga. Il venait de voir des photos montrées par les journalistes venus à Chocohuital, dans l'État du Chiapas, au sud-est du Mexique. C'est là qu'on a vu pour la dernière fois "La Chancha", son surnom mexicain. Selon Guillermino Rodriguez, le patron d'Alvarenga, le Salvadorien de 37 ans avait quitté la côte le 20 novembre 2012, et non pas le 24 décembre comme indiqué par Alvarenga. Il dit avoir communiqué avec lui "une fois par radio".
Ensuite, "quand nous avons vu que soufflait le vent du nord et qu'il ne revenait pas, nous avons cherché à le joindre, mais il ne répondait plus", raconte Guillermino. Les autorités locales ont effectué des recherches pendant quatre jours, y compris à l'aide d'un hélicoptère.
Dans le village, on peut à peine croire à l'odyssée d'Alvarengo. Pour les pêcheurs qui connaissent beaucoup d'histoires de naufrages, personne ne peut survivre 13 mois en haute mer. "Nous sommes surpris, mais maintenant que je le vois à la télévision, il n'y a pas de doute, c'est bien lui", dit William Uscanga, un autre pêcheur.
L'étonnement des compagnons d'Alvarenga est partagé par des spécialistes. "Il y a des gens qui ont survécu longtemps sur un radeau de survie, mais jamais un homme n'a tenu aussi longtemps. Si son récit est vrai, alors c'est exceptionnel", a dit Hilmar Snorrason, président de l'IASST, une association pour la sécurité et la survie qui a son siège à Southampton, au Royaume-Uni. Le Dr Jean-Yves Chauve, médecin français des courses au large, se dit "plutôt sceptique sur cette histoire quant à sa durée". "La nourriture qu'il a absorbée, des poissons, des oiseaux de mer, est faite uniquement de protéines, or, si elles sont utiles pour la structure musculaire, elles ne le sont pas pour le fonctionnement du corps humain, qui a besoin de glucides. Sans sucre, il ne fonctionne pas, et en premier lieu les neurones", a expliqué le Dr Chauve. Plus étrange, selon lui, est "son manque de vitamine C, qu'on ne trouve que dans les fruits et les légumes, grande cause de mortalité en mer à l'époque de Christophe Colomb. Normalement, il devrait avoir des signes d'une carence comme des déchaussements de dents, des gencives qui saignent, un épuisement du corps, ce qu'il n'a pas", souligne-t-il. Le Dr Chauve ne s'étonne en revanche pas du fait que le pêcheur n'ait croisé aucun bateau dans le Pacifique, "où la circulation des navires est beaucoup moins intense que dans l'Atlantique".
Source
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Bien sous tout rapport (concernant le SAC)
Forte de 21 membres, la commission d’enquête parlementaire sur le SAC, créée en décembre 1981, a entendu 99 personnes, hommes politiques ou hommes du SAC et flics, et rendu son rapport six mois plus tard. Seules les 43 auditions les plus importantes sont retranscrites dans le document final. Certains témoignages, jugés peu fiables, seront volontairement écartés.
Si le nom de Philippe Massoni, préfet de police et ancien flic des RG, membre du SAC, ne figure pas dans le rapport, ce n’est pas parce qu’il était jugé peu fiable, c’est parce qu’il a bénéficié d’un traitement de faveur. Son cas a même fait l’objet de l’unique pression de l’Elysée sur la commission parlementaire.
François de Grossouvre, alors chargé des dossiers de sécurité auprès de Tonton au Château, avait demandé que l’on ne mentionne pas l’audition de Massoni. Motif : ce dernier avait proposé d’aider les socialistes à gérer la transition de 1981 avec les flics contre une certaine mansuétude à son égard.
A la fin de son audition, Pasqua, qui ne pouvait pas, lui, espérer passer au travers des gouttes, a trouvé un moyen original d’arrondir les angles. Histoire de se faire bien voir du président socialiste de la commission, Alain Hautecœur, élu du Var, Pasqua a lancé : « Je crois que mon père est de vos électeurs. » Sourire du député socialiste. Il se rappelle, en effet, avoir croisé André Pasqua à Saint-Paul-en-Forêt, près de Mandelieu. « Un jour, raconte Hautecœur, un vieil homme m’a félicité de mon travail. Et il m’a cité un proverbe corse : ‘N’oublie jamais la main qui t’a donné à manger’. »
Et ne la mords pas...
Les dossiers du canard, n° 61, Môssieu Pasqua, sa vie, son œuvre et ses ambitions
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The Dreadnoughts - Grace O'Malley
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Belle et rebelle
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