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"Tu savais qu'en mélangeant des parts égales d'essence et de concentré de jus d'orange congelé, on peut faire du napalm ?"
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Belle et rebelle
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Free Derry: The IRA Drug War
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Agents provocateurs
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Dieudonné - L'avocat
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Belles et rebelles
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Police impériale, guerre sociale
La violence policière est une production rationnelle, structurée par des rapports de force économiques, politiques et sociaux, dont l’Etat assure la régulation technique. Elle est au centre d’une mécanique de gouvernement des indésirables et des misérables, des damnés et des insoumis.
L’Etat français déploie ses troupes et expérimente la guerre policière aux côtés d’autres armées impériales en ex-Yougoslavie, en Afghanistan ou en Libye. L’extension et la restructuration sécuritaire des grandes villes françaises constituent la dimension intérieure de ce phénomène à l’œuvre dans l’ensemble des grandes puissances impérialistes à travers le réseau des villes mondiales. « Avec leurs marchés boursiers, leurs technopoles, leurs salons de l’armement et leurs laboratoires d’Etat dédiés à la recherche sur les nouvelles armes, ces villes sont les cerveaux du processus actuel de mondialisation dans lequel la militarisation joue un rôle majeur » indique Stephen Graham. La géographie critique de l’impérialisme montre que le processus qui se développe sur le sol français procède effectivement d’un phénomène global. Les travaux de Lorenzo Veracini mettent en évidence l’emploi récurrent de techniques et d’imaginaires coloniaux dans les modes de gestion et de développement des villes mondiales d’Europe et d’Amérique du Nord. Ils mettent en question la « distinction classique entre le visage extérieur et le visage intérieur de la condition coloniale » dans les grandes puissances impérialistes. Stephen Graham fournit plusieurs observations décisives pour intégrer le cas français dans la situation globale. « Alors que les espaces et les réseaux de la vie urbaine sont colonisés par les technologies de contrôle militaire et que les notions de guerre et de maintien de l’ordre, de territoire intérieur et extérieur, de guerre et de paix, sont de moins en moins distinctes, on constate la montée en puissance d’un complexe industriel englobant la sécurité, la surveillance, la technologie militaire, le système carcéral, le système punitif et le divertissement électronique». Graham précise :
Le fait que ces complexes industrialo-sécuritaires fleurissent parallèlement à la diffusion des idées d’organisation sociale, économique et politique chère aux fondamentalistes du marché n’a rien d’accidentel. Les inégalités extrêmes, la militarisation urbaine et l’obsession sécuritaire alimentées par le néolibéralisme se nourrissent mutuellement.
La conjugaison d’une industrie de la violence militaro-policière et de la restructuration urbaine semble elle aussi relever d’un processus global où les puissances impérialistes s’allient ou rivalisent entre elles. Kanishka Goonewardena et Stefan Kipfer parlent « d’urbicide » pour désigner la démolition systématique au bulldozer de maisons et de villes palestiniennes par l’Etat israélien, l’anéantissement de Falloujah et d’autres villes résistantes en Irak par la coalition occidentale, ou la démolition de campements, bidonvilles et quartiers populaires, partout dans le monde.
Mais les classes populaires ne se laissent pas balayer ou exploiter sans combattre. Nous avons vu comment, partout où elle frappe, la violence policière se montre incapable de soumettre les damnés complètement et durablement. Elle n’est pas la manifestation d’un Etat tout puissant mais celle d’un pouvoir illégitime que les insoumissions mettent dans l’impossibilité récurrente de gouverner sans contraindre. Ce pouvoir illégitime doit s’étendre et se renforcer pour ne pas s’effondrer et pour surmonter ces crises politiques et économiques. L’économiste Michal Kalecki a analysé dans les 1970 le phénomène de keynésianisme militaire qui consistait à restructurer le capitalisme sur la base des dépenses militaires, du développement de l’industrie et des marchés de la guerre et des armes. Nous pouvons considérer les aspects intérieurs de la restructuration contemporaine comme une forme de keynésianisme sécuritaire, un programme de résolution des crises du capitalisme, investissant dans l’industrie du contrôle, de la surveillance et de la répression.
L’impérialisme sécuritaire est conduit à poursuivre une expansion dangereuse pour lui-même. Son discours pacificateur est à la fois une propagande, une publicité et mise en scène ; ce système multiplie en réalité les champs de bataille et ses nouvelles prisons deviennent elles-mêmes des fronts de la guerre sociale.
Le géographe David Harvey observe ce phénomène sur la scène internationale :
La poursuite des politiques néolibérales au niveau économique [...] implique une poursuite si ce n’est une escalade de l’accumulation par des moyens différents, c’est-à-dire de l’accumulation par dépossession. Le développement permanent de la résistance globale, auquel le pouvoir étatique répond par la répression des mouvements populaires, est certainement son corollaire externe. Cela implique la prolongation du conflit de basse intensité qui domine l’économie mondiale depuis une vingtaine d’années, voire plus, à moins qu’une issue au problème de la suraccumulation globale puisse être trouvée.
Mathieu Rigouste, La domination policière
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Teddy Goldsmith « Le progrès en accusation »
La vache folle n’est malheureusement que la partie émergée de l’iceberg. Les gouvernements s’attachent toujours à dissimuler à leurs concitoyens les véritables catastrophes ou les dangers de la société industrielle. Regardez en France à l’époque de Tchernobyl : pour ne pas compromettre le développement de l’industrie nucléaire, on a prétendu que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière !Et je ne parle pas des lâchers aveugles de tritium sur la population, pour en examiner les effets, ou des nombreux essais américains, dont les explosions atomiques dans les déserts du Nouveau-Mexique, qui ont contaminé des populations entières. Mêmes remarques pour les incinérateurs : les décharges publiques étant saturées, on brûle désormais la majeure partie des innombrables déchets. Ce que l’on ne sait pas, c’est que ce procédé ne fait que diffuser la pollution, sous forme de gaz et de particules invisibles, qui se dispersent dans la nature et contaminent l’ensemble de notre environnement. (...) Face à ce mépris ouvertement affiché des citoyens, on peut légitimement se défier des autorités étatiques – c’est ma fibre anarchiste qui parle ! Je crois volontiers à une « insurrection » de communautés qui, dans les années à venir, ne pourront plus supporter d’être malmenées par un système économique qui ignore les hommes et ne se préoccupe que de profits.
Eléments n°86, octobre 1996
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Conditions - Miss America
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Je porte le drapeau !
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Carpette anglaise
Personne appartenant en général à la nouvelle classe dominante ou souhaitant s’assimiler à elle, qui met un point d’honneur à parler anglais et/ou à utiliser des expressions anglo-américaines quand elle s’adresse à des Français ou à des Européens ; et qui préconise l’usage et l’apprentissage exclusif de cette langue.
Polémia, Cinq cents mots pour la dissidence
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Belle et rebelle
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Bêtisier de la transition
La France ne s'est pas engagée dans la transition énergétique, mais dans la décroissance, en se donnant pour objectif la baisse de la consommation d'énergie. (...) La France comme l'Europe doivent donc redéfinir la transition énergétique autour des principes suivants : une énergie abondante pour tous ; la mobilisation de l'énergie au service des entreprises ; la sécurité des approvisionnements ; la prime aux énergies décarbonées. En découlent cinq priorités : l'optimisation du parc nucléaire avec la prolongation de sa durée de vie jusqu'à soixante ans, voire au-delà (...).
Nicolas Baverez, économiste, sac à pub atlantiste, Le Point, 20-3-2014
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Le feu follet
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Soirée d'inauguration du nouveau QG des Femen à Clichy
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Esprit de liberté #saut dans la stratosphère
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Elie & Dieudonné - Cohen et Bokassa
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Art de rue
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Le pognon, sans les métèques et les rastaquouères (enfin pas tous..)
Beaucoup se réjouissent que, depuis, quelques années, « la parole se libère ». Selon certains, les liminaires de cette libération de la langue remonteraient à la campagne électorale du sieur Sarkozy en 2007, grandiloquente tartufferie surchargée de mâles accents sécuritaires, patriotes et droitiers. Depuis lors, les gens hésiteraient moins à appeler un chat, un chat et un arabe, un bougnoule. Ce serait là une grande victoire et une grande avancée qui constitueraient la première étape du sursaut et de la révolution nationale toujours à venir.
Personnellement, je préférerais que ce soit l'intelligence qui se libère, car, à vrai dire, voir se multiplier les gros beaufs bourgeois réacs se permettant des tirades racistes ou xénophobes à faire rougir un skin et autrefois réservées aux piliers de bistrots ne me paraît pas être un extraordinaire progrès pour « la cause ». Et ce, d'autant plus que les néo-émancipés du vocabulaire continuent à tordre le nez devant le FN, trop populeux, et à conspuer son « programme économique irréalisable » (pas comme celui des brillants spécialistes qui ont été aux affaires jusque là...) qui présente surtout le défaut majeur de remettre en cause le système qui les engraisse depuis tant d'années et dont ils ne pourront jamais que regretter et dénoncer les conséquences les plus « visibles ».
Que les bénéficiaires de la post-modernité libérale - agacés et apeurés parce que la puanteur des égouts du monde qu'ils ont créé commence à remonter jusqu'à leurs narines et qu'il arrive de plus en plus souvent à leur précieuse progéniture d'être confrontée aux divers types de monstres que leur société dégueule à jets continus - se permettent désormais de glavioter ouvertement sur l'une ou l'autre des catégories de victimes de ce système aurait plutôt tendance à me soulever le cœur. Un dégoût qui n'induit évidemment aucune indulgence parallèle pour les éléments barbares et ensauvagés issus des rangs de ces victimes se muant trop souvent en bourreaux et tortionnaires d'autres laissés pour comptes.
L'abjection atteint toutefois son paroxysme lorsque les mêmes qui, en privé, se permettent les plus violentes réflexions et les plus grasses plaisanteries sur les « muzz » ou les « négros », n'ont pas de mots assez durs, dans la sphère publique, pour dénoncer et condamner ceux qui osent « toucher une seul cheveu » d'une autre communauté, plus installée et rémunératrice il est vrai, mais dont la part de responsabilité dans la chaos et l'atomisation actuels mériterait toutefois de pouvoir être, elle-aussi, sereinement envisagée et analysée.
Une « libération de la parole » qui s'arrête aux portes des banques, des conseils d'administration et des synagogues n'est finalement qu'une éructation autorisée contre un bouc-émissaire choisi.
A moy que chault
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Katyusha (full version) AMV - Girls und Panzer OST
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