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Channel: ORAGES D'ACIER
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Soirée son et lumière !


Promesses de l'Ombre

Le cinéma comme nouvelle religion

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La religion, qu’embrasse la majorité des hommes d’aujourd’hui, est le refuge des rêves et des vanités anonymes. On la pratique en fonctionnaire et tendant son carnet d’autographes. Elle ne s’efforce pas de valoriser notre part divine, ni même notre part personnelle ; elle cherche à niveler, à abêtir, à creuser une immense fosse commune. Au-dessus de cette fourmilière, quelques étoiles maigres et tristes : des titres de journaux, des photos de magazines. Les insectes à tête humaine, - chétifs, lâches, - se pâment devant ces belles de jour et ces bonheurs du soir. Pas un geste, pas un cri, pas un murmure. Rien. L’aboulie fait oraison en silence. Elle a ses visions : elle visionne ses films. Dans ces couvents, où la chapelle est une salle obscure, les ouvreuses, Tarcisius enjuponnées, portent l’eucharistie : bonbons, caramels, esquimaux, chocolats. La digestion tient lieu d’action de grâce, et le sommeil d’extase. 
     Le soleil de la chrétienté a disparu. A sa place, une lumière pâle, laiteuse et ballottée sur des nuages captifs circule dans la nuit non plus comme un astre mais comme un lumignon. Des images truquées et fantomales se gonflent comme des voiles. Il faut crever ces baudruches errantes. Quand elles éclatent, la sanie qui les remplissait éclabousse. Cette souillure a un nom : l’imposture, la colonisation par la bêtise publicitaire des vérités de l’ancienne France. « Sans un fond de noblesse au cœur de la plus humble chaumière, la civilisation de l’âge classique n’aurait pas tenu. La religion et la morale de l’honneur venaient confirmer cet accord. Aujourd’hui, les statistiques, le cinéma, les journaux cimentent l’union, perfectionnent un peu plus chaque jour le parfait citoyen : il se battrait comme Joë Louis, il aimerait comme Gary Cooper, il penserait comme France-Dimanche – mais de tout cela on ne peut parler qu’au conditionnel, car le parfait citoyen ne se bat, n’aime, ni ne pense, il se contente de regarder l’image de sa perfection. Contrairement aux apparences, la religion du monde moderne est contemplative»
     L’univers se dérobe jusqu’à s’évanouir. Disparaissent l’envie même du soupir et la transparence de certaines ténèbres. Aucun cristal, aucune fêlure, aucune bannière pour la croisade, aucun autel pour le sacrifice des héros ; mais la moiteur des soirs d’automne, les corps lisses des nymphettes de cinéma, le désir à portée de regard, une interminable domination, la gratitude des esclaves dans leurs chaînes, le septième ciel parmi les vapeurs de l’opium. L’humanité est ivre-morte. Cet état signale la fin de l’ivresse roborative et le commencement de la mort.

Pol Vandromme, Roger Nimier

Victor Nguyen, Aux origines de l'Action Française

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Victor Nguyen (1936-1986), est historien français d'ascendance à la fois marseillaise et indochinoise. Émile Poulat qui connaissait personnellement Nguyen le décrivait comme un « mélange extraordinaire d'antinomies » : son père était militaire et communiste, sa mère était marseillaise et catholique, il avait des liens familiaux avec l'Indépendance américaine et il était attiré par le monarchie française et la pensée de Charles Maurras. Après avoir étudié en histoire à la Faculté d'Aix-en-Provence, il entre au Centre national de la recherche scientifique. Il est ensuite remarqué par Pierre Guiral et Georges Duby. Spécialiste de l'histoire de la contre-révolution et des droites françaises au XIXe siècle, il s'intéresse particulièrement à Charles Maurras et à l'Action française. De 1968 à 1976, il organise avec Georges Souville les « Colloques Charles Maurras » à Aix de 1968 à 1976. Il dirigeait également avec Souville la revue Études maurrassiennes. Personnage discret et tourmenté, Nguyen mit fin à ses jours en 1986, laissant sa thèse inachevée. Son œuvre tient à un ouvrage monumental (sa thèse inachevée) intitulé Aux origines de l'Action Française. Il fut édité en 1991 par René Rancoeur et préfacée par l'historien Pierre Chaunu. À part cet ouvrage de référence sur Maurras et l'Action française, Nguyen a laissé de nombreux articles portant notamment sur Joseph de Maistre, Maurice Barrès et René Guénon. Il est l'un des fondateurs de l'Association Politica Hermetica dont il a rédigé la « Déclaration de Principes » (1984) publiée dans le premier volume de la revue Politica hermetica (1987). Une Association des Amis de Victor Nguyen a été créée en 2005 et animée par Philippe Lallement à Toulon pour perpétuer la mémoire de l'historien.

Miss Helium - Tolerance zero

ONG : esprit samouraï

Esprit de liberté

Belle et rebelle


Apocalypse Snow, le film, 1983

Faun - Eden (Full Album)

Belles et rebelles

A la bataille !

Belle et rebelle

Contes et légendes du communisme français : la légende « résistentialiste »

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Dès 1943-1944, plus encore après la libération et jusque dans ces dernières années, le PCF s’est présenté comme le premier parti de la résistance à l’occupant. Premier par le nombre, mais aussi premier par la date de l’engagement. Pourtant, dès 1946 l’ancien président du Conseil, Edouard Daladier révélait que le PCF avait entretenu des relations avec les nazis au début de l’occupation, en juillet 1940, afin d’obtenir la légalisation de la presse, interdite en septembre 1939 par le gouvernement de... ce même Daladier, pour propagande défaitiste

Bien entendu, le PCF, par la voix de son numéro deux, Jacques Duclos, démentit bruyamment ces informations, les mettant sur le compte d’une propagande anticommuniste « primaire ». Il ne manque pas d’insister sur « l’appel du 10 juillet », signé de Thorez et de lui-même, et qui inaugurait la résistance des communistes à l’occupant. Or, l’étude attentive de cet appel puis l’ouverture des archives de Moscou montrent au contraire, à cette date de juillet 1940, des relations du PCF avec les Allemands qui sont plutôt compromettantes pour un parti revendiquant la précocité de son entrée en résistance. 

Le 14 juin 1940, alors même que les Allemands entrent dans Paris, Jacques Duclos et Fried y arrivent, venant de Belgique dans une voiture diplomatique. Le 18 juin, au moment même où le général de Gaulle lance à la BBC son premier appel à la résistance, une militante communiste, sur ordre de Duclos, se présente à la propagandastaffel – l’organe de la censure allemande – pour demander la reparution légale de L’Humanité. L’autorisation est accordée le 19 dans l’après-midi alors que le matin même L’Humanité clandestine a diffusé « le communiqué officiel publié par ordre de l’autorité militaire allemande » et que la veille elle appelait à la fraternisation entre ouvriers français et soldats allemands
Pendant que les Allemands libèrent de prison les communistes emprisonnés par le gouvernement Daladier pour défaitisme, Otto Abetz, le représentant personnel de Hitler à Paris, reçoit à l’ambassade d’Allemagne, le 26 juin, une délégation communiste avec laquelle il engage des négociations politiques. Le lendemain, Duclos fait parvenir à Abetz un mémorandum qui propose « la répression énergique de toute action tendant à entraîner de nouveau le peuple français dans la guerre » et « la conclusion d’un pacte d’amitié avec l’URSS, qui compléterait le pacte germano-soviétique et constituerait un important facteur de pacification européenne ». Foin de la résistance et vive la pax totalitaria

Les négociations vont se poursuivre avec Abetz jusqu’au milieu du mois d’août et Staline sera régulièrement informé par Duclos de leur évolution, avant de considérer que ce jeu de chat et de souris n’en vaut plus la chandelle. En attendant, les communistes parisiens, croyant à leur retour à la légalité, sont sortis au grand jour, ce qui permettra à la police de Vichy – après feu vert de l’occupant – de les arrêter par centaines en octobre 1940 et de les mettre en camps d’internement qui serviront bientôt de réservoirs d’otages. Non seulement le PCF est « entré en résistance » en cherchant une alliance avec l’occupant, mais sa politique de Gribouille a coûté l’arrestation et bientôt la vie à des centaines de ses militants fusillés comme otages. Nul doute que ce « retard à l’allumage » d’entrée dans la résistance ne fut pas étranger à l’espèce de frénésie antinazie qui, à partir de l’attaque allemande contre l’URSS, poussa Jacques Duclos, le chef du PCF dans la clandestinité, à développer à partir de juillet 1941 un discours ultra-patriotique, voire chauvin, qui allait aboutir à des slogans comme « A chacun son boche ! »
Dès avant la libération, le PCF se vantait d’avoir été le premier à engager la lutte armée contre l’occupant, mais il oubliait de préciser dans quelles conditions d’improvisation, pour quels résultats et à quel prix ! 

Dès août 1941, Duclos lança les Jeunesses communistes dans un combat totalement irréaliste contre l’occupant, afin de rattraper le précieux « temps politique » perdu depuis septembre 1939, face au général de Gaulle et à l’ensemble de la résistance. Cette décision se traduisit, à l’été et l’automne 1941, par des actions armées et des sabotages contre l’armée allemande. 
     Très rapidement, elle entraîna d’abord des vagues massives de dizaines d’exécutions d’otages communistes – dont les 50 otages de Chateaubriand et le désormais fameux Guy Môquet – pour chaque soldat allemand blessé ou tué, puis par l’arrestation et l’exécution de dizaines de ces jeunes envoyés au sacrifice. Et tout cela pour six Allemands tués entre juillet 1941 et mars 1942, alors qu’au même moment Hitler perdait des centaines de milliers d’hommes sur le front de l’Est ! 
     Mais Duclos avait démontré sa solidarité avec Moscou et le PCF allait pouvoir critiquer « l’attentisme » de l’ensemble de la résistance qui, sur les conseils du général de Gaulle, estimait que le moment de l’action armée n’était pas encore venu. 

Pendant des décennies, le PCF a nié ces évidences, a continué de colporter ses légendes et a vilipendé les historiens qui mettaient au jour ces vérités. Mais aujourd’hui, après l’ouverture des archives de Moscou ou de la préfecture de police de Paris, ces légendes s’évanouissent en fumée, et comme à tout conte il faut une « morale », nous retiendrons celle-ci : « Tel est pris qui croyait prendre. » 

Stéphane Courtois, Mythes et polémiques de l’histoire

Nous sommes en train de nous inculquer, une à une, les lois implacables des tribus guerrières primitives

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Je quitte le groupe, je me dirige à grands pas vers le magasin du donjon, j'y prends un rouleau de fil de fer et une pince, marque mon emprunt sur l'ardoise destinée à Thomas. Tandis que je fais ces gestes machinaux, je repense à Catie et à sa suggestion sur l'usage de notre cavalerie, et à Meyssonnier et à sa précieuse remarque sur les meurtrières des merlons. Je m'avise tout d'un coup d'un chose : ce que nous sommes tous en train de faire à Malevil, et vite, très vite, car la vitesse est ici la condition de notre survie, c'est apprendre l'art de la guerre. L'évidence est aveuglante : il n'y a plus d’État tutélaire. L'ordre, c'est nos fusils. Et pas seulement nos fusils : nos ruses. Nous qui à Pâques, n'avions que le paisible souci de gagner les élections de Malejac, nous sommes en train de nous inculquer, une à une, les lois implacables des tribus guerrières primitives.

Robert Merle, Malevil

Vive les camelots du roi

Le grand homme est un homme ordinaire qui veut résolument accomplir que ce que Dieu attend de lui

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Le grand homme n’est pas un homme comblé de dons extraordinaires, c’est un homme ordinaire qui veut résolument accomplir que ce que Dieu attend de lui ; il sait qu’il y a une volonté divine, une idée de Dieu sur le monde e il s’efforce ingénument et simplement de correspondre à cette idée. 

Edouard Drumont, La Fin d’un monde

1312 ACAB Crew

1954-61 les bombes H de la guerre froide

Starship Troopers theme

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